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JUDAH MAGNES


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A l’idée majoritaire de la création d’un État juif il y eu l’alternative proposée par Judah Magnes d’un État binational


Magnes est quasiment oublié, en dehors des presses universitaires qui portent son nom .Gloire soit rendue a cette grande figure du Sionisme!
On lira avec passion tous les debats qui ont precedes la creation de l'Etat d'Israel
Ne laissons pas aux ennemis d'Israel le soin de recuperer ces grandes figures Juives comme Hugo Bergmann et tant d'autres qui sont l'Honneur du peuple Juif , meme si l'histoire ne leur a pas donne raison.


Né à San Francisco, Californie, Juillet 5, 1877
Décédé à New York, New York, Octobre 27, 1948.


Judah Magnes est le premier chancellier de l'université hébraïque de Jérusalem entre 1925 et 1935. Après une décennie passée au poste de chancellier, Magnes put tirer plusieurs conclusions de son parcours. Il laissait une institution de 450 étudiants, de 90 professeurs dont certains étaient des réfugiés, différentes facultés de sciences et de sciences humaines dirigés par un sénat d'université. Lorsque le poste de chancellier est supprimé et que Judah Magnes devient président, il utilise ce poste pour appeler à la réorganisation des buts sionistes car il craignait une mainmise de l'Etat sur l'université cat inist


La fondation de l'Université hébraïque de Jérusalem en 1925
Le Dr Magnes, qui était également l'un des fondateurs du mouvement Brit Shalom - partisan de la paix et de la fraternité entre juifs et Arabes palestiniens - invitait des représentants des pays arabes et des dirigeants arabes à participer à la cérémonie d'inauguration, demandant même à l'un d'eux d'y prononcer une allocution. Sous son influence, le Comité national juif de Palestine publia une Proclamation au peuple arabe introduite par ces mots : [C'est] une fête nationale, une manifestation culturelle pour nous : le jour de l'inauguration d'une Université hébraïque à Jérusalem. Nous souhaitons que ce jour soit célébré dans tout le pays. Particulièrement bienvenus parmi nous seront les membres de la nation arabe qui se joindront à nous à Jérusalem, dans ce temple de la science
mfa gov



" Haaretz "" publie pour la première fois des extraits de carnets intimes de Judah Leon Magnes, le leader sioniste qui chercha à faire échec à la création de l’Etat.

sauvez les Juifs d’eux-mêmes alterinfo

Ofri Ilani

Haaretz, 5 mai 2008


L’examen médical réalisé par le Dr Ehrenfels sur Judah Leon Magnes, le président de l’Université Hébraïque, avait montré que son état de santé était encore fragile mais en équilibre. La date : 13 avril 1948. Magnes, un homme de 70 ans, malade, sait que sa maladie aura bientôt raison de lui. Malgré cela, il décide de prendre d’urgence l’avion pour New York, et de là à la Maison Blanche à Washington, afin d’arrêter la guerre qui fait rage dans le pays. Il ne représente quasiment personne en dehors d’un groupe de professeurs pacifistes, mais il a ses entrées et de l’influence au sommet de l’administration américaine. Les extraits de son journal, publiés ici pour la première fois, mettent en lumière un des chapitres oubliés de l’époque de la guerre d’Indépendance : le voyage du leader sioniste qui chercha à convaincre le Président des Etats-Unis d’imposer un cessez-le-feu et d’empêcher la mise en œuvre du Plan de Partage et la création de l’Etat juif.

Lorsque le 29 novembre 1947, la décision du partage a été prise, tout le yishouv juif n’est pas descendu dans les rues pour faire la fête. Un groupe d’intellectuels, professeurs à l’Université Hébraïque pour la plupart, était convaincu que la guerre qui éclaterait à la suite de la création de l’Etat juif amènerait une catastrophe pour les Arabes comme pour les Juifs. Judah Magnes, fondateur et chancelier de l’Université Hébraïque, était un rabbin réformé, pacifiste et anti-impérialiste, connu entre autres pour son opposition à la première Guerre Mondiale. En même temps, c’était un des dirigeants sionistes les plus importants de son temps, un des fondateurs de la communauté juive de New York, et un des principaux intermédiaires entre la direction sioniste et l’administration américaine. Depuis son immigration en Palestine en 1922, il a soutenu la création d’un Etat unique, binational, pour les Juifs et pour les Arabes, avec un gouvernement composé de représentants des deux peuples.

Disciple de Gandhi et de Jérémie

Ecrits en anglais, les carnets personnels de Magnes sont conservés dans les archives centrales pour l’histoire du peuple juif à Jérusalem. Il y décrit le désespoir suscité par la guerre civile dans les territoires d’un Mandat britannique approchant de son terme. Les événements de la politique et de la guerre se mêlent à l’aggravation de sa maladie. Il raconte son sommeil troublé et ses cauchemars.

« A la différence d’autres dirigeants sionistes, comme Ben Gourion, les journaux de Magnes ne constituent pas seulement un document politique », dit le professeur Aryeh Goren, de l’Université Hébraïque, qui a étudié et édité les écrits de Magnes. « Son écriture est très personnelle – il s’épanche et parle de ses doutes et de ses faiblesses. »

Magnes se considérait comme un disciple du Mahatma Gandhi et du prophète Jérémie, et il s’opposait à toute espèce de nationalisme fondé sur la force militaire. L’association « Ihoud » qu’il fonda avec quelques-uns de ses amis, est tenue pour le symbole de la gauche du camp sioniste pour tout ce qui concerne les relations avec les Arabes. Ses membres ont été attaqués par à peu près tous les partis au sein du yishouv, et traités de défaitistes, attachés à la mentalité de l’exil, et d’antipatriotes.

« Magnes prédisait que même si nous gagnions la guerre, il y aurait encore une guerre après, et une autre encore. Qu’il n’y aurait pas de fin à cela », dit le professeur Goren. « Lorsqu’ont débuté les combats de la guerre d’Indépendance, il a tenté d’arrêter la mise en œuvre de la résolution de l’ONU et de promouvoir l’idée, initiée alors par le Département d’Etat américain, que l’ONU gèle la résolution du partage et impose en attendant aux deux parties un ‘régime de tutelle’ avec un gouvernement provisoire jusqu’à l’obtention d’un accord sur les conditions d’un autre règlement. Magnes pensait que c’était le moment d’arrêter le cours des événements, avec l’espoir que s’établisse dans l’intervalle une certaine compréhension et la possibilité de se parler. »

Le 12 avril, il écrit dans son journal : « Cela fait maintenant plus que le temps d’une génération que je prêche la paix, la conciliation et la compréhension. Comment pourrais-je ne pas me dresser face au monde pour dire : ‘Les amis, arrêtez les effusions de sang. L’entente est possible.’ Cela fait des années que j’attends ce moment. » Le consul américain lui dit que si un régime de tutelle n’est pas instauré avant le 15 mai, la Palestine entrera dans une période « pleine de dangers et d’effusions de sang ». « Il faut une approche courageuse et constructive comme la mienne », écrit Magnes. « Le temps est venu – seul ou avec d’autres, je me rendrai aux Etats-Unis pour délivrer ce message. » Il espérait que si un Etat était proclamé, les Etats-Unis imposeraient des sanctions à tout Israël. « Une guerre ne peut se mener sans argent ni munitions », avait-il déclaré à ses sympathisants, aux Etats-Unis.

Le 13 avril, dans l’après-midi, Magnes, encore endormi, est contacté par le brigadier Jones, commandant britannique du secteur de l’Université Hébraïque, qui lui annonce que 34 employés de l’Université et de l’hôpital Hadassah, dont le directeur de l’hôpital, le Dr Haïm Yasky, ont été tués dans l’attaque d’un convoi qui se rendait au mont Scopus. En fin de compte, il était apparu que 77 personnes avaient été tuées dans l’attaque – beaucoup étaient des amis de Magnes. Pas moins que par ce massacre, Magnes est profondément secoué par les circonstances qui y ont abouti : quatre jours plus tôt, le 9 avril, avait eu lieu le massacre dans le village de Deir Yassin, où plus de cent Palestiniens avaient été tués par des membres de l’Irgoun et du Lehi. Lors des funérailles des victimes du convoi, Magnes fait le lien entre les deux événements et condamne « les actes de cruauté que les deux côtés ont perpétrés dans le pays, ces derniers jours ». Il est dénoncé comme traître par beaucoup au sein du yishouv, y compris par des professeurs de l’Université qu’il dirige.

« A la fin, nous perdrons »

Comme il désespère des chances d’un changement politique au sein du yishouv, sa position se renforce dans le sens que seule l’Amérique pourra sauver les Juifs d’eux-mêmes. « Je vais à New York avec l’espoir que je pourrai contribuer à la paix de Jérusalem », écrivait-il. « Nous avons besoin de l’autorité et du pouvoir du Conseil de Sécurité pour que nous déposions les armes ». Selon Aryeh Goren, « Magnes redoutait que ce qui s’était passé dans le quartier de Cheikh Jarah [l’attaque du convoi se rendant à Hadassah - ndt] n’arrive à tous les Juifs du pays. Dans ses lettres, il exprime la crainte d’une destruction de Jérusalem ».

Accompagné de son épouse, Béatrice, et du médecin qui le soignait, Magnes se rend à l’aéroport de Lod. Le consulat américain, qui avait organisé le voyage en avion, redoutait aussi ce trajet : la route vers l’aéroport étant exposée aux tirs des snipers, ils passèrent par la ville de Rehovot. Magnes atterrit aux Etats-Unis et entreprend une série de rencontres avec des diplomates et avec des dirigeants juifs. Il présente son plan : « Une majorité significative de Juifs diront que si on les autorise seulement à immigrer et à construire pendant encore 30 ou 40 ans, ils n’ont pas besoin d’un Etat », déclare-t-il au cours d’une assemblée à New York. « Un Etat, il ne sera possible de l’obtenir que par une guerre, et une guerre ne construit rien… Nous pouvons ‘prendre’ Haïfa, Tibériade, Jaffa et encore beaucoup d’autres endroits dans le pays, mais nous serons comme les Allemands – à la fin, nous perdrons la guerre. »

Magnes soutenait qu’ « il y a des millions et des millions de musulmans dans le monde, et ils ne sont pas pressés par le temps… Des millions et des millions d’Arabes sont prêts à sacrifier leur vie – dont ils font relativement bon marché – face au nombre misérable de Juifs qui restent dans le monde ».

Le 4 mai, alors que dans le Goush Etzion et dans la région du lac de Tibériade les combats s’intensifient, Magnes rencontre George Marshall, Secrétaire d’Etat américain. « Une solution au problème de la Palestine n’est possible que si les Arabes et les Juifs sont amenés à se rencontrer afin d’œuvrer à leur salut. Un régime de tutelle leur fournira cette opportunité », dit-il à Marshall.

Marshal manifeste son enthousiasme pour les idées de Magnes, mais accompagne ce dernier jusqu’à la sortie. Près de la porte, Magnes demande à Marshall : « Monsieur le Secrétaire d’Etat, j’aimerais vous poser une question directe : y a-t-il un espoir d’imposer un régime de tutelle ? » Marshall lui répond d’une manière hésitante. « Les Etats-Unis ont proposé de participer à une force militaire internationale pour la Palestine, mais aucun pays ne s’est joint à la proposition ».

Un gentleman américain

Le lendemain, il rencontre le Président des Etats-Unis, Harry Truman. Magnes lui dit qu’ « il restait encore quelques jours jusqu’au 15 mai » (date de la fin du mandat britannique – O. Ilani). Truman lui fait une réponse vague. Il pense que les trois religions monothéistes ont des principes moraux communs. Si toutes trois parviennent à l’entente, la base spirituelle du communisme russe s’effondrera. Mais, selon Truman, la direction juive a refusé son plan de paix. « Les Juifs ont refusé ma proposition », dit Truman à Magnes. « Vous, les Juifs et les Arabes, vous gâchez tout ».

Au cours des dix jours qui suivent, la lutte fait rage entre les gens de Haim Weizman, qui demandent à l’administration de reconnaître l’Etat d’Israël qui sera créé, et les partisans du « régime de tutelle ». Le 14 mai, soit le jour où Ben Gourion proclame l’Indépendance, Magnes, malade, était allongé dans sa chambre d’hôtel. Les Etats-Unis, sur lesquels il avait fondé ses espoirs, se sont empressés de reconnaître le nouvel Etat. D’après Aryeh Goren, lorsque Magnes a appris la nouvelle de la création de l’Etat, il s’est rendu avec son fils à l’hôtel « Waldorf Astoria » où résidait Haim Weizman, son adversaire politique. Il est entré dans la chambre de Weizman et lui a serré la main, pour le féliciter de son succès. « Magnes était un gentleman américain », dit Aryeh Goren. « Ayant perdu, il est allé féliciter Weizman ».

Moins de cinq mois plus tard, Magnes décédait aux Etats-Unis. Pour Aryeh Goren, « il ne fait pas de doute que son voyage en Amérique a précipité son décès ». Ses restes ont été transférés à Jérusalem, dans le quartier de la Sanhédria. Aryeh Goren dit sa désolation de ce que dans l’Israël d’aujourd’hui, la figure de Magnes soit quasiment oubliée, en dehors des presses universitaires qui portent son nom.

(Traduction de l'hébreu : Michel Ghys)

*

" Nous ne pouvons pactiser avec une société où le nationalisme est devenu un credo imposé. À la lumière de notre conception universaliste de l'histoire du destin juif, et aussi parce que nous sommes préoccupés par la situation et la sécurité des juifs dans les autres parties du monde, nous ne pouvons souscrire à l'orientation politique qui domine le programme sioniste actuel, et nous ne la soutenons pas. Nous pensons que le nationalisme juif tend à créer la confusion chez nos compagnons sur leur place et leur fonction dans la société, et détourne leur attention de leur rôle historique : vivre en communauté religieuse partout où ils sont… La nouvelle voix juive parle par la bouche des fusils…Telle est la nouvelle Thora de la terre d’Israël. Le monde a été enchaîné à la folie de la force physique. Le ciel nous garde d’enchaîner maintenant le judaïsme et le peuple d’Israël à cette folie. C’est un judaïsme païen qui a conquis une grande partie de la puissante diaspora. Nous avions pensé, au temps du sionisme romantique, que Sion devait être racheté par la droiture. Tous les juifs d’Amérique portent la responsabilité de cette faute, de cette mutation… même ceux qui ne sont pas d’accord avec les agissements de la direction païenne, mais qui restent assis, les bras croisés. L’anesthésie du sens moral conduit à son atrophie. "

Judah MAGNES
Président à l'Université hébraïque de Jérusalem, lors de son allocution d'ouverture à la rentrée de 1946 -


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Mitchell G. Bard

« La plupart de temps, le plus grand ennemi de la vérité n’est pas le mensonge – délibéré, prémédité ou malhonnête – le plus grand ennemi de la vérité : c’est le mythe, persistant, persuasif et répété. »
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