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YESHAYAHOU LEIBOWITZ


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Yeshayahou Leibowitz, né à Rīga en 1903 et mort en 1994 est un chimiste, philosophe et écrivain israélien, considéré comme l'un des intellectuels les plus marquants de la société israélienne, et l'une de ses personnalités les plus controversées pour ses avis tranchés sur la morale, l’éthique, la politique, et la religion. Le chef d'orchestre et compositeur René Leibowitz était son cousin.

Frère aîné de Nehama Leibowitz,il reçoit une éducation juive de ses parents. Son parcours scientifique débute en 1919 à Berlin où il y commence des études de chimie et de philosophie, il y obtient son doctorat en 1924. Poursuivant des études de biochimie et de médecine à Bâle, il y obtient un doctorat en 1934.

Il émigre en Palestine en 1934 (qui était alors sous mandat britannique), où il devient professeur de chimie organique à l'Université hébraïque de Jérusalem. Nommé professeur de biochimie en 1941, il a été promu en 1952 doyen de la chaire de chimie organique et de neurologie. Il y enseigne également la biologie et la neuropsychologie jusqu'à sa retraite en 1973. Il assure aussi un cours d'études juives à l'Université de Haïfa. Il les poursuit sans relâche, hormis l'interruption due à la guerre d'indépendance de 1948, pendant laquelle il sert en tant qu'officier de la Haganah.

Après sa retraite, il continue à enseigner la philosophie à l'université hébraïque.

Il donne pendant toutes ces années des conférences internationales, rédige des livres en hébreu et en anglais, et supervise la rédaction de l'Encyclopaedia Hebraïca de 1956 à 1972.

Sa nomination au prix Israël en 1992 souleva une polémique, deux ans avant sa mort à Jérusalem : le chef du gouvernement Yitzhak Rabin alla jusqu'à déclarer refuser de participer à la cérémonie de remise du prix.

Yeshayahou Leibowitz, avec ses positions anti-conformistes, son franc-parler sur le judaïsme, et surtout sur l'armée et la politique d'Israël, s'était fait de nombreuses inimitiés dans les cercles religieux et non-religieux.

Ce sont surtout ses positions politiques qui le rendirent impopulaire : il fut en effet un ardent critique de la politique israélienne, tant dans le système de gouvernement (coalitions de partis, …) que dans l'occupation de territoires arabes, arguant que "l'occupation détruit la moralité du conquérant". Il soutenait d'ailleurs les objecteurs de conscience refusant de servir dans les territoires.

Ses remarques, peu après l'invasion du Liban en 1982, sur le fait que certaines actions de soldats israéliens au Liban démontraient l'existence d'une mentalité « judéo-nazie », provoquèrent une tempête de réactions. À l’encontre de l’opinion générale qui prétend que ce genre de rhétorique relève de l’antisionisme, Leibowitz ne cessa de réaffirmer jusqu’à la fin de sa vie, par ses écrits et dans ses entretiens, sa foi dans la légitimité du sionisme.

En outre, il accusait la classe politique de corruption, et militait contre la prolifération de l'arsenal nucléaire.

Leibowitz fut également une figure marquante dans le domaine de la pensée juive. Sa vision du judaïsme, très marquée par Maïmonide dont il était un grand admirateur, exprime non seulement un grand attachement à la pratique des Mitzvots (les commandements pratiques requis par la Torah), mais aussi un puissant engagement envers le service de Dieu "désintéressé", opposé à une foi du charbonnier, plutôt encline à attendre un bienfait de Dieu (récompense, gratitude, évitement du châtiment,...) qui ne constitue certainement pas, selon Leibowitz, le modèle idéal de la foi juive.

Pour lui, la Kabbale et les mouvements religieux qui soumettent l’application de la Mitzvah à l'attachement émotif sont, fallacieux et s’apparentent à l'idolâtrie.

Alors que Léo Strauss percevait une dichotomie chez Maïmonide entre une philosophie pour l'élite (exprimée dans le Guide des égarés) et une philosophie pour la masse (obligée d'être encore soumise aux rites), Leibowitz réfute catégoriquement cette vision. Il conserve la notion de dichotomie, mais la déplace considérablement. La foi pour l'élite est celle capable d'une pratique des Mitzvots désinteressée. La foi pour le peuple, en revanche, ne pouvant pas se passer d'une certaine superstition, voire d'une attente exagérée envers une intervention divine dans la vie quotidienne.

Cette analyse de Maïmonide est de plus foncièrement cohérente avec l'attitude personnelle de Leibowitz : Juif très orthodoxe, extrêmement pointilleux sur la pratique des commandements.wiki

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