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JOSEPH IBN CASPI

PORTRAIT
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Issu d'une famille érudite, fils du célèbre adversaire de la philosophie, Abba Mari, il voit le jour en 1279 à L'Argentière dans le Languedoc (où dès l'époque romaine on y exploitait des mines d'argent et d'où l'origine de son nom כספי, argent כסף = "Kessef" en Hébreu) . En 1306, il s'installe à Tarascon, probablement suite à l'expulsion des Juifs de France.

Comment puis-je connaître Dieu, et savoir qu'Il est Un, à moins de savoir ce que signifie savoir, et ce qui constitue l'unité? Pourquoi cela devrait-il être abandonné aux philosophes des Nations? Pourquoi Aristote devrait-il garder en sa seule possession les trésors qu'il a volé à Salomon ? Bien qu'influencé par Maïmonide et surtout Averroès , le Rav Joseph ibn Caspi se considère plutôt comme un continuateur d' Abraham ibn Ezra , notamment dans son approche littéraliste et rationaliste des Ecritures.
Il partage néanmoins l'attitude rationalisante d'Averroès envers les miracles, les considérant comme des phénomènes naturels dont les causes physiques nous sont inconnues, et dont le contexte est trop lointain.
De même, la prophétie doit se comprendre en tenant compte du fait qu'elle devait produire un effet marquant sur les foules, et s'adressait aux hommes de son temps. La "prescience" des prophètes est due à son analyse parfaite des tenants et aboutissants du présent et leurs conséquences.
Bien des assertions religieuses ne tendent pas tant à délivrer un message "vrai", qu'à enseigner aux foules comment se comporter et les motiver à le faire.
Prophétie et la philosophie peuvent diverger, puisqu'elles ne sont pas de même nature. Cela dit, si nous savions pourquoi ils disaient ce qu'ils disaient, et pourquoi les miracles prennent la forme qu'ils prennent, peut-être nous apercevrions-nous que la prophétie pourrait être ramenée, à peu de choses près, à des vérités philosophiques plus aisément compréhensibles par le commun des mortels. Cependant, notre compréhension des assertions n'étant pas, et ne pouvant être totale, nous devons les accepter, en tant qu'aspects de notre foi, bien que nous puissions rester convaincus que ces assertions sont assez équivalentes aux vérités philosophiques. Contrairement à Maimonide et Averroès, Ibn Caspi ne pensait pas que les secrets de l'interprétation étaient à réserver à l'intelligentsia. Au vu des différences entre les contextes, époques, audiences, connaissances, langages, etc., il s'était forcément creusé un fossé qu'il ne fallait pas tenter de combler. En conséquence, le secret demeurait secret.
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