HELENA
FONDATION
Il n'y a pas de femme laide,que des femmes
qui s'ignorent
Helena Rubinstein, née Chaja Rubinstein le 25 décembre 1870 à Cracovie alors en Autriche-Hongrie (aujourd'hui en Pologne) et morte le 1er avril 1965 à New York aux États-Unis, est une industrielle polonaise, fondatrice de la société cosmétique du même nom
Helena Rubinstein... La marque de cosmétiques est célèbre, la femme qui l'a fondée, oubliée. Dans la série des fabuleux destins, le sien occupe pourtant une place de choix : cette pionnière a révolutionné le monde de la beauté. Cela valait bien un livre. Michèle Fitoussi, écrivaine, éditorialiste à Elle, l'a fait, et il est remarquable, parce que sérieux, documenté, empathique mais sans excès.
La future "impératrice de la beauté" (Cocteau) était née en 1872, dans une famille pauvre de Kazimierz, le faubourg juif de Cracovie. Aînée de huit filles, dès l'enfance elle trime et ne songe qu'à s'en sortir. A 24 ans, elle choisit l'exil en Australie. Dans son bagage, un don de sa mère, douze pots d'une crème de beauté. Les premiers temps sont épouvantables. Petits boulots pas ou peu payés, elle étouffe mais elle persévère, rien ne décourage ce bout de femme (1,47 mètre) à la volonté d'acier. "La beauté, c'est le pouvoir" Surtout, elle a une idée : apprendre aux Australiennes à soigner leur peau. Le soleil, voilà l'ennemi, l'hydratation, voilà le remède.
Elle travaille sur la formule de la fameuse crème, convainc enfin une lady. En 1902, elle ouvre un institut de beauté à Melbourne. Succès colossal.
Les féministes s'entichent de cette Helena qui ose clamer que "la beauté, c'est le pouvoir". Reste à conquérir l'univers, ce qu'elle va faire au pas de charge. Londres, Paris, New York... Helena multiplie les instituts et les produits, peaufine ses méthodes (hygiène, gymnastique, usage du vibromasseur, recours à la chirurgie...), ne plie jamais. Elle amasse une fortune gigantesque, collectionne les toilettes, les bijoux et les oeuvres d'art et travaille comme une forcenée jusqu'à sa mort en 1965. Cette médaille a son revers : Helena Rubinstein était aussi un tyran. Manipulatrice, excessive en tout, elle martyrisait ses collaborateurs et sa famille. Folle amoureuse de son premier mari, un dilettante volage, elle le quitta pour épouser un prince géorgien, un dandy de vingt-deux ans son cadet. Celle que l'on n'appela jamais que "Madame" était une tigresse dans "la jungle rose" (Time), détestant furieusement ses concurrents et mentant avec la même ardeur. Mais que d'intuitions géniales ! Innover fut sa loi, mêler la science et la beauté sa règle. Une énorme industrie vit aujourd'hui sur ces principes.
Quant aux femmes, ne serait-ce que pour l'invention du mascara automatique, qui dira ce qu'elles doivent à "la petite lady de Cracovie" ?
Helena Rubinstein, la femme qui inventa la beauté, de Michèle Fitoussi (Grasset)
1 commentaire:
Helena Rubinstein peut être considérée comme une pionnière de l’industrie cosmétique dans la mesure où son entreprise figure parmi les premières à s’imposer sur le marché des produits de beauté mais surtout à cause des nombreuses innovations qu’elle a apportées dans le milieu. Retraçons le parcours professionnel de la fondatrice de la société Helena Rubinstein.
Helena Rubinstein : l’innovation dans la cosmétique
Helena Rubinstein ©SipaHelena Rubinstein ©Sipa - Helena Rubinstein : Biographie de Helena Rubinstein
Helena Rubinstein ©Sipa
Née Chaja Rubinstein, Helena Rubinstein a vu le jour à Cracovie en Autriche-Hongrie le 25 décembre 1872. Cette juive polonaise d’origine modeste passe la majeure partie de sa vie dans des pays étrangers. Elle commence des études de médecine en Suisse puis part à 18 ans en Australie où elle fait ses débuts dans la cosmétique.
Helena Rubinstein met au point son premier produit de soin en s’inspirant d’un onguent de beauté qu’elle a rapporté d’Europe. Cette pommade réparatrice destinée aux peaux abîmées des Australiennes connaît un succès auprès des amies d’Helena Rubinstein qui crée alors sa société en 1902 et ouvre sa première « boutique institut » à Melbourne. Elle y commercialise ses produits dont la gamme s’enrichit de crèmes, lotions et savons au fil du temps ; ses salons et ses esthéticiennes prodiguent également des soins en cabine. C’est ainsi que le concept d’institut de beauté voit le jour.
Plus tard à Paris, la célèbre romancière Colette comptera parmi les premières clientes de la « maison de beauté » d’Helena Rubinstein à accepter de se dénuder pour une séance de massage. Helena Rubinstein quitte l’Australie en 1908 et poursuit ses recherches en cosmétologie en rencontrant diététiciens, chimistes et dermatologues. A partir des échanges qu’elle a avec ces scientifiques, elle établit pour la première fois en 1910 la classification des différents types de peau et soumet au préalable ses produits à des tests scientifiques des plus rigoureux.
Entre autres innovations, Helena Rubinstein est la première à inventer le mascara et à lancer sur le marché un autobronzant. En 1944, elle lance les « beauty classes » où l’on enseigne les soins et l’art du maquillage.
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