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LION FEUCHTWANGER


VILLA
Jud Süß
DATE
SANARY
MILLES
RESISTANCE
BIO
LIVRE
MAIRIE
EXIL

1884 - 1958

“Les problèmes que l’écrivain en exil a dans son travail”
Beaucoup d’écrivains souffrent plus que d’autres émigrés de toutes les petites misères qui sont le lot quotidien de l’exil. Ce n’est pas rien de devoir loger dans un hôtel et d’être sans cesse en lutte avec des consignes bureaucratiques. Mais il n’est pas donné à chaque écrivain d’écrire un roman-critique ; c’est éprouvant pour les nerfs, doublement éprouvant pour les nerfs, quand l’auteur se demande s’il sera encore en mesure, de payer demain cette chambre d’hôtel, quand ses enfants lui demandent à manger, et quand la police lui fait savoir que dans trois jours son permis de séjour sera périmé.
Les souffrances de l’exil ne sont héroïques qu’à de rares moments, ce sont le plus souvent de petits et stupides désagréments, qui prêteraient même parfois à sourire. Mais le fait de surmonter ces petites difficultés matérielles demande, dans le meilleur des cas, beaucoup de temps et d’argent.
En ce qui me concerne, on exigea de moi, dans divers pays, de produire des papiers qu’étant réfugié je ne possédais pas, de prouver, par des documents de mon pays, que j’étais né et que j’étais écrivain. .. Je n’exagère pas lorsque je constate que la peine que je me suis donnée pour apporter ces preuves, m’a coûté autant de temps que pour écrire un roman.

Après diverses études, il devient critique théâtral et fonde en 1908 la revue culturelle : “Der Spiegel”.
Il passe pour être le maître du roman historique, d’inspiration bourgeoise et humaniste, et par conséquent un anti-fasciste. Ecrire est pour Feuchtwanger une vocation, mais aussi simplement un métier, succomber au mythe. “L’Atelier littéraire le plus efficace, le mieux organisé qu'il m'ait été donné devoir” (Thomas Mann). Parait alors une oeuvre considérable de romans, de drames et d’essais qui apportent à Feuchtwanger une célébrité mondiale.
En 1933 ses livres sont brûlés en Allemagne, alors que l’auteur se trouve aux USA en tournée de conférences. Feuchtwanger est l’un des premiers à qui on retira la nationalité allemande (ainsi que le grade de Docteur de l’Université de Munich). Avec Thomas Mann son nom figure en tête de la liste des ennemis littéraires du régime, en particulier à cause de son roman : “Erfolg” (Succés) en 1927. C’est le premier roman anti-fasciste et la meilleure oeuvre de Feuchtwanger. De 1933 à 1940 l’auteur vit en exil à Sanary-sur-Mer, jusqu’à ce qu’il soit transféré, par le gouvernement de Vichy, au camp d’internement des Milles. Parmi les reportages les plus impressionnants de son exil, on compte le récit biographique de sa vie dans le camp, paru en 1942 sous le titre : “Le Diable en France”. Dans des circonstances aventureuses il réussit en 1940 à fuir en Californie. Il y rencontre les écrivains qui eux aussi avaient fui l’exil en France.
Alors que pour la plupart des émigrés, le petit village de Sanary-sur-Mer ne fut qu’un refuge provisoire, Lion et Marta Feuchtwanger y trouvèrent (après Berlin) un deuxième “chez-eux” dans la “Villa Lazare”, qui n’avait à vrai dire rien d’une villa, mais offrait un site magnifique tout près de la plage. Plus tard, le couple loue la “Villa Valmer”, une maison sur les collines, où elle se trouve encore aujourd’hui. L’opposition intellectuelle contre Hitler noue de nombreux liens dans cette maison, auprès de Lion Feuchtwanger.
Car il fait partie du “noyau solide” de ces émigrés, qui se rencontrent régulièrement à Sanary, au café de la Marine ou chez la Veuve Schwob.
Dans ce cercle d’écrivains – dont la composition changeait souvent – se rencontrait “une bonne partie de la meilleure littérature allemande : en été surtout le “bled” regorgeait de gloires littéraires.” .Ludwig Marcuse

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