RABBI ITSHAK LOURIA


ARIZAL
FICHE





Rabbi Isaac Ashkenazi de Louria, rabbin et cabaliste, est considéré comme le penseur le plus profond du mysticisme juif et comme le fondateur de l'école cabalistique de Safed.





Rabbi Its'hak ben Chlomo Louria Ashkénazi (1534-1572 lors d'une épidémie) a marqué d'une empreinte profonde le judaïsme, malgré la brièveté de sa vie. Il naît à Jérusalem.
Son père, ashkénaze d'Europe centrale, y aurait immigré après son mariage avec une Séfarade. À la mort prématurée de celui-ci, le jeune Its’hak est élevé par sa mère, qui émigre en Égypte où son frère, Mordékhaï Frances, riche négociant, est installé. L’année de ce déménagement est incertaine. D'après son propre témoignage, il aurait étudié à Jérusalem auprès du Kabbaliste Kalonymos. Cependant, la tradition orale situe son arrivée chez son oncle à l'âge de sept ans. Rabbi Its'hak Louria étudia dans une yéchiva sous la direction de Rabbi David Ben Zimra, le Radbaz, puis de son successeur. Il s'y montra exceptionnellement doué, subvenant à ses besoins grâce au commerce et au négoce.
A 15 ans, il épousa la fille de son oncle, après quoi les époux se retirèrent dans une île sur le Nil qui appartenait à son oncle et beau-père. Rabbi Its'hak s’y consacra principalement à l’étude du Zohar, et aux oeuvres Kabbalistiques antérieures. Il y mena une vie d'ascèse et commença à avoir des visions. En 1569, il s'installa à Safed, Tsfat. Jouissant rapidement d'une forte réputation de poète mystique, il commença à enseigner la Kabbale en académie, et à prêcher dans les synagogues. S'intéressant particulièrement aux idées de Rabbi Moché Cordovéro, le Ramak, il étudia la Kabbale avec lui jusqu'à la mort de celui-ci. Lui-même mourut à Safed, au cours d’une épidémie, deux ans plus tard. Il exerça aussi toujours son métier de commerçant. Rabbi Its'hak Louria fut extrêmement révéré, ses disciples le créditaient de nombreux miracles. Il a laissé peu d'écrits, dont quelques poèmes encore chantés le Chabbat, l'un étant intitulé Yome Zé LéIsraël, qui se trouve dans tous les Rituels de Prières. Par contre, son enseignement oral jaillissait et rassemblait toute la tradition des niveaux d’interprétation de la Torah.
Ses différents élèves, parmi les plus brillants de l'histoire juive, ont transcrit en de nombreux volumes cet enseignement, surtout Rabbi 'Hayïm Vital (1542-1620),mais d'autres également. En particulier, son commentaire de la prière a influencé toutes les communautés. Pour être compris, il exige une solide formation préalable en Torah écrite et orale, et la transmission directe de maître à élève. Rabbénou est nommé le Ari Hakadoche, ou le Ari, zal. Ari vient des initiales des mots Adonénou Rabbénou Its'haK (Notre maître Rabbi Its'hak, et zal veut dire, "le souvenir du juste est bénédiction, zikhrono tsadik livrakha"). Le livre Réchite 'Hokhma de R. Eliahou De Vida, contribua fortement à intégrer l'enseignement du Ari dans la connaissance populaire de la Torah.
Son enseignement franchit rapidement les frontières, d'abord celles du Moyen Orient,puis de l'Europe de l'Ouest par l'Italie, pour enfin parvenir aux communautés d'Europe Centrale. Rabbi Moshé Cordovéro disait à ses élèves : « Sachez qu’après moi, montera un homme qui éclairera la génération; c’est une étincelle de Rabbi Chimon bar Yo’haï. Je ne peux dévoiler son nom; celui qui verra la "Nuée" sur mon cercueil sera le désigné ». A l’enterrement de Rabbi Moché Cordovéro, toute la ville sortit après le cercueil. On voulut l’enterrer auprès des grands de la ville, mais le Ari zal intervint pour dire que la " Nuée " indiquait un autre endroit. Tout le monde comprit alors l’allusion de Rabbi Moché Cordovero.hessedvedavid


« Figure dominante de la cabale théosophique après l'Expulsion des Juifs d'Espagne (1492), il est l'auteur indirect d'une oeuvre immense qui s'imposera peu à peu comme la version la plus achevée de la doctrine ésotérique juive. Il ne rédigea lui-même que quelques rares commentaires, mais ses disciples, parmi lesquels Hayim Vital, couchèrent ses enseignements oraux sur le papier. Considéré comme un personnage visité par l'Esprit Saint et le prophète Elie, il était capable de percevoir l'origine de l'âme de ses interlocuteurs, ses migrations lors de ses vies antérieures, et il pouvait prescrire les "réparations" nécessaires au salut définitif de leur âme. De son propre aveu, sa prodigieuse fécondité intellectuelle l'empêcha de figer par écrit le flot de pensées qui jaillissaient sans cesse de son âme. De nombreuses légendes hagiographiques circulèrent très tôt sur son compte et certains le reconnurent comme un précurseur du Messie. Sa doctrine théosophique
prodigieusement complexe et riche fut exposée dans L'arbre de Vie ('Ets Hayim) par Vital »
Charles Mopsik, Le Dictionnaire des cabalistes.

4 commentaires:

  1. RABBI ITSHAK LOURIA



    Rabbi Itshak Louria "le ARIZAL" né à Jerusalem en 1534 dans une famille Ashkénaze.
    A huit ans il perd son père, et sa mère retourne en Egypte chez son frère R. Mordehaï Francis, fermier des impôts au Caire. A l'âge de 15 ans il épouse la fille de son oncle.

    Très doué pour l'étude Talmudique, il se lance dans l'étude du Zohar "il étudie dans un livre qui lui fut cédé par un marrane qui ne savait pas lire l'hébreu". Il s'isole alors dans une maison sur les rives du Nil, ne retournant voir sa famille que pour le Chabbat. Dans cette solitude il atteint bientôt la maîtrise spirituelle qui lui permet d'entrer en communion avec le prophète Elie.

    On dit que le prophète Elie lui apparut pour lui dire de monter en Israel pour transmettre son savoir à Rabbi Haïm Vital qui se trouvait alors à Damas. Le ARIZAL monte en 1570 soit deux ans et demi avant son décès à SAFED. "SA HILLOULA EST LE 5 DU MOIS DE AV".

    C'est surtout à Safed "TSFAT en hébreu" que se retrouvent les exilés d'Espagne. Une croyance fondée de cette époque formulait que l'époque messianique était là et qu'il fallait s'y préparer. Les textes messianiques disent que MACHIAH apparaîtra d'abord en Galilée, d'où la présence de grands rabbins : Y. KARO - M. MITRANI - D. BEN ZIMRA - M GALANTI - M. ALCHEIKH - Elie de VIDAS - E. AZIKRI - CH. ELKABETZ - avec au centre Moshé CORDOVERO, Rabbi Itshak LOURIA et son élève Rabbi Haïm VITAL.

    Lorsqu'il s'installe à Safed, le ARI devint un auditeur assidu du grand maître Cabaliste Moshé CORDOVERO, auteur du commentaire "OHR YAKAR" et "PARDES RIMONIM". Moshé Cordovéro disait: à ses élèves: Sachez qu'après moi montera un homme qui éclairera la génération, c'est une étincelle de Rabbi CHIMON BAR YOHAÏ, mais je ne peux révéler son identité. Celui qui verra la nuée sur mon cercueil sera le désigné.

    A l'enterrement de Rabbi Moshé Cordovéro, toute la ville de SAFED sortit après le cercueil; on voulut l'enterrer auprès des grands de la ville, mais le ARIZAL intervint pour préciser que la "nuée" indiquait un autre endroit. Tout le monde comprit alors l'allusion du rabbin Moshé Cordovéro.

    Le ARIZAL va développer une toute nouvelle une toute nouvelle approche des concepts du zohar.
    C'est un peu le théorie de la relativité d'Einstein face à la mécanique classique.

    Le Arizal disait de son groupe d'étudiants qu'il y avait en eux des étincelles du saint groupe de Rabbi Chimon Bar Yohaï. Lors de leur étude à MERON "près de SAFED" il désignait à chacun la place du TANA qu'il représentait:

    Rabbi Haïm Vital à la place de Rabbi Eleazar fils de Rabbi Chimon Bar Yohaï; Rabbi Y. SAGUI celle de Rabbi ABBA ; Rabbi GUEDALIA à la place de Rabbi YEHOUDA; Yossef Hamaarabi Ibn Taboul à la place de RABBI YOSSI et Itshak Cohen à la place de RABBI ITSHAK; lui même prenait la place de RABBI CHIMON BAR YOHAÏ.

    Le Arizal meurt en 1572 à l'âge de 38 ans, ne laissant derrière lui aucun écrit. A la question pourquoi? Il répondait que toutes les choses étaient liées entre elles; comment disait-il pourrais-je exprimer ce que mon âme a reçu? Comment pourrais-je le coucher dans un livre.
    C'est un peu comme un dessin à plusieurs dimensions que l'on essayerait de tronquer dans un plan. Plusieurs plans, plusieurs coupes sont nécessaires, ici "métaphores, paraboles, allégories".

    Le Arizal laissait entendre qu'il était monté en ERETZ ISRAEL pour transmettre son savoir à Rabbi Haïm Vital. Aucun élève mieux que Rabbi Haïm n'était capable de comprendre la profondeur de l'enseignement du maître. Aussi, seul Rabbi Haïm fut-il habilité à mettre par écrit l'enseignement du ARIZAL. Les autres élèves se contentaient de son enseignement oral.

    La méthode du Arizal se répandit rapidement : son principal propagateur fut Haïm Vital. En Italie on étudiait chez Israël Sarouk. R. Ichaya Horovitz qui disait " ce livre est unique depuis le don de la Thora ". Moshé Zakout enseigna la Kabale du Ari en Italie ; parmi ses élèves un grand maître : Rabbi Moshé Haïm Luzzato Citons le fameux visionnaire Rabbi Chalom Charabi qui devint le chef de la Yechiva de Beth-Kel, auteur du " Nahar Chalom " ; Les cabalistes disent qu’étudier le " Ets Haïm " sans les commentaires du rav Charabi, c’est se livrer à une étude de forme ; car le Ets Haïm est incompréhensible du début à la fin.

    Notons que cette Yéchiva “ Beth-Kel ” existe de nos jours dans la vieille ville de Jérusalem.
    Vers la fin du 18° siècle, le Gaon de Vilna grande autorité talmudique fut aussi un kabaliste de premier plan.

    Au 18° siècle vit l’éclosion d’un mouvement mystique populaire :le “ Hassidisme ”oeuvre monumentale de R. Schnéour Zalman de Lyadi En Afrique du nord, des dizaines de rabbins furent des initiateurs : A. Azoulay, Haïm Ben Attar, le Re-Kiès, Messaoud Elfassi, Rabbi Haï Taïeb, Rabbi Yochoua Bessis, Rabbi Shimon Labi, Bou-Ifergan, D. Bouzaglo et beaucoup d’autres qui réchauffèrent la nuit de la Galout.

    Au 20° siècle d’autres noms de kabalistes : R. Shlomo Eliashov, R. Yossef Haïm de Bagdad, R. Itshak Hacohen Kook, R. Yéhouda Fétaya, R. Yéhouda Ashlag et beaucoup d’autres.
    Le nom du Arizal est toujours mentionné avec la plus grande révérence : Séfaradim, Ashkénazim, Hassidim et Mitnagdim tous les groupes et toutes les communautés lui vouent une grande admiration.

    Nous attendons avec impatience la réalisation de la prévision du prophète Eliahou Hanavi à Rabbi Shimon Bar Yohaï (Rachbi) : " PAR LE LIVRE DU ZOHAR, LE PEUPLE D’ISRAEL GOUTERA AU ETZ AHAÏM ET SORTIRA DE L’EXIL DANS LA MISERICORDE "
    MERITE DU ARI HÂTE NOTRE DELIVRANCE FINALE. AMEN
    HILLOULA DE RABBI ITSHAK LOURIA : 5 de Av

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  2. HISTORICITE DU ZOHAR


    ADAM HARICHONE a reçu un livre sur la Création et sur la Merkava de l’ange “RAZIEL”. Le livre sur la Création (MAASSé BERéCHIT) se réfère aux forces naturelles et surnaturelles qui régissent notre monde.

    Une parenthèse: Regardez par exemple aujourd’hui les scientifiques; du fait qu’il est très difficile de comprendre la stabilité des astres dans leurs mouvements relatifs recherchent et pourront peut-être chercher encore longtemps une masse invisible énorme qui pourrait alors expliquer la stabilité des astres. Ils sont liés à la matière. La kabale nous apprend que les anges ont des interactions avec les mondes.

    MAASSé MERKAVA qui des mondes spirituels qui précèdent notre monde matériel et desquels découle le monde matériel. Après tout, nous savons aujourd’hui par la théorie de la relativité que la masse peut se transformer en énergie et vis et versa.

    ADAM HARICHONE avait cette faculté de voir d’un bout à l’autre du monde (présent et futur). La preuve: Il vit que David ne pouvait vivre et de ce fait il lui donna 70 ans de sa vie. Adam devait vivre 1000 ans, il ne vécut que 930 ans. Lorsque Adam consomma du fruit de l’Arbre de la Connaissance   il ne put retourner à l’arbre de vie  .

    Il perdit une partie de la connaissance que lui avait transmis RAZIEL.
    Cette connaissance il l’a transmise à ses enfants et plus tard à HANOKH et ensuite à NOAH. Noah la transmis à CHEM qui la transmis à EBER.
    CHEM et EBER ouvrirent un Beth-Midrach . C’est dans ce Beth-Midrach qu’alla étudier ABRAHAM. ABRAHAM transmis à ITSHAK et ITSHAK à YAKOV. Abraham écrivit un livre sur la kabale << SEFER HAYETSIRA>> Yakov aussi composa un livre sur la kabale SIFRA DETSINOUTA.

    **Toute la LUMIERE que D’ a donné à ISRAEL, se cache dans la THORA. Il faut distinguer cependant la révélation des premières Tables et des secondes Tables de la THORA. Le zohar enseigne que les premières Tables émanaient de l’Arbre de VIE, mais qu’Israel en faisant le veau d’or n’a pu en profiter de cette lumière. Moshé leur donna alors d’autres Tables liées à l’Arbre du Bien et du Mal avec des préceptes positifs et des préceptes négatifs (ceci est permis, ceci est interdit).Les secondes Tables représentent représentaient la manifestation brisée de cette LUMIERE.
    C’est la HAGADA et les MIDRACHIM qui font la liaison entre le TALMUD et la KABALE.

    Les sages interprètent l’écriture suivant 4 méthodes fondamentales P.R.D.S.
    P: PSHAT “interprétation simple”.
    R: REMEZ “allusion” au sens multiples caché dans chaque phrase, chaque lettre, signe et point de la THORA.
    D: DERACH “exposition” des vérités doctrinales embrassant toutes les interprétations possibles.
    S: SOD “secret” initiation à la hokhma, Sagesse Divine cachée dans l’Ecriture et appelée HOKHMAT HAKABALA.

    A MATAN THORA à la sortie d’Egypte les Hébreux eurent droit à cette “lumière” mais après le veau d’or ils reperdirent cette connaissance qui se perpétua chez les prophètes et certains initiés.

    Quatre entrèrent dans le P.A.R.D.E.S Ben AZZAÏ en mourut; BEN ZOUMA n’en sortit pas très bien; ELISHA perdit la foi, car il émit des doutes; seul RABBI AKIBA en sortit indemne.

    Au moment de la destruction du second Temple, NEHOUNIA BEN HAKANA composa un livre sur l’ésotérique “SEFER HABAHIR” : Rabbi ISHMAEL et RABBI AKIBA qui étaient ses élèves composèrent eux-mêmes des livres: “HEKHALOT et CHIOUR KOMA” pour Rabbi Ishmael et “OTIOT” de Rabbi Akiba. Rabbi Akiba forma des milliers d’élèves, parmi eux RABBI CHIMON BAR YOHAÏ auteur du ZOHAR.

    Vers l’an 1200 la kabale est diffusée dans le Languedoc par ITSHAK L’AVEUGLE et son équipe. Azriel ben Menahem de Gérone étudia chez Itshak l’Aveugle et le pôle de la kabale passe à Gérone et en Espagne.

    RAMBAN (NAHMANIDE) Yossef GIKATILA Abraham ABOULAFIA.
    . . . voilà quelques noms de maîtres. Puis ce fût la période terrible de l’expulsion d’Espagne et du Portugal.
    C’est la dispersion dans tout le bassin méditerranéen.

    C’est surtout à Safed que se retrouvent les exilés d’Espagne. Une croyance fondée de cette époque formulait que l’époque Messianique était là et qu’il fallait s’y préparer. Les textes messianiques disent que le Machiah apparaîtra d’abord en Galilée, d’où la présence de grands rabbins .
    : Y. Karo, M. Mitrani, D. ben Zimra, M Galanti, M. Alcheikh, Elie de Vidas, E. Azikri, Ch Elkabets ; Avec au centre R. Moshé Cordovéro, R. Itshak Louria (Arizal) et son élève R. Haïm Vital.

    Rabbi Itshak Louria ( le ARIZAL ) née à JERUSALEM en 1534 dans une famille Ashkénaze.
    A huit ans il perd son père, et sa mère retourne en Egypte chez son frère R. Mordekhaï Francis, fermier des impôts au Caire. A l’âge de 15 ans il épouse la fille de son oncle.
    Il s’isole alors dans une maison sur les rives du Nil, ne retournant voir sa famille que pour le Chabbat. Dans cette solitude il atteint bientôt la maîtrise spirituelle qui lui permet d’entrer en communion avec le prophète Elie.
    On dit que le prophète Elie lui apparut pour lui dire de monter en Israël pour transmettre son savoir à Rabbi Haïm Vital qui se trouvait alors à Damas. Le Arizal monte en 1570, soit deux ans et demi avant son décès à SAFED.

    Lorsqu’il s’installa à Safed, le ARI devint l’auditeur assidu du grand maître Cabaliste Moshé Cordovéro, auteur du commentaire “ Ohr Yakar ” et “ Pardès Rimonim ”. Rabbi Moshé Cordovéro disait à ses élèves : Sachez qu’après moi montera un homme qui éclairera la génération, c’est une “ étincelle ” de Rabbi Chimon Bar Yohaï ; mais je ne peux révéler son nom ; celui qui verra la nuée sur mon cercueil sera le désigné.

    A l’enterrement de Rabbi Moshé Cordovéro, toute la ville de SAFED sortit après le cercueil ; on voulut l’enterrer auprès des grands de la ville, mais le ARIZAL intervint pour préciser que la nuée indiquait un autre endroit. Tout le monde comprit alors l’allusion du rabbin Moshé CORDOVERO.

    Le ARIZAL va développer une toute nouvelle approche des concepts du Zohar. C’est un peu la théorie relativiste d’Einstein par rapport à la mécanique classique.

    Le Arizal disait de son groupe d’étudiants qu’il y avait en eux des étincelles du saint groupe de Rabbi Shimon Bar Yohaï. Lors de leur étude à Meïron (près de safed) il désignait à chacun la place du Tana qu’il représentait :
    Haïm Vital à la place de Rabbi Eleazar fils de Rabbi Shimon Bar Yohaï ; Y. Saguis celle de Rabbi Abba ; R Guedalia à la place de Rabbi Yéhouda ; Yossef Hamaarabi Ibn Touboul à la place de Rabbi Yossi et Itshak Cohen à la place de Rabbi Itshak ; lui-même prenait la place de Rabbi Shimon Bar Yohaï.
    Le Arizal meurt en 1572 à l’âge de 38 ans, ne laissant derrière lui aucun écrit. A la question pourquoi ? il répondait que toutes les choses étaient liées entre elles , comment disait-il pourrais-je exprimer ce que mon âme a reçu ? Comment pourrais-je le coucher dans un livre.

    Remarque : c’est un peu un comme un dessin à plusieurs dimensions que l’on essayerait de tronquer dans un plan ; plusieurs plans, plusieurs coupes sont nécessaires, ici (métaphores, paraboles, allégories).

    Le Arizal laissait entendre qu’il était monté en Eretz pour transmettre son savoir à Rabbi Haïm Vital. Aucun élève mieux que lui n’était capable de comprendre la profondeur de l’enseignement du maître. Aussi, seul rabbi Haïm fut-il habilité à mettre par écrit l’enseignement du Arizal ; les autres élèves se contentaient de son enseignement oral.

    Nous développerons quelques facettes de son enseignement.

    La méthode du Arizal se répandit rapidement : son principal propagateur fut Haïm Vital. En Italie on étudiait chez Israël Sarouk. R. Ichaya Horovitz qui disait “ ce livre est unique depuis le don de la Thora ”. Moshé Zakout enseigna la Kabale du Ari en Italie ; parmi ses élèves un grand maître : Rabbi Moshé Haïm Luzzato Citons le fameux visionnaire Rabbi Chalom Charabi qui devint le chef de la Yechiva de Beth-Kel, auteur du “ Nahar Chalom ” ; Les cabalistes disent qu’étudier le “ Ets Haïm ” sans les commentaires du rav Charabi, c’est se livrer à une étude de forme ; car le Ets Haïm est incompréhensible du début à la fin.
    Notons que cette Yéchiva “ Beth-Kel ” existe de nos jours dans la vieille ville de Jérusalem.

    Vers la fin du 18° siècle, le Gaon de Vilna grande autorité talmudique fut aussi un kabaliste de premier plan. Au 18° siècle vit l’éclosion d’un mouvement mystique populaire : le “ Hassidisme ”(oeuvre monumentale de R. Schnéouralman de Lyadi ). En Afrique du nord, des dizaines de rabbins furent des initiateurs : A. Azoulay, Haïm Ben Attar, le Re-Kiès, Messaoud Elfassi, Rabbi Haï Taïeb, Rabbi Yochoua Bessis, Rabbi Shimon Labi, Bou-Ifergan, D. Bouzaglo et beaucoup d’autres qui réchauffèrent la nuit de la Galout.

    Au 20° siècle d’autres noms de kabalistes : R. Shlomo Eliashov, R. Yossef Haïm de Bagdad, R. Itshak Hacohen Kook, R. Yéhouda Fétaya, R. Yéhouda Ashlag et beaucoup d’autres.

    Le nom du Arizal est toujours mentionné avec la plus grande révérence : Séfaradim, Ashkénazim, Hassidim et Mitnagdim tous les groupes et toutes les communautés lui vouent une grande admiration.

    Nous attendons avec impatience la réalisation de la prévision du prophète Eliahou Hanavi à Rabbi Shimon Bar Yohaï (Rachbi) : “ PAR LE LIVRE DU ZOHAR, LE PEUPLE D’ISRAEL GOUTERA AU ETZ AHAÏM ET SORTIRA DE L’EXIL DANS LA MISERICORDE ”

    MERITE DU ARI HÂTE NOTRE DELIVRANCE FINALE. AMEN

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  3. GUILGOULIM
    Le Arizal nous apporte à l'aide de la théorie des GUILGOULIM un éclairage fondamental dans l'étude de la Thora.
    Adam avait une seule mitsva à accomplir (ne pas consommer de l'arbre de la connaissance) ; après cet échec, cette mitsva (ordre) fut divisée en 613 mitsvot plus faciles " à réaliser. On pourrait comparer cela à un homme qui devait transporter une roche d'une tonne d'un endroit à l'autre. Il n'y arrive pas ; on lui ordonne alors de diviser cette roche en mille rochers d'un kilo, l'opération prend alors plus de temps ",mais l'opération deviendrait plus facile.
    Le corps est constitué de 248 membres et de 365 nerfs, ce qui fait au total 613. Les 613 mitsvot sont les membres de l'âme, qui donnent la vie aux membres du corps.Chaque mitsva devant être accomplie suivant trois niveaux : Pensée, Parole, Action .
    La première possibilité de réparation de la faute d'Adam fut donnée à Caïn et Habel (enfants d'Adam et de Hava), mais au lieu de réparer, il y eut dégradation : Caïn tue Habel. Une autre partie de l'âme d'Adam resta sous forme d'esprits et qui correspondent à la pollution nocturne que subit Adam pendant les 130 ans où il se sépara de Hava sa femme, car il l'accusait de l'avoir fait chuté.L'âme d'Habel se réincarna d'abord en Seth, troisième fils d'Adam, puis en Moshé fils de Yokhévet (guilgoul de Hava). Moshé réalisa le tikoun (réparation) d'Habel. En effet, comme lui il était berger, et alors qu'Habel avait essayé de perçer le secret de la divinité, là alors que D' l'appelle du buisson : il couvrit son visage, craignant de voir le Seigneur "
    L'âme de Caïn (néchama) se réincarna en Réouben (fils de Yakov) ; lui aussi était premier né, comme Caïn, mais après la faute au sujet de Bilha, c'est Itro (Jétro) qui va réparer. Beau-père de Moshé (Habel), il vient à sa rencontre dans le désert lui rapporter sa fille Tsipora (épouse de Moshé). Ce fut un grand tikoun, car Caïn (Itro) avait tué Habel à cause de sa sur jumelle (Tsipora) qu'il convoitait, et maintenant Itro (Caïn) venait lui rapporter son bien. Remarque : Chacun naissait avec sa sur jumelle qui devenait sa compagne.

    L'âme possède plusieurs niveaux qui seront étudiés dans une autre brochure, mais disons que la NECHAMA de Caïn s'incarna d'abord en Réouben, puis en Itro ; le ROUAH de Caïn s'incarna chez Korah qui jalousa et s'opposa à Moshé (Habel) ; et le NEFECH de Caïn se retrouva dans l'égyptien tué par Moshé et qui avait violenté la femme d'un hébreu (Chlomit bat Dibri).
    Toute la semence écoulée inutilement par Adam, toutes ces étincelles " tombées dans les écorces (Klipot) subirent une transmigration dans la génération du DELUGE ; mais au lieu de laver cette souillure, cette génération subit ses propres méfaits. Ces âmes souillées furent réincarnées, en ceux qui bâtirent la TOUR DE BABEL. En premier, puis furent les habitants de SODOME.
    La rectification de la faute d'Adam ne commença réellement qu'en Egypte, où ces âmes devaient subir la misère et la souffrance de l'esclavage, travaillant dur avec L'ARGILE DU DELUGE et le MORTIER DE LA TOUR DE BABEL. ( Que nous symbolisons avec la HAROSSET que l'on prépare la veille de Pessah).
    Voici la raison de la descente de l'âme dans ce monde-çi :Réparer et extraire les étincelles divines. A la sortie d'Egypte furent extirpes toutes les étincelles de cette terre, c'est pour cela qu'il est interdit de revenir s'y installer.
    Nahmanide explique ; Le Machiah ne viendra que lorsqu'il n'y aura plus d'âmes dans le GOUPH (espace où se trouvent toutes les âmes des personnes non crées). Ces âmes proviennent de la multiplicité des possibilités d'incarnation d'âmes, créées d'après les dix SFIROT et des canaux qui interviennent entre elles. (Ce sujet sera développé dans une prochaine diffusion).
    La science de la réincarnation est une des branches de la Kabale. Le tribunal céleste accorde à l'homme après sa mort, l'occasion de réparer les fautes commises de son vivant. Les âmes peuvent revenir sur terre sous des formes diverses, selon la gravité de leur souillure.

    Sous forme de chien reviennent ceux qui mangent de la viande interdite. Les calomniateurs peuvent être réincarnés dans un chien - le calomniateur mérite d'être jeté aux chiens " ; Le Arizal disait que les justes ayant fauté reviennent sous forme de poissons et leur amendement consiste à être mangé en l'honneur du Chabbat. Lachone Hara fait revenir à l'état de pierre. Nourrir ses enfants avec du taref, cette faute fait revenir l'âme dans la feuille d'un arbre que le vent fait envoler. Quand toutes les âmes seront purifiées par les mitsvot ou la souffrance viendra le Machiah.
    Le Arizal a posé un certain nombre de fondements qui facilitent la compréhension de certains passages difficiles de la Thora.
    Beaucoup de textes du Talmud ne peuvent s'expliquer qu'à l'aide de la théorie des guilgoulim. Celui qui n'étudie pas la Thora alors qu'il est dans l'opulence ne l'étudiera pas dans la pauvreté Explication: que cette personne reviendra en guilgoul et la difficulté de la parnassa fera que son esprit ne sera pas libre pour l'étude.
    Rav ARIEH YEHOUDA de Venise ne croyait pas au Guilgoul. Sa voisine ayant accouché d'un garçon qui à six mois entra subitement dans le comas; on vint le chercher pour lire des psoukim et soudain le bébé ouvrit les yeux dit le CHEMA ISRAEL et il mourut. Rav Arieh reconnut son erreur, et finit par reconnaître que cette âme était revenue pour lire le CHEMA.
    Les cabalistes font remarquer la différence entre la catégorie qui revient sous forme humaine et celle qui emprunte la forme minérale, végétale ou animale. L'homme ne se souvient de rien de son guilgoul antérieur, alors que les autres formes en sont conscients et en souffrent d'autant plus.
    En Castille, un taureau était prêt pour les jeux sanguinaires de la bête et du toréador. La veille, un juif vit son père en rêve qui lui dit: Sache mon fils, qu'à cause de mes fautes on m'a fait passé dans ce guilgoul; sauve moi! Achète moi avec le meilleur de ton argent et fait moi la chehita cachère par un rav suivant la Halakha.
    Notons la différence fondamentale entre la religion hindou qui interdit les vaches sacrées à la consommation, car des âmes de défunts y sont selon eux réincarnées, mais le judaïsme qui par la chehita suivant les normes et la consommation avec des kavanot permettent d'élever cette âme à un niveau supérieur à l'animal.
    Le guilgoul est aussi valable pour un juif que pour un non juif. Sache que le NEFECH d'un goy ne peut se réincarner en un juif, mais que l'âme d'un juif peut, à cause de ses fautes passées, se réincarner en un non juif. Il n'aura alors de cesse que de se convertir. (GUER).

    Moshé Rabenou souhaitait connaître le mystère, pour s'engager dans Ses voies. Pourquoi existe il des justes qui sont malheureux et des scélérats heureux ? Pourquoi y a-t-il un juste qui souffre et un méchant qui prospère? Le zohar explique qu'un Tsadik qui souffre est un Tsadik fils de Racha, mais que le qualificatif de fils est en référence par rapport à son guilgoul précédent. Ainsi, si quelqu'un était un Racha dans une autre vie; même si dans sa nouvelle vie il est devenu unTsadik, il pourra avoir une vie difficile, en fonction de son guilgoul précédent. Ainsi, beaucoup de Sages d'Israel ont consacré leur vie à l'étude de la Thora et ont vécu dans des conditions matérielles difficiles: leur âme est revenue sur terre pour accomplir (parfois dans des conditions difficiles) des mitsvot non accomplies dans une autre vie.
    Par exemple: Rabbi HANINA BEN DOSSA, qui fut un Tsadik, dont la prière était immédiatement acceptée au ciel, alors que dans sa maison il n'y avait rien à manger! A un tel point qu'une voix (BAT KOL) sortit du ciel et dit: LE MONDE ENTIER EST NOURRI PAR LE MERITE DE HANINA. C'est le ARIZAL qui nous en donne l'explication: Dans une autre vie, il n'avait pas accompli la mitsva d'avoir des enfants et il est revenu sur terre pour l'accomplir dans des conditions difficiles. 10 ENFANTS ET UNE SITUATION ECONOMIQUE PRECAIRE.
    AMTALAÏ , fille de KARNAVO, femme de TERAH, est revenue en guigoul en DINAH fille de YAKOV. Pourquoi ? Car elle n'avait pas compté les jours de nidah. Ils sont revenus , les deux en guilgoul: Terah en JOB (Yiov) et Amtalaï en Dinah. Dinah fut violentée par Chehem ,son impureté ( nidah de Dinah) fut alors transposée sur Chehem , et elle purifiée alla en Egypte épouser Yiov guilgoul de Térah.
    Rabbi ELIEZER BEN AZARIA était le guilgoul du prophète SHMOUEL.
    Shmouel est mort à 52 ans. Quand Rabbi Eliezer ben Azaria remplaça Rabban GAMLIEL au Sanhedrin il était âgé de 18 ans et une couronne de cheveux blancs lui étaient subitement poussés . Aussi disait-on qu'il semblait de ce fait avoir 70 ans. Le zohar nous fait remarquer que :
    18 (âge de Eliezer ben Azaria) + 52 (âge de Shmouel) = 70 ans.
    HANOKH eut pour guilgoul Eliezer (serviteur d'Abraham) puis revint en guilgoul de YOSSEF son âme reviendra en guilgoul dans le MACHIAH BEN YOSSEF.
    BILAM était la partie négative de l'âme de ABEL. Moshé était la partie positive du guilgoul de ABEL; aussi le tikoun de Bilam fut d'être tué au moment de la sortie d'Egypte. Bilam était le guilgoul de LABAN. Au temps de David, NABOT fut le guilgoul de Bilam. Nabot revint en guilgoul en BARZILAÏ LE GUILADI.
    ARISTOTE était une étincelle d'AVTALYION qui avait enseigné des élèves qui n'étaient pas conformes et qui devinrent des Tsedokim. Aristote devint un opposant à la Thora, mais il fit techouva à la fin de sa vie et revint en guilgoul en ANTONIN qui alla étudier chez RABBENOU HAKADOCH compilateur de la michna.
    Il y avait 288 étincelles à purifier: 202 ont été purifiées dans le creuset de l'Egypte: il en reste 86 jusqu'à la venue du MACHIAH. La violence des souffrances que subira Israel lors des douleurs précédent l'arrivée du MESSIE est connue.

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  4. TSIMTSOUM - CHEVIRA - TIKOUN

    Retrait - Brisure - Réparation

    Quand D’ Voulut créer l’Univers, Il retira sa Lumière infinie ; cette Lumière, cette force créatrice subit d’innombrables TSIMTSOUMIM (contractions) ; chaque Tsimtsoum est une diminution graduelle de l’intensité de la lumière divine et une adaptation à la capacité de réception des êtres créés ; jusqu’à ce que le monde matériel fut amené à l’existence.

    Les SFIROT constituent les véhicules de la lumière divine du Eïn Sof. La contraction de la Lumière divine créa à un endroit un " vide " là où elle se trouvait auparavant. A cet endroit subsiste une " trace " de lumière le RECHIMO ; un peu comme la trace d’huile qui reste dans la bouteille une fois celle-çi vidée.

    Dans un second temps, D’ envoie un KAV, un fil de Lumière

    qui dans son développement constitue dix cercles concentriques. Cette étape de la Création est appellée IGOULIM. cercles. Ces cercles sont concentriques comme les pelures d’oignons. Suite au TSIMTSOUM il y a épaississement de cette lumière restante (RECHIMO) qui va constituer le KELI réceptacle-récipient Le KELI trouve donc son origine dans le RECHIMO. La SFIRA ,au pluriel SFIROT, est constituée par le KELI (récipient) et le " OHR " Lumière venue du KAV ; lumière envoyée dans un second temps.

    Le monde des IGOULIM est aussi appelé monde du TOHOU (cahos) car les lumières divines ont une intensité démesurée par rapport au KELI (récipient). Il y a " Brisure " des réceptacles (CHEVIRAT HAKELIM) qui est un élément central de la Kabale et de l’enseignement du Arizal.

    Seules les trois premières SFIROT (KETER-HOKHMA-BINA) purent contenir la lumière du EÏN-SOF. Ces trois premières SFIROT sont hors du temps (il n’y a rien à réparer) c’est le Méta-Temps (hors du temps) ; le temps est donc une conséquence de cette brisure. Les 7 autres SFIROT se brisèrent et les lumières qu’elles contenaient se dispersèrent. La majeure partie est revenue à sa source, mais des étincelles sont tombées vers le bas.

    Suite à cette brisure, il y eut restructuration de la lumière divine en SFIROT de YOCHER. Les SFIROT de YOCHER (droiture) sont restructurées en forme d’un homme debout.C’est le TIKOUN. 288 étincelles se sont enfouies dans les écorces (KLIPOT), 202 étincelles ont été réparées par la souffrance en Egypte, et il reste 86 (ELOKIM) jusqu’à la venue du Machiah.

    La GALOUT est venue comme une pénitence et de ce fait permet d’expier, mais aussi pour récupérer toutes les étincelles partout où elles se trouvent ; c’est pourquoi il est nécessaire qu’Israel soit dispersé aux quatre vents pour les recueillir. On assiste maintenant à la fin de l’Histoire.

    Remarque : La métaphore de la " lumière " est souvent utilisée par les sages pour décrire les manifestations de la Divinité ; mais il ne faut pas commettre l’erreur de penser que cette lumière intellectuelle émane d’une source matérielle comme la lumière courante.

    L’enchaînement des mondes (HICHTALCHELOUT) est classé en 5 catégories. Ces mondes sont de faîte "les vêtements " de la Lumière Divine. Le rayonnement par lequel la présence divine se manifeste, se raréfie et s’opacifie au fur et à mesure de la descente le long de la chaîne des mondes. Pour le monde terrestre la raréfication de la lumière divine est la cause directe de la matérialité qui le caractérise.

    Le monde physique dans lequel nous vivons n’est qu’une faible partie d’un système de mondes SPIRITUELS si vaste que l’esprit humain ne saurait le concevoir.

    La Création suivant le Zohar suit trois mouvements : La Volonté de D’ de créer - suivi de la Pensée - puis la mise en Action de cette pensée.

    La Volonté de D’ peut apparaître sous deux aspects : Sa Volonté qui est sans limite et mesure, ce que la Kabale appelle le EÏN -SOF et sa volonté auto-limitée traduite par les SFIROT.

    Les Sfirot sont les intermédiaires entre le fini et l’Infini. On peut les comparer à des intermédiaires, des ponts qui relient le EÏN SOF aux mondes spirituels et ou matériels. Rappelons ce que disait Rabbi Shimon Bar YOHAÏ ; que 974 mondes avaient précédé ce monde çi ; il n’est pas nécessaire que ces mondes fussent matériels. Notons qu’aujourd’hui, depuis la théorie de l’équivalence masse - énergie d’Einstein, que cette opacification de l’énergie en matière devient une notion abordable pour l’esprit humain.

    Pour esquisser " un modèle " de compréhension nous ferons une analogie : En math, l’infini c’est un nombre très grand qui ne peut être dépassé ; en Kabale l’Infini est comparable à un nombre pour lequel tous les autres nombres sont comme " nul " en comparaison avec lui, même le nombre qui précède l’Infini est considéré comme nul ; c’est l’Inconcevable.

    Mais si nous fixons une valeur très grande pour l’infini (cent millions de milliards) on détermine alors un système auto-limité : c’est le système des SFIROT.

    Cinq MONDES par ordre décroissant :

    ADAM KADMON : L’HOMME ANTERIEUR - MONDE ATSILOUT -MONDE BRIA - MONDE YETSIRA - MONDE ASSIA.

    Nefech, Rouah, Nechama sont les " lumières " qui sortent au travers des SFIROT qui jouent le rôle d’écran. Les SFIROT sont les récéptacles illuminés par la Lumière du Eïn Sof.

    NEFECH c’est la force vitale liée au monde de l’ACTION (ASSIA) ; ROUAH c’est l’esprit, lié au monde de FoRMATION (YETSIRA) ; le niveau de NECHAMA lié au monde de CREATION (BRIA) ; au plus haut niveau de Nechama, il existe un quatrième niveau appelé HAYA qui est lié au monde de l’EMANATION (ATSILOUT). Un niveau plus intime encore est celui de YEHIDA lié au Adam KADMON



    EN SOF et SFIROT

    RAMBAM explique que " D’ est la Connaissance, Celui qui connaît et Celui qui est connu ".

    Pour RAMBAM : L’Essence de D’, en raison de sa perfection, ne peut être atteinte, certains se sont évertués à saisir sa science de manière à ce qu’elle soit accessible à leur esprit. Or, cela n’est pas possible, car si on pouvait embrasser sa science, nous embrassions (par là même) son Essence : ces deux choses n’en font qu’une. Ainsi la spéculation en vue de saisir la science de D’ est pure folie. Pour RAMBAM : Il est celui qui sait, la Connaissance et ce qui est su. Il est tout et tout est en Lui.

    Pour le MAHARAL de Prague D’ n’est absolument pas une connaissance. Il est infiniment plus haut que celle-ci ; son Essence n’est pas une connaissance. La connaissance qu’à D’ de Ses créatures n’est pas son Essence.

    Le MAHARAL et RAMBAM expriment tous deux " l’avis du D’ vivant ". Le ARIZAl répond que l’on doit prendre compte de ces deux aspects.

    Lorsqu’il s’agit de la Lumière divine qui s’est contractée et introduite dans les mondes, il est possible de dire que " Il est la connaissance ". Mais lorsqu’on fait allusion à la Lumière divine qui transcende les mondes, C’est le MAHARAL qui a raison, et que D’ qui est infini, est beaucoup plus élevé que la Sagesse.

    Le ARIZAL donne la réponse satisfaisant l’esprit humain : D’ a créé le monde en ayant recours au TSIMTSOUM (limitation - contraction de la Lumière divine). Après le Tsimtsoum, il est exact comme le dit le RAMBAM que D’ et sa sagesse ne font qu’un. Par contre avant le Tsimtsoum, le MAHARAL a raison d’avancer que l’Essence Divine est infiniment plus haute que sa Sagesse.

    Pour Moshé CORDOVERO, c’est RAMBAM qui a raison ; car dans son système Moshé CORDOVERO ne fait pas intervenir le TSIMTSOUM. Pour CORDOVERO, il faut savoir que la Science (conscience ou connaissance) du Créateur n’est pas comme celle de ses créatures ; car chez celles-ci la science est distincte du sujet de la science, et porte sur des objets qui à leur tour se distinguent du sujet.

    C’est cela qu’on désigne par trois termes : la pensée, ce qui pense et ce qui est pensé. Au contraire, le Créateur est Lui-même, tout à la fois, Connaissance, Ce qui connaît et Ce qui est connu.

    C’est en Se connaissant et en Se sachant Lui-même qu ’Il connaît. Rien n’existe qui ne soit uni à Lui et qu ’Il ne trouve dans Sa propre Essence. MOSHE CORDOVERO - PARDES RIMONIM.

    Pour le ARIZAL au contraire cette dualité s’évanouit car pour lui la lumière divine qui s’introduit dans les réceptacles a déjà subi le processus de Tsimtsoum. Pour le ARIZAL il y a l’avant Tsimtsoum " Mes pensées ne sont pas vos pensées " ICHAYA

    Il y a le stade de la création qui précède le Tsimtsoum ; et l’après Tsimtsoum qui permit à la lumière divine d’éclairer par l’intermédiaire des SFIROT. Cela ressemble au problème de la transcendance et de l’immanence .

    RAMHAL (Rabbi Moshé Haïm LOUZZATO) écrit : Il n’y a rien dans le monde, ni être, ni sujet, ni événement qui ne dépendent des Sfirot que le Créateur a préparé pour diriger le monde.

    Les dix sphères célestes et dont il est dit (Tikouné Zohar) : " Tu es UN, mais ne peux être compté ".

    Rabbi Yossef ALBO précise que ces comparaisons avec la divinité relève de l’analogie et la métaphore. Elle ne peut être prise au sens propre. " Il ne faut pas commettre l’erreur de penser que cette Lumière émane d’une source matérielle comme la lumière courante ".

    Le Tsemah Tsedek explique que le luminaire physique n’a pas le pouvoir de retenir sa lumière ; l’équivalent de cette restriction ne s’applique pas à la lumière divine.

    Ainsi, tous les termes et concepts s’appliquant au Divin doivent être extraits de toute connotation temporelle, spatiale ou corporelle. Ces notions doivent être interprétées dans leur dimension spirituelle.

    NOTION DE TSIMTSOUM

    Tout ce qui est créé, existe grâce au flux de vie qui émane de D’. Il est immanent dans la création et la transcende. Mais puisque D’ est omniprésent et que rien ne peut exister en dehors de Lui, comment le matériel peut-il subsister ?

    Avant la création des mondes, D’ emplissait tout l’espace (attention l’espace au sens figuré) car l’espace lui-même est une création.

    Quand D’ voulut créer les mondes, Il retira sa lumière ; et dans ce " vide " formé, dans cet espace émane alors de D’ un rayon de lumière. Cette lumière subit de nombreux TSIMSOUMIM (restrictions) ; chaque TSIMTSOUM est une diminution graduelle de la lumière divine et une adaptation à la capacité de réception des êtres créés.

    Le TSIMTSOUM est la " dissimulation " de la force vitale cette dissimulation constitue le " KELI " c’est à dire le récipient (contenant) et la force vitale qui traverse le contenant est appelée " Lumière ". L’ensemble du KELI (au pluriel KELIM) et de la Lumière constitue les SFIROT. Les KELIM limitent la Lumière divine ; mais en même temps la révèlent.

    Comparaison avec une ampoule teintée en bleu par exemple, qui atténue la lumière de l’ampoule, mais en même temps révèle cette lumière ? Pourquoi a-t-on besoin de teindre l’ampoule en bleu ? Car la Lumière originelle serait impossible à supporter. Chaque monde a sa capacité propre de réception et de dévoilement de cette lumière.

    Lors de la Création du monde D’ a en quelque sorte restreint sa lumière, c’est le TSIMTSOUM, et dans le vide formé par ce retrait, il laissa un RECHIMO, une " empreinte ", une rémanence ( le vide n’est pas vide) ; ce RECHIMO est la trace de Lumière restante ; (un peu comme la trace d’huile qui reste dans une bouteille une fois qu’elle est vidée).

    Dans un second temps, D’ envoie dans ce réceptacle (RECHIMO) un fil de lumière, un KAV, qui dans son développement va constituer dix cercles. Cette étape de la Création est appelée IGOULIM (cercles).

    Ces cercles sont concentriques, comme des pelures d’oignons.

    Suite au TSIMTSOUM il y a épaississement de cette lumière restante (comparaison avec la bouteille d’huile) qui va constituer le KELI (récipient - réceptacle). Le KELI trouve son origine dans le RECHIMO. (cette trace d’huile). La SFIRA (au pluriel SFIROT) est constituée par le KELI (récipient) et le OR (Lumière) venue du KAV lumière envoyée dans un second temps.

    Le monde des IGOULIM est aussi appelé le monde du TOHOU.(Monde Chaotique).Les lumières divines ont une intensité démesurée par rapport à la capacité du KELI (récipient) qui sont les SFIROT de IGOULIM (en cercles concentriques), il y a alors brisure des réceptacles qui ne peuvent contenir cette Lumière intense.

    C’est le stade de CHEVIRAT HAKELIM (brisure des récipients). CHEVIRAT HAKELIM est un élément central de la kabale et de l’enseignement du ARIZAL.

    De par leur position, l’une sous l’autre (IGOULIM - concentriques) les SFIROT de IGOULIM ne purent être capables de supporter la LUMIERE qui les inonda.

    Seules les trois premières SFIROT furent capables de supporter ; les autres se brisèrent l’une après l’autre.

    Les SFIROT qui se brisèrent sont appelées " LES HUIT ROIS QUI REGNERENT SUR EDOM AVANT QUE NE REGNENT LES ROIS DES ENFANTS D’ISRAEL " PARACHA TOLDOT (BERECHIT).

    Au sujet des 8 rois qui gouvernèrent le pays d’Edom. Ils correspondent aux huit Sfirot qui se brisèrent de Daat à Malhout. Chacun d’eux " régna et mourut ". Cette expression fait allusion à CHEVIRAT HAKELIM . Les 7 rois qui moururent désignent les réceptacles qui se brisèrent totalement, c’est à dire les mondes antérieurs, qui disparurent totalement. Le 8° roi correspond au 8° KELI qui ne fut que partiellement brisé.

    La mort est la séparation du corps et de l’âme. Cette dernière regagne alors sa source. Le corps retourne à la terre. Il en fut de même pour ces rois. Leurs âmes, c’est à dire les OROT (lumière des Sfirot) s’éleva et réintégra sa source, alors que les restes de leurs corps, les fragments des KELIM descendirent dans la tombe. Cependant, une trace de Lumière resta attachée aux fragments de KELIM. Poursuivant leur chute, les débris des KELIM se brisèrent en un nombre de plus en plus grand de parcelles.

    Les fragments les plus raffinés restèrent en ATSILOUT, ceux qui étaient un peu moins demeurèrent en BRIAH, les autres s’intégrèrent à YETSIRA et les plus bas tombèrent dans ASSYA.

    Ces fragments sont donc à l’origine de la grande diversité de la création divine.

    Ainsi, les fragments de réceptacles, issus de la Lumière la plus pure, se trouvèrent projetés vers des niveaux inférieurs et furent intégrés par eux, mais une partie d’entre eux ne put l’être et dut être repoussée. Celle-ci est à l’origine de mal.

    Tous ces fragments, dépourvus de Lumière, ne possédant plus qu’une étincelle tout juste suffisante pour assurer leur existence, devinrent des entités indépendantes. Ils devinrent les éléments fondamentaux de la création, à l’origine de la matière. Ils constituent les 4 éléments primordiaux, feu, vent, eau et poussière. Ils sont également, à un stade plus élevé, la source spirituelle de ces éléments (HIYOULI).

    Dans le monde du TOHOU les SFIROT n’avaient pas d’interaction entre elles. Ainsi le HESSED (bonté absolue) n’avait pas de relation avec la SFIRA GUEBOURA (rigueur absolue). Chacune des Sfirot disait " c’est moi qui régnerais ". Il n’y avait pas d’interaction entre elles. Cela précipita le processus de CHEVIRAT HAKELIM (brisure des récipients " KELIM " ).



    CHEVIRAT HAKELIM

    Le rayon de Lumière émis par le EÏN - SOF " Infini Absolu " (expression incompréhensible) traversait toutes les SFIROT de IGOULIM (concentriques) ; mais seules les trois premières purent contenir cette intense Lumière. Les 7 autres se " brisèrent " sous le flux.

    Seules les trois premières SFIROT ( KETER - HOKHMA - BINA ) purent contenir la Lumière venue du EÏN SOF. Ces trois SFIROT sont hors du " temps " car il n’y a rien à réparer. C’est le META-TEMPS, c’est l’éternité.

    Le temps existe pour nous, il est une conséquence de cette brisure.

    Une autre facette de l’explication : Sans cette brisure des vases, le mal aurait été inconnu, l’homme serait un ange. Il n’y aurait pas eu de place pour le péché, ni pour la rétribution des bonnes et mauvaises actions.

    La lumière contenue dans les 7 " récipients brisés " se dispersa ; la plus grande partie est revenue à sa source

    mais des étincelles sont tombées vers le bas. Ces étincelles ont été intégrées dans un " enchaînement " HICHTALCHELOUT des mondes.

    Ces stades sont au nombre de 5. Ils sont appelés les 5 mondes. Ces mondes sont en fait " les vêtements " de la Lumière divine. Les différentes radiations de la Lumière divine au sein de ces 5 mondes qui se voilent d’un stade à l’autre sont les SFIROT.

    Le rayonnement par lequel la présence divine se manifeste, se raréfie et s’opacifie au fur et à mesure de sa descente le long de la chaîne des mondes. Pour le monde terrestre, la raréfaction de la lumière divine est la cause directe de la matérialité qui le caractérise.

    N.B. : La métaphore de la " Lumière " est fréquemment utilisée par les sages pour décrire les manifestations de la divinité ; mais il ne faut pas commettre l’erreur de penser que cette Lumière émane d’une source matérielle, comme la lumière courante.Dans chacun de ces 5 MONDES on retrouve les 10 SFIROT.

    Nous développerons tout d’abord cette notion des 5 mondes.

    LES CINQ MONDES :



    ADAM KADMON : L’HOMME ANTERIEUR qui correspond à la " Pensée Antérieure ". Cette Lumière englobe en elle tous les stades successifs de la Création.

    AKOUDIM (moucheté) ; BEROUDIM (tacheté) ; NEKOUDIM (pointillé) regroupent les stades séparant ADAM KADMON du monde de ATSILOUT.

    C’est là que se déroule la " cassure " (CHEVIRAT HAKELIM). De par leur position les SFIROT de IGOULIM se brisèrent. Suite à cette brisure il y a restructuration de la Lumière divine en SFIROT de YOCHER. (droiture). Les SFIROT de YOCHER sont restructurées en forme d’un homme debout.

    Un " MONDE " est un ensemble d’êtres nombreux et divers réunis dans un même lieu ; ces êtres peuvent être sensibles ou spirituels.

    ATSILOUT : MONDE D’EMANATION.

    Aucune barrière ou transparence ni écran ne sont là pour cacher la divinité, l’Unité est parfaite.

    Directement lié au ADAM KADMON, le monde de ATSILOUT est de ce fait très proche du EÏN SOF. Ce monde correspond à la lettre " YOUD " du Tétragramme.

    BRIYA : MONDE de CREATION

    Il reçoit sa vitalité de ATSILOUT. Briya est aussi appelé " Olam Hakissé " (monde du Trône Céleste).Là résident les SERAFIM, anges qui se consument par leur amour pour D’ (ceux qui brûlent par leur compréhension)

    Ce monde correspond à la lettre Hé du nom de D’.

    YETSIRA : MONDE DE FORMATION

    Il prend sa naissance dans le précédent. Les anges de YETSIRA sont les HAYOT HAKODECH (Bêtes Sacrées) qui ont l’amour et la crainte naturelle de D’. Ce monde est associé à la lettre Hé du Tétragramme.

    ASSIYA : Monde de l’Action. Les anges sont les OFANIM qui sont " conscients " qu’ils ne reçoivent qu’un reflet de la lumière divine. Ils servent D’ avec une manifestation bruyante de leurs sentiments. Ce monde auquel nous faisons parti est associé à la lettre Hé du Tétragramme.

    Notons que pour le monde Adam Hakadmon, monde le plus élevé, aucune lettre ne peut le décrire ; il est représenté par la pointe surplombant le YOUD initial.

    Notons comme transition, que le mot Tsimtsoum peut être traduit par contraction, condensation, mais aussi par " voilement ". Cette définition va être utilisée pour définir le système des SFIROT.

    LES DIX SFIROT

    Les SFIROT sont au nombre de 10 : KETER-HOKHMA-BINA (monde de l’EMANATION) ; GUEBOURA-HESSED-TIFERET (monde de CREATION) HOD-NETSAH-YESSOD (monde de FORMATION) ; et MALKHOUT (monde de l’ACTION).

    Moshé CORDOVERO fait une comparaison MACHAL-NIMCHAL (métaphore) : Lorsqu’on verse de l’eau dans plusieurs verres teintés, celle-çi bien que transparente prend la couleur du récipient (KELI) qui la contient. La Lumière du EÏN SOF s’exprime suivant la SFIRA concernée. La Lumière du EÏN SOF se traduit par la bonté dans la SFIRA HESSED et par la rigueur dans la SFIRA GUEBOURA.

    Les KELIM limitent la lumière du EÏN SOF et en même temps révèlent cette lumière. Quand le Maître du monde veut agir suivant le HESSED, Il éclaire la SFIRA HESSED. Il en résulte du HESSED dans les mondes. Les SFIROT jouent le rôle de " relais " de la Volonté divine.

    Pour RECANATI, les SFIROT ne sont que des instruments, des êtres de nature supérieure, dont D’ se sert pour créer l’Univers. Pour David Ben ZIMRA, les SFIROT sont des essences susceptibles de s’identifier à D’.

    Le ARIZAL et Moshé CORDOVERO enseignent que les SFIROT sont distinctes de D’, mais que D’ sans y être immanent y est toujours présent. " Il est au dessus, mais non en dehors ".

    Les kabalistes ont toujours mis en garde : c’est à D’ seul que s’adressent les prières. Aux SFIROT sont associées les noms de D’. (Chaaré Orah - GIKATILA).

    Les SFIROT prennent leur source dans le EÏN SOF. Le EÏN SOF est pour les SFIROT ce qu’est l’âme pour le corps.

    La doctrine sephirotique se trouve exprimée dans la " louange " kabalistique appelée :

    " Prière d’ELIE " :

    " Maître des mondes ! Tu es UN, mais non un nombre ; Tu es le plus sublime de tous les sublimes, le plus caché de tous les cachés. Aucune pensée ne peut Te concevoir. Tu as produit 10 formes que nous appelons les SFIROT pour diriger par elles les Mondes inconnus et invisibles et les mondes visibles. Toi-même Tu T’enveloppes en elles et comme tu demeures en Elles, leur Harmonie reste sans changement...Tu es celui qui les dirige, tandis que Toi, tu n’es dirigé par personne... Aux SFIROT Tu as taillé les vêtements qui servent aux âmes humaines comme points de transition ....Tu as caché les SFIROT dans les corps... Toi-même tu n’as aucune image ni forme ...personne ne peut te connaître...chaque SFIRA a un nom déterminé, d’après lequel les anges sont aussi nommés ; mais Toi, Tu n’as pas de nom déterminé, car Tu es l’UN qui remplit tous les noms et qui leur donne toute leur valeur réelle. Si Tu te dérobais, ils resteraient comme des corps sans âme. Tu es sage, mais non d’une sagesse déterminée ; tu es intelligent, mais non d’une intelligence déterminée. Mais tout cela subsiste pour faire connaître à l’homme Ta Force et Ta Toute - Puissance, pour lui montrer comment l’Univers est gouverné par la rigueur et la miséricorde. Ces termes désignent des SFIROT ne répondent à aucune réalité attribuable à ton Essence pure, dans Laquelle il n’y a ni cause, ni effet ni aucun rapport entre deux aspects quelconques, mais uniquement Ton Unité Absolue.

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