Plan general : famous jews

GEORG BRANDES

Nietzsche
PORTRAIT
REVUE
DANOIS



georg Brandes


Ecrivain danois et l'un des plus grands critiques littéraires des temps modernes
Né à Copenhague le 04 février 1842
Décédé le 19 février 1927



"Il est vain d'envoyer des armées contre des idées "

"Il faut du courage pour avoir du talent."

"Le fait qu'une littérature ne mette rien en discussion signifie qu'elle est en train de perdre toute signification.”



Le 29 mars 1915, il écrit à Georges Clémenceau :" Mon éducation est française. Bien que j’aie cherché et puisé des connaissances en beaucoup d’endroits, partout où cela m’a été possible, la forme qu’ont revêtue ces connaissances, mon éducation, à proprement parler, je la dois à la France et je n’ai vécu plus volontiers dans aucun autre pays."fabula


Critique et universitaire, Georg Brandes a une influence incommensurable sur la littérature danoise depuis les années 1870.
Issu d'une famille juive, il obtient son diplôme à l'Université de Copenhague en 1864. A 30 ans, il rédige les principes du nouveau réalisme et du naturalisme, tout en condamnant l'écriture hyper-esthétique. Selon lui, la littérature doit être l'organe de la pensée libre et du progrès de l'humanité. Convaincu que la critique littéraire est un art et non une science, il devient maître de conférence et critique, et inspiré par Sainte-Beuve et Hippolyte Taine, il se détourne de la philosophie hégélienne. 'Main Currents in 19th Century Literature', son oeuvre principale, fait de la Révolution Française la raison de l'excellence allemande et française en arts. Il subit l'influence de Nietzsche et adhère au 'radicalisme aristocratique' ; il publie quelques biographies détaillées de Shakespeare, Kierkegaard, Goethe, Voltaire et Michel-Ange. A l'heure de sa mort, ce sont ces oeuvres biographiques qui restent, sa méthode critique étant dépassée evene

Georg Brandes est l'un des principaux fondateurs de la littérature comparée, et l'un des premiers à avoir vu dans la littérature européenne un ensemble cohérent. Au tournant du 19 e et du 20 e siècle, il écrit également de nombreux articles où s'exprime son engagement politique,tant dans son pays que sur le plan international .Il défend la démocratie, la liberté individuelle et le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Autour de 1900, il est l'un des critiques littéraires les plus influents d'Europe et un analyste politique perspicace.
En France, il soutient les dreyfusards. Dans le contexte de l'affaire Dreyfus, il se lie d'amitié avec Georges Clémenceau.
Georg Brandes a consacré des études à la plupart des pays d'Europe, aussi bien à leurs littératures qu'à leurs cultures, leurs histoires ou leurs situations politiques. Mais les pays qu'il connaît le mieux, et où il avait les plus nombreux contacts, sont la France , l'Allemagne et l'Angleterre.
...
En France, aujourd'hui, Georg Brandes est tombé dans un certain oubli, alors que ses œuvres sont toujours régulièrement rééditées, par exemple, en Allemagne. Il nous paraît donc important d'attirer à nouveau l'attention sur l'œuvre littéraire et politique d'un homme qui a passionnément aimé la France et en connaissait très bien tous les aspects. uni nancy

Mais à cause de ses origines juives, de son athéisme affiché et de ses opinions plutôt radicales, il se vit bientôt refuser la chaire d'esthétique à l'université, et fut contraint de séjourner cinq ans à Berlin à partir de 1877. Lorsqu'il revint au Danemark, un groupe d'admirateurs lui assura un traitement annuel en échange de cours privés et sa renommée se propagea alors dans les milieux intellectuels de son pays mais aussi à l'étranger. Avec la montée au pouvoir des libéraux en 1892, il se vit allouer une pension gouvernementale importante et, en 1902, il obtint enfin la chaire d'esthétique, même s'il restait toujours aussi controversé. Lorsqu'il disparut, il laissa derrière lui trente-trois ouvrages dont des livres historiques, des biographies et des travaux critiques. encarta


Au cours des années 1870-1880, un nouvel esprit souffle au Danemark. Dans beaucoup de domaines, l’idéalisme chrétien cède temporairement le pas devant le positivisme triomphant. L’animateur et le chef incontesté de ce puissant mouvement fut le grand critique Georg Brandes (de son vrai nom Morris Cohen). Parmi ses nombreux écrits :

«... éclate comme une bombe une série de conférences faites à partir de novembre 1870, sur le thème Les grands courants de la littérature européenne du XIXe siècle. Il va en résulter un bouleversement inouï et sans équivalent ailleurs en Europe, qui fera basculer tout soudainement les lettres du Nord dans la modernité. En vérité, je ne vois pas de manifestation littéraire, où et quand que ce soit, qui puisse se flatter d’un pareil retentissement. Ces conférences seront progressivement publiées entre 1872 et 1890 et elles demeurent dignes d’être lues, et sont réellement exemplaires. »
Régis BOYER


Lire : Georg Brandes pere de la litterature comparee
Regis Boyer

Aucun commentaire:




livreor.gif

Messages les plus consultés