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ABAYE et RAVA


ABAYE
HEBREU
RAVA




Photo BNF






Rava disait :"Quiconque humilie son prochain en public n'a pas le droit au monde futur"

Abaye disait :"Malheur au mechant et a son voisin"


Abaye ("petit père"), de son vrai nom Nahmani ben Kaylil, est le surnom d'un grand Amora Babylonien né en 278 EC. Orphelin, il fut élevé et éduqué par son oncle, Rabba bar Nahmani, Rosh Yeshiva de Pumbedita, qui, ne pouvant se résoudre à appeler son neveu comme son père, l'affubla du surnom.


Abaye respectait énormément son oncle, et le divertissait en jonglant, nous rapporte la Guemara.

Abaye était un Cohen (un prêtre), descendant de la famille de Eli (cf. Livre de Samuel), et en tant que tel, victime de la malédiction divine proférée à leur encontre en châtiment de la désécration du Nom Divin causée par les forfaits de Pinhas et Hofni, les fils d'Eli. Du fait de celle-ci, il ne pourrait vivre son comptant d'années. Sa nature vertueuse lui permit de vivre jusqu'à 60 ans, mais il mourut à cet âge, relativement jeune pour l'époque, d'un œdème en 338 ou en 339. Par ailleurs, sa vie fut laborieuse. À l'image de Rabbi Yehoshoua ben Hanania, il fut laid et pauvre, charmant les gens par sa sagesse, étudiant la Torah au terme d'harassantes journées de labeur de terres ingrates, ou au cours des deux mois de la morte-saison agricole babylonienne, les Yar'he Kala, les Mois de la Mariée, celle-ci étant (l'étude de) la Torah

Il fit ses études auprès de son oncle et de Rav Yosseph bar Hama à la Yeshiva de Pumbedita, et devint rapidement maître tant dans l'étude que dans l'enseignement de la Torah. Il y fit aussi la connaissance de Rava, qui, selon une vieille habitude des Sages d'Israël devint son plus farouche contradicteur en même temps que son plus cher ami.

Les "disputes" entre Abaye et Rava (Havayot de Abaye veRava) sont devenus le prototype des joutes dialectiques tant sur des grands que sur des détails, voire ce qu'Anouar el-Sadate appellerait (quelques dizaines de siècles plus tard) des "anicroches talmudiques", et sont tellement importantes pour la connaissance talmudique qu'un autre anachronisme relaté sans Soukka 28a nous apprend que Rabban Yohanan ben Zakkaï, disciple d'Hillel et fondateur de l'école de Yavne, connaissait toute la Halakha "jusqu'au débats d'Abaye et Rava".
Bien qu'Abaye détienne une indéniable maîtrise dans l'analyse dialectique des sentences halakhiques, Rava le surpassa et les opinions de Rava l'emportèrent sur celles d'Abaye sauf en six exceptions.

Abaye devint directeur de la Yeshiva de Pumbedita à la mort de ses maîtres.
Il n'était jamais aussi heureux que lorsqu'un de ses disciples complétait l'étude d'un traité mishnaïque. En ces occasions, il organisait un grand festin, bien que ses moyens fussent réduits et que le vin n'apparaisse jamais sur la table (Traité Shabbat 118b).

Il défendit le livre de l'Ecclésiaste contre son maître Yosseph bar Hama (l'Ecclésiaste n'ayant donc pas encore été inclus dans le canon biblique à cette époque). En citant un nombre de passages extraits du livre, il montra qu'il ne s'agissait pas d'un livre hérétique, et fit même admettre à son maître que ces citations pourraient avantageusement servir à des visées homilétiques (Traité Sanhédrin 100b). Par la suite, l'Ecclésiaste est devenu la lecture privilégiée à Soukkot.wiki

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