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JESUS

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CHALOM JESUS!
LA PALESTINE

"je ne suis pas venu changer un iota de la Loi de Moïse." Mathieu V, 17

Maïmonide énonce (" Fondements de la Torah " 8, 1) :
" Les Juifs n'ont pas cru en Moïse, notre maître, à cause des miracles qu'il a exécutés. Toutes les fois que la croyance de quelqu'un s'appuie sur la contemplation de miracles, elle ne fait que traîner derrière elle des doutes, parce qu'il est possible que les miracles soient accomplis à l'aide de la magie ou de la sorcellerie. Tous les miracles que Moïse a provoqués dans le désert ont été mis en œuvre parce qu'ils étaient nécessaires, et non en tant que preuves de sa prophétie"


Rabbi, j’ai appris qui tu étais ; que tu as souffert, de la souffrance des Juifs. Car, dès avant le chemin de la Croix, il y avait l’interminable chemin des croix ; le dernier chemin des Juifs crucifiés, de milliers de Juifs crucifiés dont personne ne sait plus l’histoire ni les noms, suppliciés par l’occupant romain de la Palestine. À l'instar des Hasmonéens, un siècle et demi plus tôt – qui réussirent, eux, à battre les troupes d’Antiochus Épiphane –, ces Juifs voulaient bouter l'ennemi hors d’Érets-Israël. Ils voulaient mourir pour la patrie-est-le-sort-le-plus-beau. Ou pour Dieu-L'Éternel-est-Un. Ils ne faisaient pas la différence. Auraient-ils dû patienter, laisser passer la Colère ? Ont-ils eu tort ? Ont-ils eu raison ? L’Histoire, dont on aime à dire qu’elle jugera, n’en sait toujours rien. Il y a une vingtaine d’années, Yehochaphat Harkabi écrivait qu’à l’époque de la grande révolte contre les Romains, les Juifs de Galilée furent épargnés pour avoir choisi l’attentisme. Des professionnels de l’Histoire semblaient lui donner tort. Tort, mort, sort... le plus beau. Voyez, vous qui passez !

Rabbi, tu es mort pour rien. Tu n’as pas combattu l’occupant romain – comme l’espéraient ceux qui voyaient en toi le Messie-Libérateur ; tu ne fus pas non plus un martyr de la foi. J’ai beau lire les Évangiles et les relire encore : parmi tes propos, il n’y a pas une idée, pas un principe que les rabbins du Sanhédrin pouvaient invoquer pour réclamer ta mort. Tu as tenu leurs discours, répété leurs enseignements ! Tu n’as pas aboli un seul iota de cette Tora que vous aimiez en commun. Certes, tu t’es proclamé Messie et Prophète, fils de Dieu… Mais tous les Hébreux se prenaient – se prennent – pour les enfants de Dieu ! Quelquefois, tu aurais pu user d’autres termes, être moins blessant. Mais on ne condamne pas un homme à mort pour une faute de style. Sans doute, les rabbins et les hommes du Livre voyaient-ils en toi un être exalté. Tu n’étais pas le seul en cette époque difficile.


Aujourd’hui, aussi, on les aperçoit, le regard dans les étoiles, marchant en plein le jour à Méa Chearim, Roméma, Sanhédria… C’est près du Mur qu’ils sont le plus nombreux. Ils avancent, glissent à l’ombre légère des grenadiers rouges qui rendent au ciel l’azur du premier Jour. Souvent on voit leurs lèvres bouger... On devine Dieu qui entend leur discours. Quand vient le Chabat, ils se couvrent de blanc, pour que leur habit réfléchisse la pureté de leur âme, impatients d'accueillir le Royaume. Le passant les regarde d’un œil habitué. Ou fatigué. Voilà deux mille ans et plus encore que le Juif regarde des hommes en blanc – ou des hommes en noir ; il a bien le droit d'être fatigué. Un Sanhédrin pouvait-il mettre à mort pour crime de messianisme, de prophétisme ? Pour crime d’espoir !

Le Talmud traite abondamment de la peine de mort. Mais on l’appliquait peu. Quelques décennies après toi, Rabbi El’azar ben ‘Azaria ne se souvenait plus si la Michna qualifiant de “meurtrier” un Sanhédrin ayant prononcé la peine de mort “une fois tous les sept”, désignait une cour qui avait arrêté l'ultime sentence, une fois en sept ans ou une fois en soixante-dix ans ! Sur quoi, rabbi Tarfon – qui, pour en avoir été témoin, se souvenait d'événements au moins antérieurs à l'an 62 – et Rabbi Akiba ont tenu à préciser que s’ils avaient été juges, eux, jamais personne n’aurait été condamné à mort… Et toi, rabbi, le Grand Sanhédrin aurait décidé ta mort et t’aurait livré aux Romains à fin de crucifixion, sachant la mort horrible et ignominieuse que l’occupant faisait subir à ses victimes !

Les auteurs des Évangiles – et leurs traducteurs en grec – avaient pour objectif de proclamer la caducité du judaïsme, de lui substituer une doctrine nouvelle ; leur condamnation des “scribes et des pharisiens”, promoteurs et défenseurs d'une institution dont ils souhaitaient la fin, ne méritent pas crédit. Aucun observateur objectif ne jugerait autrement... D’autant que, soucieux de se ménager les faveurs de Rome, les évangélistes ou leurs traducteurs grecs voulaient blanchir Ponce Pilate. Les enseignements de Jésus, ils les présentent comme ils l'entendent, et si on peut en accepter le contour, on ne peut pour autant considérer ces rapporteurs comme des écrivains impartiaux. L’un d’entre eux, Luc, proclame d’emblée qu’il n’a pas été témoin des événements qu’il va consigner “après s'en être informé exactement.” Au IIe siècle, Papias, évêque de Hiérapolis, déclarait, à en croire Eusèbe de Césarée, que Matthieu a rassemblé les actes et les paroles de Jésus (les logia) “en dialecte hébraïque”, c’est-à-dire en araméen et que “chacun les a traduits comme il a pu”. Ainsi, même lorsque le témoignage n'est pas de seconde main, ses rédacteurs l'on traduit “comme ils ont pu”. Si on se rappelle, enfin, que l'objectif des évangélistes fut la prédication avant tout, si on considère les variantes d'un Livre par rapport à un autre, on admettra que notre connaissance de la vie, des propos et de la mort de Jésus sont fragmentaires à l'extrême.

Mais je n’ai pas d’autres sources, rabbi ! Alors, je m’interroge pour savoir ce que tu as dit, et ce que tu as dit autrement. Ou ce que tu n’as pas dit du tout. La plupart du temps, ce genre d’exercice est stérile. Je sais pourtant, à lire les Évangiles, que tu as cédé au chatoiement du martyre. L'ancienne liturgie chrétienne évoque ta “passion volontaire”. Tu connaissais Caïphe ; tu connaissais Pilate. Tu savais dans quel abysse avait sombré la grande prêtrise dont les titulaires étaient nommés par Rome. Les procurateurs tenaient sous verrou les tuniques indispensables au service sacerdotal et les rabbins – tu en étais ! – n’avaient guère de respect pour les hommes à la tiare, férus de politique mais ignorant de Tora, assoiffés d’honneur et avides de rapines. Tu connaissais les propos de Caïphe – car tout se savait et se répétait dans la petite Palestine – qu’il valait mieux livrer un dissident plutôt que de laisser courir le risque d’une répression massive. Tu savais que cette menace te visait… Alors pourquoi es-tu monté à Jérusalem, es-tu allé au devant de la mort ? Pourquoi as-tu gardé le silence devant les accusations de Caïphe et de Pilate ? Pourquoi avoir eu l’air de confirmer au préfet de Rome que tu réclamais la charge royale ? Mourir pour Dieu-le-sort-le-plus-beau ?

Selon les chrétiens, Jésus a ressuscité. En elle-même, l'idée ne devait pas choquer les maîtres du Talmud. Les théologiens juifs pouvaient accepter le concept théorique d'une résurrection. Mais ils n’ont jamais imaginé qu’elle s'est appliquée en faveur de Jésus. Pour les Juifs, l’histoire de Yéchou a pris fin au séder quand il annonça sa mort, son retour et l’avènement du Royaume ; elle s'est arrêtée sur l'image d'un homme qui se voulait Messie, abandonné des foules et de ses disciples, aussi, qui n’ont rien tenté pour l’arracher à la torture et à la mort.

Si seulement l'histoire avait pu s'arrêter là. Ils l'auraient bien voulu, les Juifs… Pas leur destin, mais l'Histoire, celle qu'on leur imposait, qu'ils subissaient, siècle après siècle depuis le Moyen Âge, victimes d'une haine que la mort de Jésus exacerbait. Jésus vit ! clamaient les chrétiens, qui vengeaient sa mort en tuant ses frères de sang. Si seulement, gémissaient-ils sur les bûchers de Blois... Si seulement, criaient les juifs, dans la synagogue d'Ostropol mise à feu, le souvenir de Jésus avait péri avec lui.

Le crient-ils, toujours ? Le veulent-ils toujours .Jacquot Grunewald

5 commentaires:

marcel a dit…

autour de l'axe Juif commentaire

Anonyme a dit…

le Juif Jesus
akadem

Anonyme a dit…

Un regard juif sur Jésus
Par Philippe Haddad

Existe-t-il un regard juif sur Jésus, indépendamment des différences théologiques ou des différents historiques ? Car il est certains que presque deux mille ans de « l’enseignement du mépris », selon la formule de l’historien (juif) Jules Isaac, a entraîné un raidissement des positions entre l’Eglise et la Synagogue.

C’est justement l’historien Jules Isaac (vos parents ont dû apprendre l’Histoire dans le célèbre « Isaac et Malet » !), qui a permis de détendre l’atmosphère, suite à la tragédie de la Shoah. Nous seulement, il écrivit un livre qui fit beaucoup de bruit après la guerre « Jésus et Israël », mais il rencontra le pape Jean XXIII, qui fut à l’origine de la grande réforme de l’église catholique : Vatican II (1962 – 1965).



Vatican II posa un nouveau regard sur le judaïsme et ouvrit, surtout en France, une possibilité de dialogue entre fraternité, entre juifs et chrétiens, notamment grâce aux Amitiés Judéo-chrétiennes.

Ces nouvelles relations ont permis de porter un nouveau regard sur Jésus, un regard historique, sans aucun préjugé négatif à son encontre ou à l’encontre du peuple juif.

Le seul document qui parle de Jésus demeure les Evangiles (comme le seul document qui parle d’Abraham est la Bible ou de Mahomet est le Coran). Dans les Evangiles qui ont été rédigés après la mort de Jésus (vers la fin du premier siècle), nous pouvons distinguer, la vie de Jésus elle-même raconté par quatre apôtres, qui furent des disciples, et l’action apostolique de Paul (qui ne connut pas directement Jésus) pour organiser les premières églises chrétiennes, dans le bassin méditerranéen.

C’est donc la première partie qui retiendra le plus notre attention. Même s’il reste incontestable que les Evangiles présentent un côté polémique contre les rabbins (Pharisiens, Scribes), qui s’opposèrent à la nouvelle religion naissante, nous pouvons poser quelques principes reconnus par les historiens, par les chrétiens et les juifs.

· Jésus est né juif, il a vécu en juif et est mort juif. Précisons qu’à cette époque Jésus n’était pas Palestinien, mais Judéen (Juif), puisque la Judée ne sera baptisé « Palestine qu’en 135 après la révolte échouée de Bar-Kokhba.

· Il devait s’appelé Yéoshoua, il était le fils de Yossef (Joseph) et de Myriam (Marie).

· S’il naquit le 25 décembre, il fut circoncit 8 jours plus tard, soit le 1er janvier. (Dans les anciens calendriers, le 1er janvier portait la mention « circoncision », disparu depuis quelques années.)

· Il fréquenta le Temple et étudia avec les rabbins et les scribes.

· Il connaissait parfaitement le Tanakh - la Bible hébraïque - qui à son époque n’était pas encore définitivement canonisé. (Il le sera dans la ville de Yabné, après la destruction du Temple en 70, soit plus de 30 ans après la mort de Jésus)

· Très jeune, Jésus montra des dons d’orateur et de commentateurs. Les Evangiles le présentent dans les synagogues de Bethléem offrant des interprétations lumineuses.

· Jésus quitta sa ville natale et devint un maître itinérant, rassemblant les foules, des disciples et parlant à leur cœur.

· Jésus se situait dans le courant pharisien, c’est-à-dire rabbinique. Il ne voulait pas abolir la Torah, pas même d’un iota (un youd). Au contraire, il interprétait la Torah avec beaucoup d’exigence. Ainsi le commandement « tu ne commettras pas d’adultère » n’était pas interprété comme l’union avec une personne interdite, mais enseignait-il : « Contempler le petit doigt d’une femme avec concupiscence, c’est déjà de l’adultère ». En fait Jésus ne faisait que dire ce que beaucoup de maîtres de la tradition juive disaient. Quand un disciple lui demanda de résumer la Torah, Jésus cita deux versets : « Tu aimeras l’Eternel ton Dieu » et « tu aimeras ton prochain comme toi-même », qui sont parmi les premiers versets que l’on apprend au Talmud Torah.

· La relation particulière à l’homme (mitsvoth ben adam lahavéro) lui apparaissait comme essentielle. Il ira jusqu’à dire « tu aimeras ton ennemi ». Il aimait les pauvres gens, les personnes éloignées de Dieu, afin de les rapprocher (comme un Loubavitch aujourd’hui).

· Jésus respectait les mitsvoth : il mangeait cacher, portait les tsitsith, respectait le Shabbath, sauf pour guérir les malades ou dans des cas extrêmes (comme dit la halakha, qui à son époque n’était pas encore tranchée définitivement).

· Jésus recherchait la sincérité dans le service de Dieu et refusait toute hypocrisie. De ce point de vue, il peut rappeler les grands maîtres d’Israël, et notamment les maîtres hassidiques comme le Rabbi de Kotz ou Rabbi Nahman de Braslaw.

· Il se sentait proche de Dieu, au point de L’appeler « mon père » avi. Du point de vue juif, cela ne signifie pas qu’il était le fils « biologique » de Dieu, mais qu’il recherchait une grande intimité avec Dieu, comme plus tard, Rabbi Nahman de Braslaw priait Dieu en disant « papa » !

· A l’époque de Jésus, le peuple juif était divisé en plusieurs courants, notamment entre Saducéens et Pharisiens. Si les Pharisiens représentaient les rabbins issus du peuple, les Saducéens représentaient l’aristocratie des prêtres (Cohen) qui collaboraient avec les Romains. Le peuple ne voulait pas des Romains en Judée qui exerçaient un pouvoir très dur. Certains voulaient se battre contre eux (les zélotes, Bar-Kokhba soutenu par Rabbi Aquiba), d’autres acceptèrent de négocier (Rabbi Yohanan ben Zakaï) parce qu’il n’y avait pas le choix devant l’armée la plus forte du moment. Ceci est très important à retenir pour la suite. Quand Jésus arriva à Jérusalem et qu’il prêchait la venue d’un nouveau royaume, celui de Dieu, cela ne plaisait pas aux Saducéens, d’autant plus que le peuple prêtait attention au propos de Jésus.

· Le procès de Jésus s’est donc déroulé à huis clos, entre le Grand Prêtre, quelques acolytes et le gouverneur Ponce Pilate, qui voulait être bien vu par Rome.

· Jésus a été exécuté par les Romains, le supplice de la croix est un supplice romain. Il est difficile d’imaginer que le peuple s’est retourné contre Jésus, alors qu’avant ce même peuple est présenté comme fidèle à Jésus. Bien dans cette image du peuple hostile, les auteurs polémistes des Evangiles ont voulu noircir les Juifs pour mieux les accuser de déicide (tueur de dieu). Le Jésus de Mel Gibson n’a fait que reprendre les vieux clichés antijudaïques.

· Jésus est mort, dans de terribles souffrances, comme des milliers de ses frères juifs. Avant de mourir, il prononça deux paroles importantes : un verset des Psaumes : « Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ? » et « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ! ». Nous constatons que Jésus n’en voulait nullement aux hommes, mais interrogeait Dieu sur le sens de la souffrance (comme Moïse ou Job). Les Romains se moquèrent de lui en écrivant un écriteau : « Roi des Juifs ».

· Tous les autres aspects de la vie de Jésus : la conception virginale de Marie, la résurrection de Jésus, sa divinité font partie de la théologie et de la foi chrétienne. Ces aspects s’ajoutent à l’histoire, mais le Juif ne peut aller dans cette voie.

· Si Jésus revenait aujourd’hui, il ne dirait pas : « Où est l’Eglise la plus proche ? », mais « où est la synagogue du coin ? ». Rien ne dit qu’il voulait créer une nouvelle religion, mais plutôt développer la dimension universaliste du judaïsme (comme Joseph en Egypte).



Nous conclurons en disant que ce nous semble important ce n’est pas la foi des uns et des autres, mais le dialogue, afin d’évacuer les dérives fanatiques des lectures exclusivistes. L’Eglise en se proclamant le nouvel Israël, en accusant le peuple juif de déicide, à transformer le message d’amour et de rigueur de Jésus (un rabbi d’Israël) en une idéologie de haine à l’encontre de nos pères. Les relents d’antijudaïsme et d’antisémitisme viennent entre autres de ces discours qui ont formaté les esprits des enfants durant des siècles (la question de l’islamisme devrait être étudiée à part). C’est pourquoi nous devons nous féliciter de tous les efforts des chrétiens (catholiques et protestants) dans la remise en cause de cet « enseignement du mépris », qui devient pour beaucoup « enseignement de l’estime ».

illingen a dit…

Partie 1/2

« Maïmonide énonce (" Fondements de la Torah " 8, 1) :
" Les Juifs n'ont pas cru en Moïse, notre maître, à cause des miracles qu'il a exécutés. Toutes les fois que la croyance de quelqu'un s'appuie sur la contemplation de miracles, elle ne fait que traîner derrière elle des doutes, parce qu'il est possible que les miracles soient accomplis à l'aide de la magie ou de la sorcellerie. Tous les miracles que Moïse a provoqués dans le désert ont été mis en œuvre parce qu'ils étaient nécessaires, et non en tant que preuves de sa prophétie" »


Mais, l’épopée de Moïse n’est pas plus crédible que l’épopée de Jésus, à part pour les apologistes des deux bords.

Le fondement du christianisme repose sur un fait vêcu par de nombreux témoins oculaires, jusqu’à atteindre cinq mille personnes en une seule fois et ceci pendant quarante jours ; ce fait c’est la présence bien réelle et vivante, en chair et en os, mangeant et buvant avec les siens, de celui qui quelques jours avant a été vu mort sur la croix. Avant cet événement, celui de la résurrection qu’il n’y avait pas moyen de faire autrement que de constater, les disciples eux-mêmes ne croyaient pas en l’incarnation du Verbe créateur en la personne de Jésus. Après la mort de Jésus, chacun est retourné à ses affaires, et quand un petit groupe est venu annoncer l’incroyable de l’absence du corps, celui-ci s’est fait envoyer promener. Le christianisme ne repose pas directement sur les Ecritures, il repose sur le témoignage d’un fait précis et massif constaté, ce qui est appelé la tradition apostolique. Devant le personnage ainsi ressuscité, en chair et en os et que vous pouvez palper, qui se tient ainsi devant vous, vous ne pouvez pas faire autrement que de croire ce qu’il vous dit de lui et notamment de ce qu’il rapporte être dit de lui dans les Ecritures. Et ce qui se dit de lui dans les Ecritures, la Tora juive donc, est recevable, sans que cela porte préjudice à l’interprétation de ceux qui n’acceptent pas la personne de Jésus. Le refus de croire en cette affaire de résurreciton de Jéus est d’ailleurs bien compréhensible (cela a été le cas de Saul alias Paul, qui partait à la chasse aux hérétiques juifs adhérant à l’Ecole de Jésus), car cette affaire de résurrection est tout simplement hors du sens commun, c’est tout simplement impossible à croire… sauf si vous en êtes un des témoins oculaires directs ne pouvant pas faire autrement que de constater la réalité qu’’il a devant ses yeux.
Le fondement du christianisme, ce n’est pas la foi, c’est la connaissance dévoilée à l’occasion de l’événement concret et charnel ci-dessus décrit.

illingen a dit…

Partie 2/2

Pour Moïse, il y a tout de même certains miracles qui « n’étaient pas nécessaires ». DIEU qui parle directement à Moïse devant tout le peuple qui prend peur, qui écrit de son doigt les dix paroles, etc. cela n’a rien à voir avec faire surgir de l’eau pour abreuver des gens assoiffés. Il y a « miracle » et « miracle ». Pourquoi cette affaire du Maître du Monde s’exprimant de la manière dont il l’a fait et notamment en tête à tête avec Moïse serait-elle plus crédible que la résurrection de Jésus ? Elle est crédible pour ceux qui n’ont pas pu faire autrement que de constater le fait. Là aussi, la foi juive repose sur une connaissance, celle de la constatation vêcue d’un fait massif.

Qu’ensuite, les hommes croient ou ne croient pas en ces traditions rapportant ces faits réels, c’est une autre affaire. Une polémique sans fin qui ne pourra cesser qu’au moment de la « délivrance finale » et en particulier au moment de la « résurrection ». A ce moment là, on sera tous « à poil », ce qui nourrit nos querelles (par exemple la querelle des ordres entre celui de Melchisédech et celui d’Aaron ?) disparaîtra sous le choc, à nouveau, non pas de la foi, mais de la connaissance.

Alors, pouquoi croit-on plus en une tradition qu’en une autre ? Mystère.
Cela est peut-être fait pour apprendre à l’homme Adam que si la recherche de DIEU est un impératif, DIEU ne met pas volontairement « tous ses œufs dans le même panier » pour forcer, l’esprit ardent humain qui a vite fait de s’emballer, à la retenue, à la …patience. Vaste programme.
En fait, ces deux traditions se complètent admirablement, elles traitent du même sujet sous des angles et des étapes différents, elles font un tout phénoménal. Mais avant que cela soit compris, des deux bords, il y a de l’eau qui va passer sous les ponts…




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