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FRANZ ROSENZWEIG



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Franz Rosenzweig (1886-1929)
Philosophe allemand, Franz Rosenzweig compte parmi les figures
les plus influentes du 20ème siècle. Façonné par son judaïsme, il est
un des penseurs juifs qui a ouvert une approche nouvelle du
christianisme.

Franz Rosenzweig, au seuil de sa conversion au
christianisme, revient à la foi de ses pères.

Rosenzweig naît à Cassel, le 25 décembre 1886, fils unique de Georg et Adèle Rosenzweig. Le père est un industriel aisé qui s’occupe d’une usine de teintures et mène une vie sociale active. La mère passe pour être férue d’art et de littérature. La famille est juive, mais d’un judaïsme très superficiel,
typique du judaïsme allemand de l’époque. L’observance se limite à la Bar-Mitzva et aux grandes fêtes religieuses. Rosenzweig reçoit une éducation universitaire -médecine, histoire et philosophie- qui le conduit à écrire une thèse de doctorat sur Hegel et l’Etat. Cependant, il se détache très vite de ce travail. Deux événements majeurs ont en effet bouleversé sa vie : la Première Guerre mondiale d’une part, sa redécouverte du judaïsme d’autre part.
Du désir de conversion au retour au judaïsme
Sa participation directe à la guerre le confirme dans ses réserves à l’égard de la philosophie hégélienne de l’histoire qui justifie la mort des individus au nom de causes supérieures. Rosenzweig cherche une orientation absolue que l’histoire ne peut lui donner et les discussions avec ses amis à ce sujet suscitent en lui le désir de se convertir au christianisme. Pourtant, comme il veut que sa conversion soit celle d’un Juif et non d’un païen, Rosenzweig décide, en 1913, de passer une ultime journée de Kippour dans une synagogue. Or, peu après, il écrit à l’un de ses cousins : « Cela ne me semble plus nécessaire et c’est pourquoi, étant ce que je suis, cela n’est plus possible. Je resterai Juif ». Il expliquera par la suite
combien la rencontre du judaïsme orthodoxe des Balkans et de l’Europe de l’Est l’a impressionné.
Après la guerre, il se met à étudier le judaïsme.
L’Étoile de la Rédemption
L’oeuvre majeure de Rosenzweig est sans nul doute L’Étoile de la Rédemption qu’il commence à écrire dans les tranchées sur des cartes postales envoyées à sa famille. Il part de trois notions qui sont pour lui les trois coordonnées de toute pensée, de toute expérience, de toute réalité et qui sont inséparables :
Dieu, le monde, l’homme. Elles ne sont pas immobiles et sont mises en relation. Dieu s’occupe du monde, il « renouvelle par sa bonté, tous les jours, éternellement, l’acte de création ». Il se manifeste à l’homme sous la figure de la révélation. Quant à l’homme, le destin du monde lui importe. Il y agit pour « le réparer par le royaume de Dieu ». C’est l’oeuvre de la rédemption. Les deux triangles - Dieu,
l’homme, le monde d’un côté, la création, la révélation, la rédemption de l’autre - qui sont la tessiture même du livre, se rejoignent et se recoupent à la manière d’une étoile.
Le judaïsme qui se dessine ici se situe en dehors de l’histoire et du politique, il se transmet de génération en génération, telle une veille sur un dépôt confié –celui de la Révélation- qu’il s’agit de faire fructifier par l’étude et par la liturgie, mais non par l’engagement concret dans l’histoire.
En 1921, Rosenzweig est atteint d’une très grave maladie qui le laisse peu à peu paralysé. Cependant, même dans ces années d’intense souffrance, il continue à travailler, notamment à une traduction de la Bible en allemand avec Martin Buber. Comme il ne peut plus écrire, les textes de cette époque sont transcrits grâce à son épouse qui interprète les mouvements de ses lèvres. Rosenzweig meurt en 1929.

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