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MODIGLIANI


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Amedeo Modigliani (1884 – 1920) - "Artiste maudit "

Le chiffre d’affaires généré par les ventes aux enchères des tableaux de Modigliani, arrivé 5° au top 10 des records de vente de 2006..

Pourtant Modi comme on l’appelait, (diminutif qu’il s’amusait à traduire par "maudit" ) n’aura connu dans sa carrière de peintre et jusqu’à sa fin tragique à 35 ans que pauvreté, faim, détresse psychologique, alcool, drogue, maladie et déménagements incessants entre Montmartre et Montparnasse - il habita, entre autres, les mythiques Bateau Lavoir et la Ruche -, loin de son "Italia, cara italia" (dernières paroles qu’il aurait prononcées en mourant). Ce n’est qu’à la fin de sa vie qu’il commença à approcher du succès.

Epris d’absolu, Modigliani n’a vécu que pour son art, creusant son propre style avec acharnement, refusant de se laisser influencer par les différents courants de l’époque (il détestait le cubisme notamment), même si on en retrouve des influences dans son oeuvre. Qui ne reconnaît aujourd’hui le style "Modigliani" ? Lignes épurées, cous étirés (influence peut-être siennoise), visages allongés légèrement penchés, yeux ovales et vides, arrière-plans austères, nus couchés aux poses languissantes. Cherchant sans relâche un équilibre entre le réel, la pureté des lignes et le volume tout en rejetant l’abstraction, tendant vers la spiritualisation de ses modèles dont il exprimait "l’âme", il préférait la nature humaine à la nature. Il n’a représenté aucune nature morte et seuls quatre paysages sont connus, ses tableaux ne représentant presque exclusivement que des portraits et des nus.

Dessinateur et peintre de génie, Modigliani dessinait à une vitesse fulgurante. (il dessina des centaines de portraits qu’il distribuait royalement à ses amis ou dans les cafés de Montparnasse en échange d’un verre ou de quelque argent pour se nourrir). Quant à ses tableaux il les réalisait sans aucune retouche. De nombreux portraits représentent des amis (Paul Guillaume, Soutine, Kisling, Max Jacob, Jean Cocteau, Juan Gris, Picasso etc.) amies ou compagnes (Luna Czechowska, Béatrice Hastings, Jeanne Hébuterne) ou de parfaits inconnus tels Le mendiant de Livourne ou La Juive.

Sculpteur de vocation, stimulé par Constantin Brancusi qu’il rencontra en 1909 et inspiré par l’art nègre qu’il admirait, il fut obligé d’abandonner cet art en raison de la fragilité de ses poumons déjà atteints par la tuberculose. La poussière soulevée par la taille directe à laquelle il tenait, autant que l’effort physique exigé par cette activité, le contraignirent à se tourner vers la peinture (à laquelle il était déjà formé). En octobre-novembre 1912 sept de ses têtes sont exposées au X° Salon d’automne. Il reste aujourd’hui un peu plus d’une vingtaine de sculptures de Modigliani.

Malgré ses vestes de velours élimées et le dénuement dans lequel il vivait, son élégance naturelle et sa beauté aristocratique que tous s’attachaient à reconnaître lui valurent les qualificatifs de "prince de Montparnasse" ou "cygne de Livourne". D’une grande culture, admirateur de Nietzsche, amoureux de la poésie, il aimait déclamer des vers de Dante ou de d’Annunzio et, les poches pleines de livres, ne se déplaçait jamais sans les Chants de Maldoror.

Une famille sépharade cultivée

Né à Livourne en 1884, Amedeo Modigliani, Dedo pour la famille, était issu de deux familles juives sépharades très cultivées. Bien qu’acculées toutes deux à la faillite, ses familles maternelles et paternelles avaient été de riches familles commerçantes. Amedeo petit dernier, après deux frères et une soeur, naquit (prémonitoirement ?) le jour où les huissiers venaient saisir tous les meubles et objets de valeur de la maison…

On sait que Livourne fut une terre d’asile pour les juifs chassés par l’Inquisition hispano-portugaise. Le 10 juin 1593, le Grand Duc Ferdinand 1° de Médicis, soucieux de faire de sa ville une grande plaque tournante du commerce méditerranéen, proclame un décret, appelé affectueusement par les juifs la Livornina, par lequel il offre aux juifs le droit de s’installer où ils le souhaitent et de pratiquer le métier de leur choix. Livourne fut en effet la seule ville d’Italie où il n’y eut jamais de ghetto.

Les juifs de Livourne ayant créé des liens commerciaux avec Tunis Londres ou Amsterdam, de nombreux juifs Livournais s'installèrent à Tunis tandis qu’inversement, grâce à la "ballotation", des juifs de Tunis pouvaient acquérir la nationalité toscane. On ne s’étonnera donc pas que les arrière grands-parents de sa mère Eugénie, Salomon Garsin et sa femme née Régine Spinoza, tous deux d’origine judéo-espagnole et installés à Tunis, aient émigré de Tunis à Livourne. Le grand-père et le père d’Eugenia avaient transféré par la suite leurs affaires de Livourne à Marseille (plus proche de Tunis).

La mère d’Amedeo, Eugénie Garsin née elle-même dans une famille bourgeoise très cultivée avait reçu une éducation raffinée. Elevée par une préceptrice anglaise, ayant fréquenté ensuite une école française catholique, elle parlait couramment trois langues : anglais, français et italien. Elle traduisit en français les poèmes de D’Annunzio, publia une nouvelle, rédigea en anglais une étude de 2 volumes sur la littérature italienne, et créa au moment de la faillite familiale, une école pour enfants où elle enseigna. Quant à sa sœur Laure, tante dont Amedeo admirait la culture, elle écrivit des articles de philosophie, associant parfois son neveu à ses réflexions.

Le père d’Amedeo, Flaminio, était issu lui, d’une très ancienne et richissime famille romaine, faisant même des affaires avec la papauté et jusqu’à la naissance d’Amedeo (et la ruine financière), toute la famille, grands-parents, oncles, tante, assistée d’une armée de domestiques, vivait dans l’opulence.

A l’opposé de la famille maternelle pratiquant un judaïsme très ouvert, la famille paternelle était de stricte observance orthodoxe et Dedo ne manqua pas de faire sa Bar Mitzva. Fait touchant : vers la fin de sa vie, lors d’une visite à Suzanne Valadon, sentant sans doute sa fin prochaine, il but et chanta le Kaddish, prière des morts.

La vie parisienne

La ruine familiale explique en partie que pendant les 14 années de sa vie parisienne (de 1906 à 1920), Modigliani ait vécu dans la misère. D’une part les subsides que lui envoyait sa mère devaient être d’autant moins suffisants qu’ils étaient vite engloutis dans la boisson ; d’autre part Modigliani s’obstinant à ne vouloir vivre que de son art, et la reconnaissance tardant à venir, il n’y réussissait pas.

"Dans sa sixième année parisienne, il n’avait encore ni marchand, ni galerie, ni cercle d’acheteurs- sans même parler d’admirateurs. Et son unique collectionneur régulier, Paul Alexandre avait des moyens limités" (E. Lottman. Amedeo Modigliani, 2005)

Les diverses expositions auxquelles il participait ici ou là contribuaient à le faire connaître sans malheureusement améliorer ses conditions de vie matérielles.

Dès 1915, 24 de ses œuvres furent toutefois exposées dans une galerie new-yorkaise, preuve qu’il commençait à compter dans l’art moderne, même si les acquéreurs ne se faisaient pas encore beaucoup voir…

En 1916, il participa à Paris à l’exposition-évènement de l’année sur l’Art moderne en France aux côtés des plus grands (Matisse, Derain, Picasso, entre autres).

C’est en décembre 1917 qu’il eut enfin droit à la première (et dernière) exposition personnelle. Leopold Zborowski, son bienfaiteur et marchand, avait organisé cette exposition à la galerie de Berthe Weill. Mais cette exposition fit scandale : une foule horrifiée à la vue des nus que les passants pouvaient voir à travers la vitrine, provoqua la venue d’un agent en civil qui ordonna de retirer "ces ordures". Les nus traversèrent la rue sous les huées et l’exposition dut se poursuivre portes verrouillées.

Encore une fois les acheteurs ne furent pas au rendez-vous. Seule Berthe Weill acheta quelques toiles à Zborovski.

La reconnaissance des critiques et les premières ventes arrivèrent en septembre 1919 lors d’une exposition à Londres intitulée French Art 1914-1919, où il fut la vedette du salon. Un télégramme étant arrivé annonçant prématurément la mort de Modigliani, la vente fut interrompue, Zborowski prévoyant que les prix allaient grimper une fois sa mort annoncée…

Modigliani mourut le 2 janvier 1920 à l’hôpital de la Charité d’une méningite tuberculeuse, l'alcool n'ayant sûrement pas arrangé les choses. "Je vais boire jusqu'à la mort" avait-il dit un jour.

Le 26 janvier dans la nuit, sa compagne Jeanne Hébuterne, enceinte de huit mois se jeta du 5° étage de l’appartement de ses parents où ces derniers l’avaient ramenée. Celle qui lui avait déjà donné la petite Jeanne (Giovanna) alors âgée de 2 ans, et qui avait bravé sa famille catholique qui ne voulait pas d’un peintre dépravé, et encore moins d’un juif, ne put survivre à sa mort.

Ils reposent tous deux aujourd’hui au cimetière du Père Lachaise à Paris. La petite Jeanne (Giovanna pour son père) fut adoptée par sa tante (recevant ainsi le nom de Modigliani) et élevée en Italie.

Dès le lendemain de sa mort le prix des toiles de Modigliani amorça une courbe vertigineuse…racines juives

2 commentaires:

marcel a dit…

AMEDEO MODIGLIANI
NE a Livourne en 1884 .
Sa mere Eugenia Garsin nee a Marseille .
Peintre . Ami de Max Jacob
Il se suicide en 1920 Paris

Anonyme a dit…

Complimenti per il sito da un grande appassionato di Amedeo Modigliani...se e'possibile vorrei scambiare i link..
il mio sito e':

http://xoomer.alice.it/testedimodigliani

la mia posta:

massimo_jannesi@yahoo.it

grazie e ciao!




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