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ELIYAHU ELIEZER DESSLER


PORTRAIT
ETUDE
PARACHA
MEMOIRE
HISTOIRE

Eliyahu Dessler


(1892-1953)
Rav Elihaou Dessler est né en Lituanie, dans la ville de Libau, sur la Baltique, le 16 Sivan 5652 (1892) dans une famille de renom. Son père, Rav Réouven Dov Dessler, a étudié dans sa jeunesse à la Yéshiva du Saba de Kelm, Rav Sim’ha Zissel, représentant de l’école du Moussar. En 5651 (1891), Rav Réouven Dov épouse une fille de Rav Eliézer Elihaou Grodzinski, le gendre de Rav Israël Salanter. Le fils qui leur naquit un an plus tard reçut le nom de son grand-père maternel,Elihaou Eliézer. Il commença à étudier la Torah dans la maison de son père, qui habitait à cette époque à Gomel, en Russie,sa mère étant morte alors qu’il n’avait que deux ans. Elihaou Eliézer fit preuve dès son jeûne âge de dons intellectuels sortant de l’ordinaire. Son père l’envoya dès l’âge de 13 ans étudier à la Yéshiva de Kelm, où il était le plus jeune. Il s’y plongea intensément dans la Torah pendant 18 ans,avec une interruption pendant la première guerre mondiale où il étudia à Gomel. Il se barricadait avec des pupitres dans un coin du Beth Hamidrach et y étudiait seul pendant des heures d’affilée, sans qu’il soit possible d’attirer son attention sur autre chose. A Kelm, le travail sur soi faisait partie de l’air qu’on respirait. Rav Dessler raconte que la parente chez qui il habitait lui servait tous les jours,ppendant des années, une bouillie d’avoine nourrissante mais totalement insipide, afin de l’habituer à ne prêter aucune attention à la saveur de la nourriture. A la Yéshiva, les tâches les plus humbles comme le balayage ou le nettoyage des lampes n’étaient jamais confiées à des domestiques; c’étaient des privilèges qui étaient distribués aux meilleurs élèves.
Le Rav qui le marqua le plus pendant cette période fut Rav Zvi Hirsh Breuïde, gendre de Rav Sim’ha Zissel, encore qu’il fût aussi profondément influencé par son père et son futur beau-père, Rav Na’hum Velvel Zieff. Pendant la 1ère guerre mondiale, il retourna donc étudier à Gomel. Gomel était un centre hassidique célèbre. Il est fort possible que le contact de ces quelques années avec les hassidim ont contribué à la synthèse qu’il devait réaliser plus tard entre le Moussar et le Hassidisme. Après la guerre, il retourne à Kelm, alors que la révolution russe se fait de plus en plus menaçante. Il y épouse Blume,fille de Rav Na’hum Velvel Zieff.
Les Dessler quittèrent alors Kelm et s’installèrent à Riga. Rav Dessler refusa l’offre de Rav Haïm Ozer Grodzinski d’assumer un poste au Beth Din de Vilna. En 1927,
Rav Dessler arrive en Angleterre pour accompagner son père qui a besoin de traitements médicaux particuliers. Il décide d’y rester dans l'espoir de payer les dettes que lui et son père avaient eu, suite à une opération commerciale. Cette décision l’obligea à se séparer trois ans de sa femme et de ses deux jeunes enfants, qui sont restés à Kelm.
Il devint le Rav d’une petite synagogue de l’est londonien. Ses membres étaient des gens simples, incapables d’apprécier la stature de Rav Dessler. Seules quelques personnes prirent conscience de ses dons exceptionnels et certains d’entre eux envoyèrent leurs enfants, étudier auprès de lui. Après plusieurs années à l’est de Londres, il s’établit en 1934 à Dalston, au nord-est de la ville où il fut nommé Rav d’une communauté plus importante. Rav Dessler avait peu de satisfaction de ses fonctions rabbiniques. Plus tard, il dira que lorsqu’il faisait des drachot, il n’intéressait les gens que lorsqu’il racontait des blagues. Le cercle des élèves de Rav Dessler s’élargit jusqu’à devenir une petite Yéshiva. Il sut gagner l’admiration de tous ces jeunes et assurer leur dévouement à la Torah pour toujours. L’une des caractéristiques les plus impressionnantes de Rav Dessler était sa capacité à répondre immédiatement à quiconque demandait son avis,en essayant d’apporter son aide à l’interlocuteur dans ses difficultés personnelles ou intellectuelles. A cette époque, tous ses élèves avaient reçu une formation laïque en plus de l’étude de la Torah, et il arrivait que les points de vue des deux formes d’enseignement s’opposent. Rav Dessler s’appliquait à aller jusqu’au fond des problèmes soulevés.
Il clarifiait le point de vue de la tradition juive et montrait comment et pourquoi le point de vue laïc était critiquable. Après l’avoir rejoint en Angleterre quelques années auparavant, sa femme et sa fille se rendent en Lituanie en 1939 pour visiter son fils qui étudiait à la Yéshiva de Telz. Lorsque la guerre éclata, Rav Dessler perdit tout contact avec eux et il se passa plusieurs mois avant qu’ils ne sachent ce qu’ils étaient devenus.Quiconque ne connaissant pas la nature sensible de Rav Dessler n’aurait pu soupçonner un instant les tortures morales qu’il endura durant cette période. Il gardait pour lui ses angoisses et n’en faisait part à personne. Il finit par apprendre qu’ils avaient réussi à fuir séparément par la Sibérie, son fils en Amérique et sa femme et sa fille en Australie.
Il ne devait les revoir qu’après la guerre. Au cours de cette période, toutes ces lettres et toutes ces conférences révélaient l’impact du désastre sur son esprit et son coeur.
Rabbi Moshé Schneider a raconté aux élèves de sa Yéshiva que le Rav Dessler n'a pas
enlevé ses vêtements pour dormir tout au long de la guerre. « Mes frères dorment à même le sol ! » a-t-il expliqué à quiconque lui demandait pourquoi il faisait cela. La destruction de l'ensemble de l'Europe orientale, monde dans lequel il a grandi et a été nourri, a obsédé ses pensées. Il dira après la guerre : « La seule question qu’un Juif qui a échappé à cette catastrophe doit se poser, est pour quelle raison Hachem m’a-t-il épargné moi ? »
En 1941, il reçoit une lettre de Rav David Dryan, le mohel de Gateshead. Rav David lui demande de venir l’aider à ouvrir un Kollel pour hommes mariés pour qu’ils etudient la Torah toute la journée.Rav David avait envoyé la même lettre à 21 autres rabbins.
Tous ont répondu négativement : 18 n'ont pas pris la peine de répondre, trois autres l’ont félicité de l'idée, mais ont répondu qu'il était impossible dans le contexte la guerre,de faire quoi que ce soit. Rav Dessler seul, a répondu positivement.Il est vrai que le projet était extravagant, car du fait de la guerre, tout était perturbé, les philanthropes les plus connus étaient hors d’atteinte dans les villages où ils avaient fui. Il décida quand même de s’engager dans ce projet qu’il considérait tellement fondamental pour l’avenir du peuple juif. Il se déplaçait continuellement pour trouver des fonds qui lui permettent de subvenir aux besoins des étudiants du kollel. Après la guerre, il retrouva sa femme et sa fille qui vinrent le rejoindre à Gateshead. Le Kollel était maintenant établi et n’avait plus besoin de son attention constante. En 1948, Rav Kahanneman, directeur de la Yéshiva de Ponievitz,à Bné Brak, lui proposa le poste de Machguia’h, directeur spirituel de la Yéshiva.
Il accepta mais demanda toutefois à pouvoir retourner régulièrement en Angleterre,
à la fois pour maintenir des liens avec ses élèves personnels, et avec les institutions qu’il avait contribuées à fonder. A la Yéshiva de Ponievitz, il donnait trois cours par semaine sur les aggadot,le Moussar et la psychologie dans les domaines essentiels de la pensée juive. Lorsque sa femme mourut en 1951,il se plongea encore plus dans l’étude.
Un an avant sa mort, Rav Dessler commença à préparer la publication d’une partie de
ses articles. Il ne devait pas vivre assez longtemps pour réaliser ce projet. En effet,sa santé se détériorait et le 25 Tevet 5714 (31 décembre 1953), il mourut. Un an après sa mort, fut édité le premier volume du « Mikhtav Mééliahou » dans lequel apparaissait toute la profondeur de la pensée de Rav Dessler. Par la suite, 4 autres volumes seront édités. Il reste à ce jour comme la référence en matière de pensée juive.
Que son souvenir soit une bénédiction pour tout le peuple juif !hessedvedavid

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