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MOSHE DAYAN


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Jerusalem


né le 20 mai 1915, mort le 16 octobre 1981
Militaire et homme politique israélien.





Moshe Dayan
par Eliane Ketterer



Moshe Dayan (1915-1981), militaire et homme politique israélien ; quatrième chef d’état-major général de Tsahal (1953-1958), ministre de l’Agriculture (1959-1964), ministre de la Défense (1967-1974) et ministre des Affaires étrangères (1977-1980).

Moshe Dayan naquit au Kibboutz de Deganyah et grandit au moshav de Nahalal. Ses parents, Shemuel et Devora Dayan furent parmi les fondateurs de Deganyah et de Nahalal. La vie de Moshe Dayan fut mêlée dès sa jeunesse aux systèmes de protection et de défense du Yishouv et de l’Etat. Il remplit la fonction de “garde” à l’époque du mandat britannique, se joignit à l’organisme de la Haganah, fut l’un de ceux qui surveillèrent l’oléoduc pétrolier vers Haïfa et fut parmi les premiers volontaires à appartenir aux “compagnies spéciales de nuit”qu’avait fondées Charles Orde Winegate.

En 1939, Moshe Dayan fut arrêté par les Britanniques, en même temps que 43 autres participants au cours de formation des dirigeants de la Haganah, dont il était responsable, et fut emprisonné à Acre. A sa libération environ deux ans après, durant la Seconde guerre mondiale, il se porta volontaire pour participer à des actions contre l’armée de Vichy en Syrie, fut blessé et perdit l’oeil gauche. Une fois rétabli de sa blessure, il travailla durant un certain temps dans son exploitation agricole à Nahalal.

En 1947, Moshe Dayan revint dans la Haganah et se joignit aux membres permanents de l’organisme. Il prit part à des actions dans les pays arabes voisins dans le but d’obtenir des renseignements. Au cours de la guerre d’Indépendance, il commanda le secteur de la vallée du Jourdain, et en tant que chef du bataillon 89, bataillon du commando de la huitième unité blindée, il prit part à la conquête de Lod et de Ramleh. Ensuite, il participa aux combats contre l’armée égyptienne, fut nommé commandant du district de Jérusalem et prit la direction des contacts avec le Roi Abdalla afin d’arriver à un accord dans le secteur oriental. Il prit part en mars 1949 aux négociations de Rhodes afin d’obtenir des accords de cessez-le-feu avec l’Egypte et la Jordanie.

En 1950, Moshe Dayan fut nommé général commandant la région sud. Il fit des études à l’Ecole de commandement et d’état-major de l’armée britannique. En 1951, il fut nommé général commandant la région Nord et en 1952 à la tête du département de l’état-major à l’état-major général. En 1953, il fut nommé chef d’état-major général. Tandis qu’il occupait ce poste, il abaissa la limite supérieure de l’âge du commandement en chef et soutint le développement des unités de parachutistes, des forces blindées et aériennes. Il commanda également Tsahal durant l’opération Kadesh et manifesta à cette occasion toutes ses capacités de chef militaire.

Après avoir quitté en 1958, le poste de chef d’état-major général de Tsahal, Moshe Dayan fit des études dans les domaines des Sciences politiques et du Moyen-Orient à l’Université Hébraïque de Jérusalem. En1959, il fut élu député sur la liste du Mapaï. Durant cinq années, de 1959 à 1964, sous le gouvernement de David Ben Gourion, il occupa la fonction de ministre de l’Agriculture. Il démissionna de cette fonction en novembre 1964 sous le gouvernement de Lévi Eshkol. Une année plus tard, il rejoignit les rangs du parti Rafi (Reshimat Poale Israel, i-e : Liste des ouvriers d’Israël), nouveau parti politique fondé par David Ben Gourion et quelques anciens députés du Mapaï quelques mois plus tôt. Moshe Dayan fut l’un des dix députés de cette liste élus à la 6ème Knesset. En 1966, il partit pour le Vietnam qui était alors en pleine guerre.
Il profita de ce temps pour apprendre des Américains comment mener une guerre avec des moyens technologiques modernes. Le 1er juin 1967, bien que peu apprécié du premier Ministre, Lévi Eshkol, ce dernier fut obligé sous la pression de l’opinion publique, de lui confier le portefeuille de la Défense afin de faire face à la grave crise qui menaçait Israël.

Bien que Moshe Dayan ne prît pas part aux combats mêmes de la Guerre des Six jours, il en fut malgré tout un acteur prépondérant, dans la mesure où il fut à la tête de ceux qui prirent les bonnes décisions et options. A la suite de cette victoire d’Israël, la popularité de Moshe Dayan ainsi que son influence politique atteignirent un sommet.
Comme ministre de la Défense, Moshe Dayan eut la responsabilité de la politique à mener dans les Territoires administrés par Israël. Il mena une politique libérale vis-à-vis des habitants de ces territoires, s’efforça de faire progresser le niveau de vie, leur permettant de venir travailler en Israël. Il eut en même temps une main de fer contre toute action terroriste.

Moshe Dayan continua d’occuper le poste de ministre de la Défense même lorsqu’à la mort de Lévi Eshkol en février 1969, Golda Meïr fut élue par les gens du Mapaï à la tête du gouvernement. Peu après l’arrivée au pouvoir de Golda Meïr, le président égyptien Gamal Abdel Nasser proclama la “guerre d’usure” contre Israël, guerre qui durera jusqu’au mois d’août de l’année suivante. Golda Meïr laissa à Moshe Dayan les mains quasiment libres sur tout ce qui concernait la sécurité et l’administration des Territoires et tous deux refusèrent à cette époque toute tentative de négociation avec l’Egypte.

Moshe Dayan pensait comme beaucoup des Israéliens d’alors que les pays Arabes n’oseraient pas attaquer Israël et que même s’ils osaient le faire, ils n’avaient aucune chance de réussir. Cet excès de confiance le rendit aveugle devant les efforts déployés par le président égyptien Anouar el-Sadate qui succéda en septembre 1970 à Gamal Abdel Nasser ainsi que par les Syriens et prépara la mauvaise surprise de la guerre d’octobre 1973.

La guerre de Kippour fut donc engagée dans des conditions désastreuses et les pertes subies par Tsahal durant les premiers jours de combat furent énormes. Toutefois, Moshe Dayan se ressaisit et conduisit Tsahal à la victoire, après un spectaculaire retournement de situation tant sur le front sud où l’avance égyptienne fut stoppée que sur le front nord où les Syriens furent repoussés jusqu’à quarante kilomètres de Damas. Militairement une victoire fut remportée, mais politiquement l’échec fut cuisant.

Après la guerre de Kippour, aussi longtemps que Golda Meïr fut à la tête du gouvernement, Moshe Dayan demeura ministre de la Défense. A la suite d’une vague de mouvements protestataires contre la “conception” tenue pour responsable de la mauvaise surprise de Kippour, une commission officielle d’enquête fut nommée, la commission Agranat avec pour but de rechercher les causes des échecs initiaux de la guerre. Cette commission innocenta les chefs politiques de la responsabilité de l’échec, mais beaucoup estimèrent que Golda Meïr ainsi que Moshe Dayan auraient dû démissionner.

Il est certain que le conflit de Kippour entama le moral et la santé de Moshe Dayan. Il se retira en 1974 de la vie politique, mais y revint en 1977 sous le gouvernement du chef politique du Likoud Menahem Begin pour une courte période en tant que ministre des Affaires étrangères. Il prit alors part aux négociations de Camp David, y apportant une contribution efficace grâce à ses nombreuses compétences tant intellectuelles que d’homme d’État. Les accords de paix israélo-égyptiens furent signés à Washington le 26 mars 1979. Suite à divers différends avec Menahem Begin, Moshe Dayan démissionna le 26 octobre 1979 du gouvernement.

Moshe Dayan décéda en 1981. Il fut enterré à sa demande à Nahalal dans le moshav où il avait grandi.

Moshe Dayan, marié, père de trois enfants, dont l’aînée, Yael fut députée à la Knesset. Auteur de plusieurs livres. Il fut aussi passionné d’archéologie.

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