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PEDRO NUNES


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L’oeuvre scientifique de Pedro Nunes le place parmi les plus grands

mathématiciens de son siècle.



Il est né à Alcácer do Sal, en 1502, et il est mort à Coimbra, en 1578.
Il a été cosmographe et mathématicien. Son oeuvre la plus originale s’intitule "De Cropusculis" (1542), où il décrit l’invention connue comme "nonius".



Nunes, le cartographe

Quand l’historien Rodolfo Guimarães parcourut la lettre que lui adressait un de ses correspondants, le 26 octobre 1908, il eut comme un choc. Cette lettre reprenait en effet un extrait du Sefer Maayan Ganim, un ouvrage rare datant de 1629 et publié en hébreu à Amsterdam par Joseph del Medigo, dans lequel il était question d’une observation astronomique faite par Pedro Nunes, «le distingué savant d’origine juive». C’était bien la première fois que Nunes, le célèbre cartographe, se trouvait gratifié d’une telle ascendance, et pourtant ce Joseph del Medigo semblait crédible: il avait longtemps vécu auprès des ex-marranes portugais, à Hambourg et à Amsterdam, et fréquenté d’authentiques contemporains de Pedro Nunes.
La nouvelle fut donc annoncée dans la revue O Instituto, en 1911, et elle fit sensation. On ne possède en réalité aucun détail personnel sur la vie de Pedro Nunes, pas même un portrait d’époque. On sait seulement que, tout jeune, il avait bénéficié de la protection du roi João III, qui plus tard lui avait confié la chaire de mathématiques de l’Université de Coimbra avant de le nommer Cosmographe Royal. À ce poste, Nunes avait proposé diverses innovations en matière d’instruments de navigation, et il était mort en 1578, dignitaire éminent et comblé d’honneurs.
En revanche, deux de ses petits-fils, Pedro Nunes Pereira et Matias Pereira, furent accusés en 1624 de «suivre la loi de Moïse, de respecter le sabbat et de ne manger ni lapin ni porc». Ils eurent beau répéter, devant le tribunal de l’Inquisition, que leur grand-père avait vécu en bon chrétien et qu’il avait été le précepteur des princes et des princesses de la Cour, charge honorifique inconcevable pour un Juif, les Inquisiteurs trouvèrent l’argument sacrilège. Les deux frères furent torturés et jetés en prison et n’en sortirent, brisés et ruinés, que huit ans plus tard. Un procès inquisitorial n’est pourtant pas, à lui seul, un argument décisif, car à l’époque les fausses dénonciations étaient fréquentes.
Bien plus convaincant, selon le professeur Henrique Leitao, grand spécialiste de Pedro Nunes, est ce passage de la Crónica de D. Manuel, rédigé en 1566 par Damião de Góis, dans lequel Pedro Nunes est appelé «português de naçã»: cette expression, utilisée aussi lors du procès de ses petits-fils, était l’euphémisme qui désignait les Juifs convertis de force.
Nunes était donc certainement un nouveau-chrétien resté en relations étroites avec les Juifs émigrés, et ce timbre du 6 mars 2002, qui célèbre son cinq centième anniversaire, a toute sa place dans nos albums. Quant à savoir s’il vécut en bon catholique ou s’il judaïsa secrètement, c’est une question pour l’instant sans réponse. Ce qui est sûr, c’est qu’il démontra que le chemin le plus court entre deux points d’une sphère est l’arc de grand cercle passant par ces points, et non l’arc de cercle coupant les méridiens à angle constant, un renseignement qui peut vous être fort utile, si un jour, au large du Portugal, il vous arrive de perdre le Nord.

Claude Wainstain


Nunes est né à Alcàcer do Sol au Portugal. Il enseigna la philosophie et fut professeur de mathématiques aux universités de Lisbonne et de Coimbra avant d'être nommé cosmographe du roi en 1529. Il ne tarda pas à prouver ses qualités en contribuant à régler une controverse qui portait sur la localisation exacte des îles des Épices (les Moluques).

Son œuvre dans le domaine des cartes et des projections cartographiques confirma sa place de représentant important des sciences nautiques. Il conçut un instrument mathématique appelé le nonius, qui permet de mesurer de petits angles, et il écrivit plusieurs livres, comme De arte atque ratione navigandi (1546). Il montra que le chemin le plus court d'un point à un autre n'est pas la courbe coupant les méridiens sous un angle constant, ou loxodromie, mais l'arc de grand cercle, ou orthodromie. Voir aussi Carte (géographie). Ses œuvres complètes furent publiées en 1592. Il mourut à Coimbra en 1577. encarta


Astronomie et mathématiques
Dans ses exposés du système géocentrique de Ptolémée, Nunes évoque bien la théorie de Copernic, mais uniquement pour y signaler des erreurs de calcul. Nunes détermina la date où le crépuscule a la plus courte durée selon l'endroit de la Terre où l'on se trouve. Ce problème d'extrémum, s'il n'a pas en soi une grande importance, donne cependant une idée des capacités du mathématicien de Coimbra, dans la mesure où, encore plus d'un siècle plus tard, Jean et Jacques Bernoulli éprouvèrent les plus grandes difficultés à le résoudre : ils parvinrent bien à trouver la date de plus court crépuscule mais, se perdant dans des calculs de dérivée, ne purent calculer la durée même du plus court crépuscule. La solution de Nunes est, naturellement, complètement géométrique.

Les découvertes mathématiques de Nunes s'expliquent principalement par sa compréhension profonde de la trigonométrie sphérique et sa capacité à y appliquer les principaux énoncés de la géométrie euclidienne wiki


Lire : Mesure de la hauteur du soleil par l'Altesole
Instrument de hauteur de Pablo Nunes
Philippe Merlin, Observatoire de Lyon

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