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IVAN CHICHMAN


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HISTOIRE
BULGARIE
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Ivan Alexandre était le fils de Keratsa-Petritsa la sœur du tsar Michel IV Chichman Ier et d'un boyard nommé Stratzimir ou Strajimir. Sa date de naissance reste inconnue. Il succéde à son oncle et décède le 17 février 1371.


Ivan Chichman III, tsar juif de Bulgarie

Les débats parlementaires avaient duré sept ans. Sept ans d’âpres controverses pour choisir la couronne qui devait figurer sur l’emblème officiel bulgare, à la place de l’étoile rouge de l’époque communiste. Finalement, le 31 juillet 1997, le président du Parlement accrocha le nouveau blason à l’entrée du bâtiment, au son de l’hymne national et sous les applaudissements des passants. On vit alors que la couronne choisie n’était pas celle de l’ex-roi Siméon, de la dynastie des Saxe-Cobourg, mais l’antique couronne du dernier tsar de Bulgarie, le regretté Ivan Chichman III, dont tant de légendes racontent l’héroïsme et la fin tragique.
Cet Ivan Chichman III fait partie des quelques personnages étranges que l’on rencontre dans la philatélie Judaïca, et dont la profession, comme disait mon père, n’est pas un métier pour un Juif : princesses, cosmonautes, amiraux, magiciens, fabricants de yaourts. Vous ignoriez qu’il a pu exister un tsar juif ’ Le timbre émis par la Bulgarie le 18 octobre 2003 vient à point pour combler cette lacune.
En 1335, donc, Ivan Aleksander, tsar de Bulgarie, tomba follement amoureux de Sara, une Juive de Constantinople venue lui présenter une requête. Il l’épousa, répudiant sa première femme dont il avait déjà deux fils, et la nouvelle élue, prenant le nom de baptême de Théodora, monta sur le trône de Tirnovo, la capitale. Intelligente et cultivée, elle exerça une grande influence sur les affaires du royaume. En ce temps où les sectes pullulaient en Bulgarie et où l’Église orthodoxe elle-même était divisée entre autonomistes et adeptes du Patriarcat de Constantinople, personne ne s’offusqua de ses origines juives. Au contraire, les chroniqueurs de l’époque furent unanimes à louer sa grande vertu.
Son plus jeune fils, Ivan Chichman, devint tsar à son tour en 1365. Mais, pour ne pas déshériter ses précédents enfants, Ivan Aleksander avait divisé le pays et offert à son fils Sratsimir le petit royaume de Vidin. Cette partition malheureuse profita aux Turcs, qui avaient commencé à envahir la Bulgarie en 1354. Leur progression s’avéra inexorable. Ivan Chichman eut beau se déclarer vassal de Mourad Ier, en 1371, et lui offrir sa sœur Tamara en mariage, les forteresses tombèrent l’une après l’autre, celle de Sofia en 1382, puis celle de Shumen. La défaite des Serbes au Kosovo, en 1383, précipita la chute de l’ensemble des Balkans. Après le siège et l’incendie de Tirnovo, en 1393, Ivan Chichman livra sa dernière bataille à Nicopolis en 1395. Vaincu, il fut emmené en captivité et mourut en prison.
Loin d’être accusé d’avoir bradé le royaume, Ivan Chichman, qui accueillit et protégea les Juifs ashkénazes expulsés de Hongrie, resta dans la mémoire bulgare comme un souverain aimé et un vaillant combattant. Les manuscrits le représentent l’épée haute, à la tête de ses boyards, lancé dans son ultime bataille contre les Ottomans. «Depuis l’aube, ma chère mère, chante une ballade médiévale, l’armée est en route, cheval après cheval, héros après héros, et à sa tête, ma chère mère, chevauche le roi Ivan Chichman en personne.»
Claude Wainstain

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