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GASTON CREMIEUX


CERCLE
COMMUNE
FEDERATION

Victor Hugo disait que Gaston Crémieux était un poète rare dont le public saura mesurer la grandeur du succès de ses oeuvres à celle du malheur dont il fut la victime. Cependant, malgré les éloges du grand écrivain, l'avenir n'a pas révisé le procès qui le condamna à mort.



Né à Nîmes, le 22 juin 1836, il est issu d'une famille israélite. Après de brillantes études au lycée de sa ville natale, il obtient sa licence de droit à Aix-en-Provence, en 1856. Avocat à Nîmes, il se fait vite remarquer par son éloquence et sa générosité.
Très vite aussi on le surnomme avec une pointe de mépris, l'avocat des pauvres.
Cette réputation de désintéressement va le suivre à Marseille où il s'établit en 1862. Sa générosité naturelle, son caractère affable et doux, ses allures paisibles et ouvertes, attiraient toutes les sympathies. Et par le fait même qu'il était toujours disposé à défendre les miséreux, il entra tout naturellement en contact avec les milieux républicains de l'époque.
Porté par sa sympathie presque instinctive vers les classes opprimées, il fut également en liaison quasi permanente et amicale avec l'Internationale. Mais, malgré ses qualités de cœur, son désir de soulager la misère, il ne fut jamais, en dépit de quelques discours ou de quelques articles violents, un homme d'action véritable.
Il n'en reste pas moins que le 8 août 1870 il se trouve porté à la tête d'un pouvoir révolutionnaire issu du peuple.
Arrêté, emprisonné dans un sombre cachot du fort Saint-Jean et bientôt condamné à 6 mois de prison qu'il va purger à la prison Saint-Pierre, il est libéré avec ses camarades par une foule de plus 20 000 personnes dans la nuit du 4 au 5 septembre.
C'est lui qui, le 7 septembre, accueille Esquiros à la gare Saint-Charles et l'accompagne à la préfecture. Dans le cadre de l'épuration (destitution des magistrats compromis sous l'Empire), Crémieux est ensuite nommé au poste de procureur de la république, où il ne restera en fonction que quelques semaines.
Puis, après la création de la Ligue du Midi (qui groupait 15 départements), il parcourt la province comme envoyé en mission, il signe peu après une proclamation qui indique notamment : Nous sommes résolus à tous les sacrifices, et, si nous restons seuls, nous ferons appel à la révolution, à la révolution implacable et inexorable, à la révolution avec toutes ses haines, ses colères et ses fureurs patriotiques. Nous partirons de Marseille en armes, nous prêcherons sur nos pas la guerre sainte... Bientôt la Ligue va entrer en opposition ouverte contre le gouvernement de la défense nationale et, au cours d'un meeting organisé à l'Alhambra, le 19 octobre, comme on lui demandait les moyens de réagir devant une telle situation, il s'écria : La Ligue du Midi, et la Commune Révolutionnaire!
C'est ainsi qu'il fait partie, dès le 1er novembre, de la Commission départementale insurrectionnelle qui ratifie les pouvoirs de la Commune révolutionnaire et qu'il appelle les Marseillais à prendre les armes. Mais, la Commune écrasée par la réaction, Crémieux refusant de s'enfuir est arrêté et le 8 avril, il est condamné à mort comme factieux incorrigible.
Six mois après sa condamnation, malgré la multitude de démarches entreprises de tous côtés pour obtenir sa grâce, Crémieux est fusillé sur ordre de "Monsieur" Thiers.
Le 30 novembre 1871, à 7 heures du matin, au Pharo, tombait l'un des hommes les plus intègres que le mouvement ouvrier ait connu. Sa mort provoqua une profonde émotion dans toute la ville.increvableanarchistes

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