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ANAN BEN DAVID

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Hakham Yakubowski
ETUDE 1-2
CARAITE

containing part of the 'Book of Precepts' of Anan ben David, eighth century opponent of Talmudic Judaism, regarded by the Karaites as their founder


Le karaïsme serait apparu au 8ème siècle de notre ère, à Babylone, en réaction à un judaïsme rabbinique que les interprétations du Talmud, devenues dominantes, avaient éloigné des textes bibliques. C’est surtout dans la pratique que le karaïsme s’écarte de la coutume rabbinique. Les lieux de culte sont appelés Kenesa et les officiants Hakham.
Certaines sources proposent une origine plus ancienne de ces schismatiques, qui pourraient se réclamer des Esseniens, déjà présents à Jérusalem avant la destruction du Temple par les Romains. Cette théorie, a été relancée après la découverte des manuscrits de Qûmran en 1947. On a en effet constaté une analogie entre les écrits des anachorètes de la Mer Morte et les textes karaïmes.
Anan Ben David est le premier théoricien du karaïsme. Il vécut en Mésopotamie, au 8ème siècle, et rédigea le texte fondateur, le plus ancien document karaïme, Le Livre des Préceptes, en langue araméenne, ultérieurement traduit en hébreu et en arabe. Ainsi aurait été suscitée l’unification de plusieurs sectes dissidentes du judaïsme. Recommandant le retour exclusif au texte écrit de la Torah, Anan Ben David exigeait également l’observation stricte des Dix commandements.
Ses successeurs se transportèrent à Jérusalem d’où ils menèrent une activité missionnaire intense auprès des peuples du Bassin Méditerranéen (Syrie, Egypte, Afrique du Nord, Espagne), des peuples de la Mer Noire et de la Mer Caspienne, notamment chez les Khazars établis en Crimée.

C’est à la fin du 14ème siècle que l'on trouve la trace la plus marquante des karaïtes en Lituanie. le Grand Duc Vytautas de Lituanie, devant les menaces extérieures répétées de la Horde d’Or et des Chevaliers Teutoniques, ajoutées aux risques de trahisons intérieures, se dote d’un dispositif de défense.
L’élément le plus puissant est un château fort sur l’île du lac de Trakai, construit de 1397 à 1403. Pour se constituer une garnison fiable et fidèle, il choisit des Karaïmes qu’il avait appris à connaître et à apprécier lors de ses précédentes expéditions en Europe Orientale et en Crimée.
De leur côté, les Karaïmes sont attirés par un Etat fort et un souverain renommé et glorieux.


Par ailleurs Vytautas installe d’autres Karaïmes au Nord de la Lituanie tout au long de la frontière.
Les Karaïmes participent à une sorte de service de gendarmerie dans tout le pays.
En échange les militaires karaïmes reçoivent des terres ce qui leur permet dans certains cas de prétendre à des titres de noblesse.

La position privilégiée des Karaïmes est renforcée par le rôle d’interface qu’ils jouent alors dans la région dont ils connaissent les différentes langues.
En outre ils peuvent communiquer avec le monde musulman et servent d’intermédiaire pour le rachat des prisonniers par exemple.

Particularités religieuses:

Le karaïsme est une branche du judaïsme qui s'oppose à la validité du Talmud et à l'école rabbinique.
En prônant un retour aux écrits bibliques, certains points rituels sont modifiés:
* les fêtes religieuses juives sont célébrées à des dates différentes
* les restrictions alimentaires sont différentes
* les règles concernant la pureté, en particulier la tebila, immersions rituelles nécessaires après des menstruations, sont abolies
* le rituel à la synagogue a subi l'influence de la prosternation pratiquée dans l'Islam et de nombreuses génuflexions ont été introduites.

La langue : Une autre curiosité

Les premiers textes furent écrits en araméen (le Codex d’Anan), puis en hébreu, on trouve ultérieurement des textes écrits en langue karaïte mais en caractères arabes et ce jusqu’au XVe siècle.
Par la suite, en Crimée et en Lituanie, les auteurs ont utilisé surtout le karaïme, langue turque (du groupe des langues altaïques), appartenant au sous-groupe du Kipchak comme le Tatar.
Actuellement, transcrite en caractères latins, cette langue, utilisée dans la liturgie, est encore parlée par quelques anciens ou par des intellectuels karaïtes. On note des emprunts lexicaux à l’hébreu, à l’arabe et au persan.nezumi dumousseau


On estime qu'aujourd'hui le nombre de Karaïme dans le monde est inférieur à 50 000 personnes. L'Etat d'Israël , qui en abrite environ 30 000, les considère formellement comme Juifs, mais tous les Karaïme ne se considèrent pas comme tels. En 1991 on en recensait 800 en Crimée ukrainienne, 280 en Lituanie, 150 en Pologne et une centaine à Moscou. En France, leur nombre est estimé à une centaine à Paris et une vingtaine à Marseille.colisee

Mouvement karaïte et sionisme

Nombre de karaïtes sont devenus des sionistes convaincus. Le retour à la terre d'Israël est une composante essentielle du Tanakh: "Daniel Al-Kumisi, d'origine perse, arrivé à Jérusalem autour de 880, encourageait les karaïtes à venir en Israël, allant jusqu'à affirmer que ceux qui se dérobent à ce devoir 'éveillent le courroux du Seigneur' (Epître à la Diaspora)." Au XXe siècle, le mouvement sioniste rencontra également un écho dans certains milieux karaïtes. En 1954, Moshé Marzouk fut exécuté par les autorités égyptiennes, après avoir placé des bombes sur l'ordre des services secrets militaire israéliens [Affaire Laban, ndlr]. Israël a fait de ce "Juif égyptien" l'un de ses héros, passant sous silence le fait qu'il était karaïte. "Les karaïtes sont prêts à des sacrifices pour la terre d'Israël", affirme Nehemia.israelvalley

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