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DAVID RICARDO


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David Ricardo


David Ricardo est considéré aujourd'hui comme l'un des économistes les plus influents de l'école classique.



"Il n'y a aucun autre moyen pour augmenter les bénéfices que de baisser les salaires"

"La tendance invétérée des individus à s’adonner aux délices de la société domestique n’est freinée que par le principe de réalité."



(1772-1823)

Homme d'affaires et économiste britannique (Londres, 1772 — Gatcomb Park, Gloucestershire, 1823).

Ricardo fut le premier économiste à systématiser les résultats qu'il obtenait et à leur donner une forme classique. Ses appels contre le protectionnisme et en faveur du libre-échange furent largement entendus à son époque. Ses idées, qui dominèrent l'économie jusqu'au milieu du XIXe siècle, puis qui, après une éclipse, revinrent au premier plan grâce aux économistes néo-ricardiens, continuent de nos jours à susciter des controverses.

Financier théoricien
David Ricardo était le troisième des dix-sept enfants d'une famille bourgeoise aisée de financiers juifs d'origine portugaise. Il entra dès l'âge de quatorze ans, à la suite de son père, dans la finance. À vingt et un ans, il se maria avec Priscilla Ann Wilkinson, une jeune femme quaker, et adopta la religion unitarienne, ce qui entraîna la rupture avec sa famille et le contraignit à travailler pour son propre compte. Après avoir fait fortune à la Bourse, il put vivre de ses rentes et, à partir de 1799, il se consacra à l'étude de la théorie économique, découvrant notamment Adam Smith et Jean-Baptiste Say.

La controverse bullioniste
En 1809-1810, il donna une série de trois articles sur les problèmes monétaires qui furent publiés dans le Morning Chronicle. Ces articles, qui constituent ses premières contributions théoriques, lui fournirent la matière de son premier ouvrage, The High Price of Bullion, A Proof of the Depreciation of Bank Notes (Essai sur le haut prix du lingot : preuve de la dépréciation des billets de banque), paru en 1810, dans lequel il développa l'idée que l'excès d'émission avait été la cause de la dépréciation des billets de banque anglais lors des guerres napoléoniennes.

Ricardo étendit ensuite sa réflexion des questions strictement monétaires à celles d'économie politique. Il rencontra à cette époque Thomas Robert Malthus, et adopta sa théorie d'une croissance de la population supérieure à celle des biens de subsistance ; il travailla avec l'économiste James Mill, qui lui donna de nombreux conseils, l'aida à composer certaines parties de ses œuvres, et lui fit rencontrer Say en 1814.

Contre le protectionnisme
En 1815, Ricardo publia An Essay on the Influence of a Low Price of Corn on the Profits of Stock (Essai sur l'influence du bas prix du blé sur les profits du capital), dans lequel il établit la relation entre la rente foncière, les salaires et les profits dans l'hypothèse d'une économie à produit unique, le blé. L'élévation des droits de douane sur le blé importé a tendance à accroître les rentes des propriétaires fonciers britanniques et à faire diminuer les profits des capitalistes, ce qui va à l'encontre des arguments des propriétaires fonciers partisans du protectionnisme.

Ricardo prend pour base de sa démonstration une économie qui ne produit que du blé. Sachant que la population a tendance à s'accroître, il devient donc nécessaire de mettre en culture des terres de moins en moins productives ; le salaire étant par définition nécessaire à la simple subsistance du travailleur et de sa famille, ce salaire exprimé en blé ne peut baisser ; la demande en blé est inélastique ; or, les rendements déclinant, les profits par travailleur diminuent, jusqu'à ce que le profit soit égal à zéro. Aucun produit agricole ne pouvant être vendu à un prix inférieur à son coût de production, le prix du blé va donc être fonction du coût de production le plus élevé, correspondant à l'unité de terrain dont la fertilité est la plus faible. La rente est ainsi définie par la différence entre le coût de production des produits sur une unité de sol fertile et le même coût sur une unité infertile.

Si l'on introduit une seconde production, d'origine manufacturière, Ricardo montre que le problème n'est pas différent, sachant que le salaire exprimé en blé est toujours égal à ce qui est nécessaire à la subsistance des travailleurs des manufactures et de leurs familles. Dans les manufactures, le blé versé comme salaire est un capital nécessaire à la production de marchandises puisque le blé est la nourriture qui entretient les travailleurs ; si le taux de profit des fermes productrices de blé baisse, celui des manufactures doit également baisser, sinon il serait plus rentable de produire des marchandises manufacturées que du blé, et les investissements se détourneraient de la production agricole pour s'orienter vers les manufactures.

La théorie ricardienne, fondement de l'école classique anglaise, devait inspirer directement le Peel Act de 1816, qui détermina le rôle et le fonctionnement de la Banque d'Angleterre.

En 1817, Ricardo publia son œuvre maîtresse, On the Principles of Political Economy and Taxation

(Des principes de l'économie politique et de l'impôt),

qui, malgré les critiques de Say, domina l'économie classique pendant près d'un demi-siècle. En 1819, il entra à la Chambre des communes et put y propager ses vues libre-échangistes ; il publia alors un ouvrage contre le protectionnisme en agriculture (On Protection in Agriculture, 1822). Malade, Ricardo dut démissionner en 1823, et mourut cette même année.ac versailles

David Ricardo défendra le marché, le libre-échange et la non-intervention de l’État dans l’économie.

Pour Ricardo, l’économie est condamnée à devenir stationnaire, car la production bute sur la capacité de production de la Terre. Il fait partie avec Malthus des économistes pessimistes. Il est connu pour trois thèses principales :

1. Sa théorie de la valeur : la valeur d’un bien est fonction du travail nécessaire à sa production. (Analyse reprise par Marx plus tard). Le travail direct influence la valeur d’un bien, mais également le travail indirect, c’est-à-dire celui qu’il a fallu pour produire les biens de production.

2. Son analyse de la rente de la terre ou il explique les rendements décroissants. Il existe trois catégories d’acteurs économiques pour David Ricard, les salariés qui reçoivent un revenu de subsistance en échange de leur travail, les entrepreneurs qui perçoivent un profit qui est la différence entre le prix de vente des produits et le salaire versé aux salariés (thèse reprise par K. Marx) et les propriétaires fonciers qui reçoivent une rente qui est la différence entre le rendement de la terre la moins fertile (mais qu’il faut bien cultiver et qui déterminera le prix de vente des produits agricoles) et celle dont chaque propriétaire. La rente foncière est donc obtenue grâce à une position privilégiée dans l’économie. Le propriétaire terrien ne dynamise plus l’économie et pourtant ses profits ne cessent de croître suite à l’augmentation de la population. C’est dans cet optique qu’il faut comprendre l’intérêt de David Ricardo pour l’échange international, qui peut permettre de palier les rendements décroissants.

3. Sa loi des avantages comparatifs. Elle va prolonger les théories des avantages absolus d’Adam Smith en justifiant l’échange entre deux Nations, même si aucune des économies n’est en mesure de fabriquer des produits dans de meilleures conditions que l’autre. Ce qui compte c’est le prix des produits les uns par rapport aux autres, pas seulement leur prix réel (en temps de travail par exemple).artic ac besancon

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