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HERBERT MARCUSE


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1979



Herbert Marcuse est probablement le représentant le plus connu de "l'école de Francfort", son destin fut étroitement lié à la contestation étudiante des années soixante, non qu'il suscitât d'une quelconque manière ces mouvements, mais du fait que un certain nombre de leader de la contestation, tel Rudi Dutschke se réclamèrent explicitement de sa pensée

"L'acheminement vers la mort est une fuite inconsciente pour échapper à la douleur et à la pénurie"



Berlin, 1898 - Starnberg, 29 juillet 1979

Herbert Marcuse


Philosophe américain d'origine allemande. Devenu l'élève du philosophe Martin Heidegger, Herbert Marcuse soutient, en 1932, sa thèse de doctorat: l'Ontologie de Hegel et le fondement d'une théorie de l'historicité, où se trouvent déjà les thèmes qu'on retrouvera dans chacun de ses ouvrages.

Après avoir milité dans la social-démocratie allemande et fondé, avec Adorno et Horkheimer, l'Institut für Sozialforschung de Francfort-sur le-Main, il quitte l'Allemagne en 1934 après l'avènement du nazisme, et émigre aux Etats-Unis. A partir de 1954, philosophe et sociologue, il enseigne à l'université de Boston, dans le Massachusetts, puis à celle de San Diego, en Californie.


Son œuvre, diversifiée, peu systématisée, reflète la triple influence de Hegel, de Marx et de Freud. A partir de l'existentialisme de Heidegger, Marcuse pose le problème de l'«inauthentique» aussi bien dans la vie quotidienne de l'homme moderne qu'au niveau de la société globale, définie comme aliénante, du fait de son caractère répressif.

Raison et Révolution
Ouvrage écrit en 1941, Raison et Révolution, se présente comme une mise en question théorique du fascisme, alors à son apogée. Le problème d'une redéfinition de la culture s'y trouve posé d'une part, et d'autre part celui de l'intellectuel en tant que producteur de cette culture. L'ouvrage expose de façon approfondie une histoire des idées qui se veut une défense et un exemple de la pensée critique ou plus exactement d'un mode de production d'idées, celles qui aboutissent à la pensée dialectique.

Eros et Civilisation
A partir des écrits dans lesquels Freud (citons notamment Malaise dans la civilisation) s'interroge sur les relations de l'individu à sa propre société, Marcuse offre une analyse critique des concepts freudiens. La thèse de Freud, selon laquelle la libre satisfaction des besoins instinctuels de l'homme, c'est-à-dire son bonheur, est incompatible avec la société civilisée, est fondamentalement remise en cause.

Ainsi dans Eros et Civilisation (1955) Marcuse définit, à un niveau non pas thérapeutique mais théorique, les implications philosophiques et sociologiques des relations sociales; il élabore un modèle d'analyse de la société contemporaine. Eloignée de perspectives totalement abstraites, cette théorie débouche, contrairement au concept freudien, sur une pratique sociale vivante, une «utopie» réalisable, après la transformation nécessaire des institutions sociales. Partant de l'analyse freudienne de la «répression», Marcuse en fait «non seulement le secret de l'individu, mais encore celui de la civilisation». Cet aspect de sa pensée présente une parenté très nette avec celle de Wilhelm Reich. Marcuse définit une rationalité de la satisfaction de l'individu dans une société qui ne réprimerait plus totalement la vie instinctuelle.

L'Homme unidimensionnel
L'Homme unidimensionnel (1964) démasque la technique et la science telles qu'elles sont prises (notamment aux Etats-Unis) dans l'engrenage d'une croissance illimitée qui annihile les hommes et leur esprit critique, au lieu de permettre, par leur haut niveau, la libération des travailleurs par rapport à leurs instruments de production. La société capitaliste aliène tout autant les travailleurs en manipulant leur conscience par l'intermédiaire de l'éducation et des mass media. Après la disparition de l'esprit critique, la société n'est plus qu'un espace clos «unidimensionnel». Tous les ordres de discours deviennent l'expression d'une seule idéologie: celle qui justifie la société actuelle. memo

L'Ecole de Francfort ? La théorie critique ?
Nom donné au groupe formé par Max Horkheimer, Theodor W. Adorno et leurs disciples.
La création, en 1923,d'un Institut für Sozialforschung, à l'université de Francfort, est issue d'un rejet des valeurs du capitalisme et d'une volonté de fonder l'ensemble des sciences sociales sur la dialectique marxiste. Très vite, les membres de l'école de Francfort furent frappés par la dégradation de l'individu libéral et par l'incapacité parallèle du prolétariat à mettre en pratique l'humanisme que la bourgeoisie avait trahi. Leur Théorie critique s'efforça d'opérer une psychanalyse de la sociologie en même temps que de constituer une sociologie de la psychanalyse. Certains d'entre eux en vinrent à découvrir dans la lutte des classes la reproduction de la domination de l'homme sur la nature, rendant impossible l'avènement d'une liberté autonome. La victoire du nazisme, en 1933, les obligea à se transporter à Genève, puis à Paris et à Londres. En 1940, la plupart des membres de l'école émigrèrent aux États-Unis, où ils soumirent leurs thèses aux méthodes empiristes de la sociologie américaine. Au retour d'exil, ils abandonnèrent l'espoir révolutionnaire, rendu illusoire par la consolidation du capitalisme et l'échec du marxisme en Union soviétique, pour jeter les bases d'une dialectique affinée entre le particulier et l'universel. Les principaux disciples et continuateurs de l'école de Francfort sont Herbert Marcuse, Erich Fromm, Leo Löwenthal, Friedrich Pollock, Walter Benjamin, Jürgen Habermas. 1libertaire

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