Plan general : famous jews

AARON CIECHANOVER


PRIX NOBEL 2004
















Aaron Ciechanover (1947 à Haïfa en Israël)  biologiste israélien. Avec Avram Hershko et Irwin Rose, il est colauréat du prix Nobel de chimie de 2004 « pour leur découverte de la dégradation contrôlée des protéines par l'ubiquitine ».


expo2010

"Nous vivons dans un monde de paradoxes inhérents. La science et la technologie nous ont conduits dans l'espace, dans le secret du génome humain et de la médecine personnalisée et à tout ce qui existe entre, à savoir une capacité de communiquer sans précédent, de voyager jusqu'aux confins de l'univers et d'apprécier la culture au sens le plus large du mot.
Et pourtant, dans un même temps, des millions de personnes sont toujours sacrifiés sur l'autel des fondamentalismes religieux et de l'intolérance politique ou bien vivent dépouillés de toute dignité dans une pauvreté humiliante, rêvant d'un morceau de pain ou d'un verre d'eau propre, privés de l'accès aux besoins humains élémentaires comme l'éducation, la santé et les services sociaux. Même les formidables avancées de la science et de la technologie sont parfois à double tranchant. Nous polluons l'atmosphère, les sols et les mers, dilapidons les sources d'énergie de la terre, détruisons les forêts, habitats naturels d'innombrables plantes et animaux et endommageons la couche d'ozone. En moins d'un siècle, la vie moderne a modifié l'équilibre délicat de la terre, existant depuis plusieurs millions d'années, le menaçant de destruction. Il est de notre devoir d'enrayer cette évolution et la question est de savoir comment y parvenir.
Naïvement, j'aimerais croire que la réponse se résume en un seul mot, qui est celui de « leadership ». Un leadership qui placerait l'éducation quel que soit le niveau, de la maternelle à l'université et même à l'éducation des adultes, comme la première des priorités. Un leadership qui investirait dans l'éducation, convaincu que non seulement celle-ci permettra de former la prochaine génération de scientifiques, physiciens, ingénieurs, écrivains, musiciens, philosophes, architectes et artistes, mais aussi en raison de sa précieuse capacité à dissiper les fondamentalismes, à favoriser le respect mutuel et la compréhension entre les peuples et les nations et à ériger la religion en une plate-forme de dialogue pacifique entre ces peuples. Un leadership qui protège la liberté des peuples et leur imagination. Un leadership capable de voir au-delà des frontières d'une nation et de comprendre que les problèmes du monde ne peuvent pas se résoudre sans une coopération internationale : un fleuve ou une atmosphère polluée dans un pays conduira à la contamination de l'eau bue et de l'air respiré par les habitants des pays voisins. Un leadership conscient que les êtres humains ne sont pas les seuls organismes vivants sur terre et que nous devons prendre soin de notre environnement. Un leadership ayant fait siennes les leçons de l'histoire, selon lesquelles les effusions de sang ne se terminent jamais et ne mènent qu'à d'autres effusions de sang. Les solutions aux conflits doivent émerger de la table de négociations et non d'un champ de bataille. C'était le rêve du prophète Isaiah (Chapitre 2, verset 4) : « Que l'on transforme les épées en soc de charrue et les lances en cisailles ; une nation ne doit pas combattre une autre nation, l'idée même de guerre doit être oubliée. » Un leadership qui remplace l'idéologie par l'esprit national, définissant les objectifs et donnant aux peuples un but, les encourageant à demeurer dans leur pays et à préserver leur histoire et culture tout en permettant leur prospérité. Un leadership conscient qu'une vie humaine digne est une valeur se plaçant bien au-dessus des autres."

Ironie de l’histoire, si les travaux récompensés sont maintenant reconnus comme fondateurs de tout un pan de la biologie moderne, c’est dans une relative indifférence qu’ils ont été publiés en 1980. À l’époque, rares étaient les biologistes qui s’intéressaient à la protéolyse intracellulaire. L’idée alors couramment admise était que la plupart des protéines étaient dégradées dans les lysosomes, quand elles avaient « fait leur temps ». Aussi, quand une poignée de biochimistes a commencé à décrire à la fin des années 70 l’existence d’un système de protéolyse non lysosomal et consommant de l’ATP, cela a été perçu comme anecdotique.
Pourtant, le fait que cette voie utilise de l’énergie pour dégrader les protéines était en soi intrigant, puisque la coupure d’une liaison peptidique est une réaction thermodynamiquement favorisée. Cela suggérait que l’énergie utilisée devait servir à autre chose qu’à l’hydrolyse proprement dite des protéines, et c’est en essayant de comprendre ce point que Avram Hershko, Aaron Ciechanover (alors étudiant dans le laboratoire de A. Hershko), Irwin Rose et leurs collègues découvrirent un petit polypeptide (alors appelé APF-1, ATP-dependent proteolytic factor 1) dont la conjugaison à d’autres protéines déclenchait leur dégradation [1, 2]. Très rapidement, il fut établi que APF-1 était identique à une molécule déjà décrite et appelée ubiquitine (Ub).

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