Plan general : famous jews

ETHEL ET JULIUS ROSENBERG


LA VERITE
1953
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HISTOIRE
DAVID



Résumé de l’affaire des Rosenberg

Le 29 mars 1951, en pleine « chasse aux sorcières » durant la « guerre froide », Ethel et Julius Rosenberg, naguère militants communistes et qui ont le malheur d’avoir, elle pour frère, lui pour beau-frère, David Greenglass, petit technicien à l’usine atomique de Los Alamos tenu par le FBI pour de menus larcins, sont reconnus par un jury de New York, soigneusement sélectionné, coupables d’avoir « comploté en vue de transmettre des informations secrètes à une puissance étrangère » : pendant la guerre avec l’Allemagne nazie, contre laquelle Etats-Unis et Union Soviétique étaient alliés. Verdict transformé, le 5 avril, par le juge désigné, en coupables « d’avoir remis la bombe atomique aux mains des Russes » et ainsi « permis l’agression communiste en Corée » : ce qui lui permet de prononcer la peine de mort.
Malgré un formidable mouvement de protestation dans le monde, les Rosenberg, refusant de cesser de clamer leur innocence, sont exécutés sur la chaise électrique le 19 juin 1953.
Progressivement, il se fait jour que le procès a été une honteuse machination. En 1966, versés dans le domaine public les dessins de la bombe, dont Greenglass déclarait avoir remis l’original à Julius Rosenberg pour transmission aux Soviétiques, sont jugés par les spécialistes (aucun n’avait été appelé à témoigner) « infantiles », « absurdes », « inutilisables ». En 1982, une journée d’auditions par une sous-commission de la Chambre des représentants révèle qu’une vingtaine de hauts personnages de l’Etat s’étaient réunis le 8 février 1951, soit un mois avant le début du procès, pour déterminer comment celui-ci devait être conduit. En 1986, le procureur adjoint Roy Cohn , dans son autobiographie posthume, avoue s’être mis d’accord dès le 7 février avec le juge Kaufman sur le verdict que celui-ci allait prononcer. En 1993, la très orthodoxe Association des juristes des Etats-Unis reprend les débats, avec le maximum de compétences et la plus grande impartialité ; son verdict est : non coupables.
Et, le 5 décembre 2001, dans une interview télévisée, David Greenglass, témoin majeur de l’accusation, reconnaît qu’il a menti dans sa déposition. Dès 1983, la riposte des tenants de la raison d’Etat s’est organisée. Comme on ne peut plus soutenir la fable grotesque de vol du « secret » atomique par de parfaits incompétents, le livre de Radosh et Milton The Rosenberg File élabore une version encore acceptable pour les milieux dirigeants : certes le procès a été « arrangé », la double condamnation à mort était excessive, mais Julius Rosenberg à tout le moins était coupable d’avoir constitué un réseau d’espionnage au profit de l’U.R.S.S. Vient à l’appui, en 1995, l’opération « Venona », où la CIA présente un décryptage de messages dits échangés de 1943 à 1945 entre l’antenne du service secret soviétique à New York et son centre à Moscou, et concernant la constitution et l’activité d’un réseau Rosenberg : construction impressionnante, mais très contestable et sur laquelle, par exemple, l’universitaire rennais Gildas Le Voguer a, dans le numéro du printemps 2001 de la revue Sources, émis de sérieux doutes. Reste que tant le livre de Radosh et Milton que le « dossier Venona » ne s’appuient que sur des allégations en provenance des services secrets états-uniens et de gens qu’ils manipulent. Il faut faire plus convaincant, s’efforcer de présenter au public des « archives soviétiques » impliquant les Rosenberg. Sont d’abord promus à cette dignité, en 1990 un passage très incertain des mémoires enregistrés de Nikita Krouchtchev, en 1994 quelques phrases bienvenues d’un livre du maître-espion Soudoplatov, en 1997 une « révélation » ultra-médiatisée de l’ex-officier du KGB Feklissov, en 1999 les mémoires rectifiés de ce dernier. C’est insuffisant, il faudrait offrir des archives véritables. C’est là l’entreprise d’Allen Weinstein, saluée comme providentielle, aux Etats-Unis et dans notre pays, par les inconditionnels des thèses pro-FBI et –CIA, mais que détruit, impitoyable pour les faussaires, le professeur de l’université de Californie (Irvine) Jon Wiener.

Quoi qu’il en soit, notre Association pour le réexamen de l’affaire Rosenberg appelle à ne pas se laisser prendre au piège de la tentative de diversion, et à en revenir à l’essentiel : à l’issue d’un procès truqué, les Rosenberg ont été condamnés puis mis à mort sous une accusation maintenant unanimement reconnue mensongère, ce qui fut un crime d’Etat. Cette affaire est exemplaire du mensonge d’Etat maintenu, tous les démocrates doivent nous rejoindre pour que justice soit enfin rendue à Ethel et Julius.

Depuis le cinquantième anniversaire de l’exécution, dans les colloques et les conférences qu’elle organise, l’Association invite à la confrontation des points de vue les tenants des versions officielles : jusqu’ici, sans succès.

Elle y invitera encore davantage en 2008.JUSTICE

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