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ALEXANDRE SAFRAN


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PORTRAIT
CABALE


Né en 1910 dans la petite ville de Bacau, située dans le vieux royaume (Regat), Alexandre Safran est à lui seul un cas unique dans les annales du judaïsme, puisque à peine nommé Grand Rabbin de Roumanie le 4 février 1940 à l’âge de 29 ans, il provoque déjà une exception constitutionnelle. La loi prévoit en effet qu’il siège au sénat et soit élevé au rang de Sénateur du Royaume - seul poste politique encore accordé aux Juifs. Toutefois, l'âge minimum requis est de 40 ans. Il faut alors faire appel à la Haute Cour de Justice - qui statuant sur ce cas exceptionnel - déroge finalement à la règle constitutionnelle. Alexandre SAFRAN représente dès lors les quelques 800 000 Juifs vivant dans le pays. Durant les années noires de la persécution, la communauté juive de Roumanie est livrée aux Gardes de Fer, à la dictature d’Antonescu et aux Nazis. Depuis 1940 la situation s’était nettement dégradée et les mesures drastiques prises par le gouvernement se sont intensifiées : discriminations, confiscations et début des déportations dans d’atroces conditions vers la Transnistrie, région reculée de la Moldavie.
Alexandre Safran alerte les autorités ecclésiastiques et l’opinion mondiale sur le sort réservé aux juifs roumains sous la dictature d’Antonescu et grâce à son rôle déterminant il permettra de sauver la moitié de la population juive de son pays avant d’être expulsé par le régime communiste en 1947. Devenu Grand Rabbin de Genève en 1948, Alexandre Safran va se distinguer en tout premier lieu par son engagement pour le rapprochement judéo-chrétien, domaine dans lequel il est déjà considéré comme l’un des pionniers avec des personnalités comme le Grand Rabbin Jacob Kaplan, l’historien Jules Isaac, le révérend William Simpson ou encore l’abbé Charles Journet. C’est notamment lors de la Conférence de Seelisberg en 1947, dans cette petite commune suisse, située sur les bords du lac des Quatre Cantons, que les divers protagonistes avaient jeté les bases nouvelles des relations judéo-chrétiennes, dont les effets allaient se montrer positifs en ce qui concerne l’attitude de l’Eglise à l’égard du peuple Juif.
Dans les années qui suivent, Alexandre Safran va poursuivre son implication dans ce processus de rapprochement en nouant des relations de confiance avec les plus hautes autorités de l’Eglise, en particulier avec le nonce Roncalli, futur pape Jean XXIII, qui sera à l’origine de la déclaration conciliaire « Nostra Aetate ».
On remarquera d’ailleurs que durant le Concile Vatican II, le cardinal Augustin Béa, représentant le secrétariat romain pour l’unité chrétienne, viendra à plusieurs reprises à Genève pour rencontrer le Grand Rabbin. Aussi à n’en pas douter, Alexandre Safran ne sera pas seulement un témoin privilégié de ces rapports, mais surtout un acteur déterminant.
Devenu professeur à l’Université de Genève et auteur de plusieurs ouvrages comme : « La Cabale » et « Israël dans le temps et dans l’espace », Alexandre Safran effectuera aussi de nombreuses conférences en Israël, aux USA et en Europe. Dans les années 70 il permit encore de soulager la détresse des siens par son action auprès des autorités politiques et œcuméniques au cours de la guerre entre Israël, la Syrie et l’Egypte, obtenant des garanties quant au sort réservé aux prisonniers juifs.
En 1997, il fera un retour triomphal en Roumanie à l’occasion d’une courte visite où il fut reçu par les plus hautes autorités de l’Etat.
Décédé à Genève le 27 juin 2006, Alexandre Safran fut l'une des plus grandes autorités spirituelles du judaïsme contemporain.Jean Plançon

Je m'adresse à celui qui "se joint à la collectivité d'Israël, et que nous devons aimer, même s'il commet toutes les trangressions possibles en succombant à sa misérable inclination" Cet homme qui, disent les sages du Talmud, "agit en communion avec son peuple". C'est le bien de cet homme en Israël qui nous importe, "c'est de lui que nous nous soucions, dont nous sommes responsables et solidaires", et c'est lui "qu'il nous est ordonné d'aimer, d'un amour qui provient du Bien caché en lui"
A. Safran

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