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GEORGE TABORI


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BIO

"Le rire est la seule chose qui reste après la catastrophe. L'adéquation entre sainteté et humour est peut-être la plus grande contribution juive à la civilisation."


Auteur de théâtre, scénariste, romancier, nouvelliste, metteur en scène, chef de troupe, directeur de théâtre, acteur à l'occasion, George Tabori incarne la figure idéale de l'artiste complet. Né juif hongrois, détenteur d'un passeport britannique, écrivant en américain, parlant l'allemand avec un accent anglo-hongrois, il a passé sa vie aux quatre coins du monde, perpétuel exilé, mais jamais déraciné, sa seule "patrie" étant, de son propre aveu, le théâtre. George Tabori est né à Budapest le 24 mai 1914 dans une famille d'intellectuels juifs.
Le 30 janvier 1933, il est à Berlin, où il assiste, au milieu de la foule, à la première gesticulation de Hitler au balcon de la Chancellerie. Le jeune homme de dix-huit ans ne mesure pas, alors, la portée de l'événement : "La plupart des gens, moi y compris, ne savaient pas ce que ça pouvait vraiment signifier." Beaucoup plus tard, il dira, comme pour exorciser par l'humour noir ce manque de clairvoyance : "Berlin était devenu trop petit pour nous deux", faisant du Führer son improbable alter ego, comme il le refera à travers la relation désespérée et comique du couple Shlomo-Hitler dans Mein Kampf (farce).
En 1935, il gagne Londres, où il vit comme traducteur puis s’engage dans l’armée britannique. Il passe ensuite plus de vingt-cinq ans aux Etats-Unis. Il y devient scénariste à Hollywood, travaillant pour Alfred Hitchcock (la Loi du silence) ou Joseph Losey (Cérémonie secrète), et fréquentant Greta Garbo, Marilyn Monroe et Charlie Chaplin, mais aussi les écrivains allemands exilés Bertolt Brecht et Thomas Mann.
A New York,en 1945 il fréquente assidûment l'Actor's Studio animé par Lee Strasberg, où il apprend, selon ses propres dires, l'art de la composition théâtrale. En 1952, Elia Kazan crée à Broadway une de ses pièces, Flight into Egypt, dans le climat empoisonné de la "chasse aux sorcières" initiée par le sénateur McCarthy. Tabori lui-même sera brièvement inscrit sur la sinistre "liste noire". A la fin des années cinquante, il passe à la mise en scène en montant Mademoiselle Julie de Strindberg avec sa seconde épouse, l'actrice suédoise Viveca Lindfors, dans le rôle-titre. En 1968, il crée à New York avec son beau-frère Martin Fried sa pièce The Cannibals, qui se déroule à Auschwitz et contient en germes la formulation dramatique de toute son oeuvre à venir, en particulier la saisie de la "question juive" à travers la figure emblématique de Shylock, dont il ne cessera de décliner les avatars dans ses pièces ultérieures. Le public américain ne se montre guère enthousiaste, mais une éditrice allemande, Maria Sommer, invite Tabori à venir monter la pièce au Schiller-Theater de Berlin. Contre toute attente, celui-ci, qui s'était juré de ne jamais retourner en Allemagne, accepte : "J'ai pris une attitude qui m'avait aidé à survivre à toutes ces années de fascisme et de guerre, à savoir celle de la curiosité". La première passe à deux doigts du scandale, mais la pièce connaît finalement un immense succès. Un an plus tard, en 1970, Tabori réalise sa dernière mise en scène aux Etats-Unis en créant sa pièce Pinkville, impitoyable réquisitoire contre les horreurs de la guerre du Vietnam, qui provoque un tollé de protestations. De nouveau invité par les Allemands à monter la pièce chez eux, il quitte définitivement les Etats-Unis pour l'Allemagne.
Reconnu comme un des plus importants créateurs d'aujourd'hui, George Tabori a été distingué par de nombreux prix,pour son travail au théâtre et ses créations à la radio et à la télévision .Theatre
George Tabori est décédé le 25/07/07 à Berlin, à l'âge de 93 ans.

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