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MARX

MARX
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"Une idée devient une force lorsqu’elle s’empare des masses "

"Les prolétaires n’ont rien à perdre que leurs chaînes. Ils ont un monde à gagner. Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !" - Manifeste du parti communiste

"La propriété privée nous a rendus si stupides et si bornés qu’un objet n’est nôtre que lorsque nous le possédons."

"Ce qui distingue d'emblée le pire architecte de l'abeille la plus experte, c'est qu'il a construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche."



Trèves, 1818 - Londres, 1883

Théoricien et philosophe allemand. Toute la recherche intellectuelle de Karl Marx a visé à remplir le programme qu'il s'était fixé à vingt-cinq ans: produire «la critique radicale de tout l'ordre existant». Cette critique devant également être «pratique» (comme il le dira dans l'idéologie allemande), Marx va mener jusqu'à sa mort une intense activité militante.

C'est l'originalité de ce philosophe, devenu un théoricien de l'économie: une pensée constamment polémique - qui se veut néanmoins de niveau scientifique -, une vie constamment militante, qui se nourrit en même temps des recherches les plus érudites.

Marx philosophe
Né en 1818 à Trèves d'un père avocat (issu d'une famille de rabbins, mais converti au protestantisme), Karl Marx est le deuxième d'une famille de huit enfants.

Inscrit à la faculté de droit de Berlin, il subit l'influence de Hegel, alors dominante. Les « jeunes hégéliens », dont Marx fait partie, ont les yeux fixés sur une Europe où la liberté proclamée par la Révolution française est un ferment pour les nationalités et les classes ouvrières. Après sa thèse sur la Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et chez Epicure (1841), Marx collabore à la Gazette rhénane, dont il devient le rédacteur en chef, mais qui est interdite par la censure en octobre 1843. Le jeune Marx épouse alors Jenny von Westphalen, une aristocrate en rupture de milieu, et vient vivre à Paris: il y rencontre les ouvriers, les sociétés secrètes, les socialistes comme Cabet, Proudhon, Louis Blanc, et y publie une revue, les Annales franco-allemandes, qui cherchent à faire le lien entre la philosophie allemande et la pratique révolutionnaire française.


Marx et le socialisme
S'intéressant de plus en plus à l'économie politique, Marx consigne ses réflexions dans des fragments publiés bien après sa mort (Manuscrits de 1844), puis rédige avec Friedrich Engels (qu'il a fréquenté à la faculté de Berlin, puis lors de l'aventure de la Gazette rhénane) la Sainte Famille - sorte de propédeutique au matérialisme philosophique. Tandis que Guizot l'expulse de France, il formule sa philosophie dans les Thèses sur Feuerbach (1845) et surtout dans l'Idéologie allemande (1846, mais qui ne sera publié qu'en 1932), en collaborant de nouveau avec Engels. Ici commence le passage à la «pratique»: les deux amis fondent un réseau de comités de correspondance communistes.

Rompant avec Proudhon (Misère de la philosophie, 1847), avec qui il était d'abord lié, Marx réorganise la Ligue des justes en Ligue des communistes, dont le mot d'ordre « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous! » va être repris dans le célèbre Manifeste du parti communiste (1848). Après l'échec de la révolution en Allemagne, où il a créé avec Engels la Nouvelle Gazette rhénane, Marx s'exile définitivement à Londres, où il tirera la leçon des événements de 1848 (les Luttes de classes en France, 1850) et où il vivra dans des conditions matérielles très difficiles. Pour subsister, il écrira environ 500 articles entre 1851 et 1862, dans des journaux britanniques et américains.


Marx économiste
En 1859, il achève la Contribution à la critique de l'économie politique et publie en 1867 le premier tome du Capital. Entre-temps, il a participé à la fondation de l'Association internationale des travailleurs, qui va se ramifier partout en Europe. En 1871, la Guerre civile en France analyse l'échec de la Commune, « premier Etat ouvrier » de l'histoire. Se battant aussi bien contre les réformistes français, les disciples de Bakounine ou l'influence en Allemagne de Ferdinand Lassalle (Critique du programme de Gotha, 1875), Marx mène de front le militantisme et la rédaction du Capital (pour lequel il étudie, entre autres, les mathématiques, la physiologie et l'astronomie). Après avoir perdu sa femme et sa fille aînée, il meurt le 14 mars 1883, dans des conditions misérables et au milieu d'un labeur immense et inachevé. Lors de son enterrement à Londres, au cimetière de Highgate, Engels affirme: « Son nom et son œuvre vivront dans les siècles. »


L'œuvre de Marx
On chercherait vainement un système philosophique chez Marx, puisque lui-même a combattu les grands systèmes de son époque au titre d'une critique des « idéologies », et qu'après 1845 il ne consacre plus son temps qu'au journalisme, à l'analyse historique et, surtout, à l'économie politique.


Marx philosophe de l'action
Cet esprit encyclopédique n'a cependant jamais oublié son doctorat sur Démocrite et Epicure, et sa première période intellectuelle originale consiste en une critique philosophique de la philosophie. Ce qui motive très vite le jeune Marx, c'est la recherche d'une unité entre la pensée et l'action, car il est persuadé que toute la réalité humaine exprime cette unité; dans une formulation qui doit encore à Hegel, il écrit dans la Gazette rhénane : « Le même esprit qui construit les systèmes philosophiques dans le cerveau des philosophes construit les chemins de fer avec les mains des ouvriers. » Mais, au lieu de l'unité d'un même « esprit », il se convainc qu'une autre logique, de type matérialiste, est en jeu: elle fait dépendre l'art, la philosophie, le droit, de structures socio-économiques, que Marx baptisera « rapports de production » et « forces productives ». La vie matérielle des hommes, à un stade donné de leur développement historique, conditionne, et par là explique, leur vie culturelle.

Marx penseur de la réalité sociale
Dans l'Idéologie allemande et les Thèses sur Feuerbach, cette conviction entraîne l'abandon définitif de l'idéalisme hégélien, et même de la critique matérialiste de la religion telle que l'avait conduite Feuerbach. Le matérialisme philosophique s'est, jusqu'à présent, fondé sur une conception abstraite de l'homme comme individu autonome: « Mais l'essence de l'homme n'est pas une abstraction inhérente à l'individu isolé. Dans sa réalité, elle est l'ensemble des rapports sociaux. » Les concepts, les valeurs, l'ordre politique doivent donc toujours être rattachés à des rapports sociaux qu'ils « représentent » ou « expriment » de façon plus ou moins voilée. La fameuse question de la vérité, traitée par les philosophes, « n'est pas une question théorique, mais une question pratique ». Autrement dit, ni l'interrogation métaphysique sur la vérité ni l'affirmation théorique de la vérité d'une proposition ne sont légitimes en elles-mêmes: « C'est dans la pratique qu'il faut que l'homme prouve la vérité, c'est-à-dire la réalité, et la puissance de sa pensée, dans ce monde et pour notre temps. »

Marx et la tradition philosophique
Que par son inscription dans la réalité sociale la pensée doive être « puissante », voilà une exigence en rupture avec la tradition philosophique. Mais pouvait-il encore s'agir de philosophie? Le critère de l'efficacité pratique ne risquait-il pas de se substituer à la vérité (dans l'ordre de la connaissance) et à la justice (dans l'ordre de la moralité)? Ces questions paraissent s'imposer dès lors que Marx clôt les Thèses par l'affirmation célèbre: « Les philosophes n'ont fait qu'interpréter le monde de diverses manières, ce qui importe c'est de le transformer. » A vrai dire, Marx pense avoir déjà répondu aux questions posées, car il réfute l'universel des philosophes et il en accueille un autre, œuvrant dans la réalité présente et garantissant dans l'histoire un avenir irrécusable.

Marx et le prolétariat
Si chaque philosophe a eu son point d'appui archimédien (les Idées de Platon, le cogito chez Descartes, l'Esprit chez Hegel), Marx, de ce point de vue, ne fait pas exception: le prolétariat est à la fois le sujet historique et l'agent de l'activité « pratique-critique » dont le philosophe doit se faire l'interprète.

Comment une classe de la société peut-elle prétendre incarner l'universel (Allgemeine)? Jusqu'à présent, chaque classe qui dominait la société était « obligée de donner à ses pensées la forme de l'universalité, de les représenter comme étant les seules raisonnables, les seules universellement valables ». A l'inverse, le prolétariat, quand il devient révolutionnaire, accélère le moment où il ne sera plus nécessaire « de représenter un intérêt particulier comme étant l'intérêt général ou de représenter l'Universel comme dominant », car le prolétariat défend les intérêts de toute l'humanité et non d'une fraction égoïste.

On a ici le nouveau levier (certains diront: le « coup de force ») par lequel Marx renverse les philosophies idéalistes: pas d'universalité théorique sans universalité pratique, sans un « universel concret » interprété de façon matérialiste. Cette figure du concept « critique » à réaliser dans la pratique s'appelle le communisme, et son attribut inséparable l'internationalisme. « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous!» : le Manifeste communiste formule un mot d'ordre évidemment politique (matérialisé en 1864 par l'Internationale, dont Marx rédige le texte fondateur), mais qui, chez Karl Marx, trouve ses racines dans la contestation de l'abstraction philosophique entreprise en 1845.

Marx et l'Etat
Dans cette perspective, le prolétariat devient donc la clé, installée dans l'« infrastructure » de la société, qui permet de relativiser les « superstructures » idéologiques, dont fait partie la philosophie. Si les pensées « dominantes » ne sont que les pensées de la classe dominante, il ne peut qu'en aller de même pour l'Etat, instrument forgé pour la légitimation et la répression - y compris sous sa forme démocratique et constitutionnelle. L'Etat n'est pas la figure de l'universel et le détenteur de l'intérêt général, comme le définissait encore Hegel, mais une œuvre de l'absolutisme perfectionnée par la bourgeoisie, comme le montre particulièrement l'expérience française. Il peut paraître parfois s'émanciper de toutes les classes de la société, mais ce n'est qu'illusion (le 18 brumaire de Louis Bonaparte, 1852). Et devant l'épopée de la Commune - à la fois tragique et féconde -, Marx écrira que le prolétariat doit briser la « machine d'Etat », au lieu de s'en emparer: dans cette pensée, la démocratie est frappée de discrédit - mais non sans ambiguïtés, puisque par l'« association » des producteurs (Critique du programme de Gotha) il s'agit de trouver une forme de démocratie, par-delà le droit et l'Etat. La « dictature du prolétariat » constitue le régime politique de la transition vers la société sans classes, transition qui passe par l'abolition de l'Etat au terme d'une période où ce dernier organise la production et prend en charge diverses tâches sociales.

Les « droits de l'Homme » énoncés par la Révolution française sont disqualifiés de la même façon: en ramenant l'homme au rang de « citoyen de la société civile-bourgeoise », ils servent, pratiquement, la domination du capitaliste et du propriétaire foncier.

Marx et la bourgeoisie
Convaincu que la connaissance des infrastructures est indispensable à la conscience révolutionnaire, Marx consacre des dizaines d'années à la rédaction du Capital: cet ouvrage doit fonder la science des nécessités inexorables du capitalisme, éclairer les conditions de sa genèse, de sa maturité et de son effondrement. Il s'agit d'écarter toute utopie ou tout prophétisme pour décrire une nécessité objective que la connaissance ne fait que hâter. A lire la postface de la deuxième édition allemande du Capital (1873), on voit bien que le philosophe Marx a mué, mais n'a pas disparu. Comme dans l'Idéologie allemande, la prétention à l'universalité des théoriciens « bourgeois » est raillée: « L'économie politique ne peut rester une science qu'à condition que la lutte des classes demeure latente ou ne se manifeste que par des phénomènes isolés. » Si jamais une crise apparaît, « il ne s'agit plus de savoir si tel ou tel théorème est vrai, mais s'il est bien ou mal sonnant, agréable ou non à la police, utile ou nuisible au capital ».

En revanche - et comme en 1845 -, Marx ne doute pas de porter, par la science, les intérêts d'une classe: « En tant qu'une telle critique représente une classe, elle ne peut représenter que celle dont la mission historique est de révolutionner le mode de production capitaliste, et, finalement, d'abolir les classes. » C'est bien l'ancien philosophe « pratique-critique » qui parle ici, et qui s'enorgueillit de l'écho qu'à cette date il rencontre partout en Europe. Il rappelle d'ailleurs qu'il a étudié Hegel, qu'il en a repris la logique dialectique, pour la « remettre sur ses pieds » (ou, autre traduction, pour en extraire « le noyau rationnel »). Par la dialectique et par le matérialisme, la pensée devient « puissante », confirme le Marx de 1873: « Dans la conception positive des choses existantes, elle inclut du même coup l'intelligence de leur négation fatale, de leur destruction nécessaire; (...) elle est essentiellement critique et révolutionnaire. »

De Marx au marxisme
L'unité de la pensée de Marx n'est donc pas de l'ordre du système, mais elle réside dans cette certitude: pour peu que le théoricien systématise le mouvement social qu'il a sous les yeux, il est dans le vrai, et échappe à l'« idéologie ». Comme le disait le philosophe de 1843: « Nous apportons au monde les principes que le monde a lui-même développés en son sein. Nous lui montrons seulement pourquoi il combat, de façon précise, et la conscience de lui-même est une chose qu'il devra acquérir. » Comme on le voit, cette certitude de dire la nécessité historique - contre les socialismes romantiques ou utopiques de l'époque - pouvait mener au dogmatisme; cette volonté, qui se veut non volontariste, de réconcilier l'être et le devoir-être (comme Marx l'écrit dans une lettre à son père) pouvait-elle se critiquer elle-même tout en critiquant les idéologies?

C'est Marx encore qui écrira - en réponse à un questionnaire posé par ses filles - que sa devise préférée était: « Doute de tout. » Sut-il montrer l'exemple, sur ce point? Et surtout, fut-il entendu? Il était improbable qu'une doctrine de la nécessité historique (et c'est bien ce que fondait Marx) pût vraiment laisser place au doute méthodique. MEMO

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Cher Marx, que n'as-tu vu tes propres contradictions plutôt que seulement les contradictions du Capital?

Je crois bien que tu es le représentant exact des premiers "bobos" tu sais, ces "bourgeois bohêmes" qui vont s'installer dans des quartiers populaires et font de la vie du Peuple un enfer (par l'augmentation des loyers etc.) de nos jours.

Que ne savais-tu rester à ta place? Vraiment des questions de mathématiques-économiques sont-elles le sujet d'un philosophe? Je ne crois pas.

A la limite il y avait des questions de philosophie-mathématiques à résoudre. Mais vouloir le bonheur du Peuple malgré et contre le Peuple lui-même!!!

Tes théories se sont trouvées faussées parce que tu ne voulais pas voir la réalité matérialiste, toi-même qui te réclamais de la matérialité et de la Pratique. Tu avais prédit qu'il fallait passer du Capitalisme au Communisme et que donc c'était dans la société allemande capitaliste que naîtrait la Première Révolution Communiste.

Laisses-moi rire! Elle eût lieu lors du passage à la féodalité au communisme directement et cela en Russie.

De plus dans ton Capital tu mets le capitalisme en équations. Mais à quoi correspondent ces équations? Exactement à ce que les Communistes d'URSS et de Chine firent une fois au pouvoir et non au Capitalisme lui-même.

Ainsi ne pars-tu pas du principe selon lequel "seul le travail humain produit de la plus-value"? Dans le capitalisme c'est faux: actions en bourses, manoeuvres ou transferts d'argent, tout cela produit de la plus-value+. En fait il n'y eût que dans les société du Communisme Réel (URSS, Chine, Cuba, etc) que seul le travail humain produisait de la plus value!

Tu aurais dû naître plus tard, pour faire la critique du Communisme. Car c'est bien la cxritique du Communisme et non du Capitalisme que je lis dans le fameux "Capital".

Que t'es-tu laisser manipuler par un fils de bourgeois, Engels, qui s'est servi de ton nom pour acréditer les thèses communistes.

Vous étiez bel et bien deux "bobos"!!! Hippies avant les hippies et bobos avant les bobos!

Et dans ta fameuse "Question Juive"? Là je ne tefélicite pas.......

Enfin, tu as fait plus de tort que de bien, et grâce au Seigneur "Marx est mort"!!!!!!!!!




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