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ERIC MASKIN



INSTITUTE
PRIX NOBEL 2007




Eric S. Maskin vient de se voir décerner le Bank of Sweden Prize in Economic Sciences in Memory of Alfred Nobel, plus communément appelé Prix Nobel d’économie. Il partage le prix avec Leonid Hurwicz et Roger B. Myerson. Ils sont récompensés pour avoir jeté les bases de la théorie de la conception des mécanismes, qui tente d’expliquer les raisons qui font qu’un marché (défini notamment par des mécanismes d’enchères) fonctionne bien ou non. Le travail d’Eric Maskin est particulièrement pertinent pour la conception d’instruments de marché dans le domaine environnemental (marchés de droits d’émission par exemple). Il est avec James Bessen le co-auteur d’un article remarquable en 2000 sur les relations entre l’innovation incrémentale, les brevets et l’investissement dans la R&D. Cet article a joué un rôle important dans les débats sur la brevetabilité des logiciels. Il démontrait en effet que lorsque l’innovation incrémentale joue un rôle important dans un domaine (comme c’est le cas pour les logiciels), les brevets, loin d’y créer une incitation à l’innovation agissent comme une contre-incitation. Ce travail eut une descendance nombreuse. Des travaux ultérieurs ont par exemple montré qu’une extension de la brevetabilité agissait aussi sur la nature des cibles d’innovation, encourageant l’innovation défensive chez les acteurs dominants. Ceux-ci sont en effet incités à défendre leurs rentes en privilégiant des cibles d’innovation qui rendent plus difficiles l’entrée sur le marché de concurrents ou prolongent leur propre contrôle sur le marché par des changements techniques non nécessairement liés à des bénéfices fonctionnels. L’article de Bessen et Maskin n’illustre que l’une des facettes du talent d’Eric Maskin, qui en plus de la théorie de la conception des mécanismes a aussi travaillé sur les inégalités salariales et leurs conséquences, mais il mérite que nous joignons nos remerciements au prix qu’il reçoit aujourd’hui.paigrain

M. Maskin, 56 ans, professeur à l'Institut d'étude avancée à l'université de Princeton, s'est dit soulagé par l'attribution du Nobel à M. Hurwicz. "Beaucoup d'entre nous espérions depuis des années qu'il gagnerait", a-t-il déclaré. "Il a maintenant 90 ans et nous pensions que le temps pressait. C'est un immense honneur de pouvoir partager le prix avec lui et Roger Myerson".

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Le prix Nobel d'économie, qui clôt la série des Nobel 2007, a été décerné lundi à trois Américains: Leonid Hurwicz, Eric Maskin et Roger Myerson. Ils ont été dinstigués pour leurs travaux sur la théorie dite de conception des mécanismes, qui a pour but de distinguer les situations dans lesquelles les marchés fonctionnent bien de celles où les marchés fonctionnent mal.

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Cette théorie est un sous ensemble de la théorie des jeux. Il s'agit de concevoir les mécanismes qui assureront dans le cas d'enchères, comme pour les fréquences de téléphonie portable ou les fréquence radio, les règles qui assureront leur distribution équitable en fonction des intérêts de chacun des participants.

Leonid Hurwicz, né en 1917 à Moscou, est professeur d'économie à l'université du Minnesota. Eric Maskin, né en décembre 1950 à New York, enseigne à l'institut des études avancées à Princeton. Roger Myerson, né en 1951, est professeur à l'université de Chicago.

Les lauréats recevront des mains du roi de Suède le 10 décembre à Stockholm une médaille en or, un diplôme et un chèque de 10 millions de couronnes suédoises (1,08 million d'euros) qui peut être divisé dans chaque catégorie entre trois gagnants.

L'année dernière, le Nobel d'économie avait récompensé l'Américain Edmund S. Phelps pour ses recherches sur les arbitrages entre le court et le long terme des politiques macroéconomiques.

Le prix Nobel de l'économie est le seul des six prix (paix, littérature, médecine, chimie, physique) qui n'ait pas été prévu par l'inventeur et industriel suédois Alfred Nobel dans son testament de 1895. Il a été institué en 1968 par la Banque centrale de Suède pour lui rendre hommage, et il a été décerné pour la première fois en 1969. Les autres récompenses avaient toutes été attribuées pour la première fois en 1901.

Anonyme a dit…

Mais depuis 1985, Eric Maskin était aussi un fervent adversaire des brevets logiciels à travers le concept d'invention incrémentale.

Avec James Bessen, il était notamment le co-auteur d’un article remarquable en 2000 sur les relations entre l’innovation incrémentale, les brevets et l’investissement dans la R&D. Cet article a joué un rôle important dans les débats sur la brevetabilité des logiciels. Il démontrait en effet que lorsque l’innovation incrémentale joue un rôle important dans un domaine (comme c’est le cas pour les logiciels), les brevets, loin d’y créer une incitation à l’innovation agissent comme une contre-incitation.

Ce travail eut une descendance nombreuse. Des travaux ultérieurs ont par exemple montré qu’une extension de la brevetabilité agissait aussi sur la nature des cibles d’innovation, encourageant l’innovation défensive chez les acteurs dominants. Ceux-ci sont en effet incités à défendre leurs rentes en privilégiant des cibles d’innovation qui rendent plus difficiles l’entrée sur le marché de concurrents ou prolongent leur propre contrôle sur le marché par des changements techniques non nécessairement liés à des bénéfices fonctionnels. L’article de Bessen et Maskin n’illustre que l’une des facettes du talent d’Eric Maskin, qui en plus de la théorie de la conception des mécanismes a aussi travaillé sur les inégalités salariales et leurs conséquences, mais il mérite que nous joignons nos remerciements au prix qu’il reçoit aujourd’hui.




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