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HANNA SENESH

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Les lignes suivantes ont été trouvées dans la cellule d’Hannah après son exécution

Un - deux - trois... huit pieds de long
Deux enjambées, le repos est sombre...
La vie est un point d'interrogation éphémère
Un - deux - trois... peut-être une autre semaine.
Ou le mois prochain pourra me trouver encore ici,
Mais la mort, je la sens proche.
J’aurais eu 23 ans en juillet prochain.
J'ai joué à ce qui importait le plus, les dés ont roulé. J'ai perdu

Olivia Cattan-TJ

On oublie parfois que les femmes ont eu un grand rôle dans la Résistance. Hanna Senesh fut l’une d’elles. Hongroise émigrée en Palestine, elle s’engagea dans l’armée britannique pour secourir les Juifs de son pays.


Hanna Senesh est née à Budapest le 17 juillet 1921. Issue d’une famille d’intellectuels, elle se destine à une carrière d’écrivain et montre un talent précoce pour l’écriture. Son père, Bela, journaliste et dramaturge reconnu, décède alors que Hanna n’a que 6 ans. Elle vivra alors une enfance difficile, entourée de sa mère Katherine et de son frère Giora. Tandis qu’elle suit ses études dans une école protestante, où elle subit l’antisémitisme de ses professeurs et des autres élèves, Hanna s’intéresse peu à peu au judaïsme et au mouvement sioniste grâce au grand rabbin de Budapest, Imre Benoschofsky. Elle affirme de plus en plus son identité et intègre l’organisation sioniste hongroise, Maccabea. Avec les lois antijuives, elle prend conscience que les Juifs n’ont plus aucun avenir dans son pays et décide d’émigrer en Palestine. Elle intègre l’école d’agriculture réservée aux filles de Nahalal. Elle écrit à sa mère : « Je suis à la maison. (…) Ici presque chaque vie est la réalisation d’une mission. »

Torturée et exécutée
En 1941, elle fonde le kibboutz Sedot Yam, proche de Césarée, et rejoint la Haganah. Deux années plus tard, apprenant ce que subissent les Juifs en Europe, elle s’enrôle comme volontaire dans l’armée britannique pour une mission de sauvetage des Juifs hongrois. Après un entraînement de haut niveau en Égypte, elle est parachutée en Yougoslavie le 15 mars 1944 avec deux de ses camarades, Joël Palgi et Peretz Goldstein, pour rejoindre un groupe de résistants. Mais ceux-ci abandonnent, car les Allemands ont envahi la Hongrie, et elle se retrouve seule à continuer cette mission. Elle est arrêtée à la frontière hongroise et incarcérée à la prison de Budapest. Accusée d’espionnage et de trahison, elle attend son jugement. Torturée, Hanna Senesh refusera de trahir ses camarades et ne dévoilera rien, même lorsque les nazis amèneront sa mère dans la cellule afin de la torturer, elle aussi, sous ses yeux. Avant de mourir, elle demande au capitaine Simon, venu lui faire part d’un verdict sans appel, l’autorisation de pouvoir écrire deux lettres, l’une pour ses compagnons résistants, l’autre pour sa mère. Elle y explique ses choix, elle parle de son sionisme et s’excuse auprès de sa mère de n’avoir pu la sauver. Elle sera fusillée le 7 novembre 1944, alors que les Russes sont aux portes de Budapest. En 1950, son corps est ramené en Israël. Elle repose au cimetière militaire du mont Herzl. Elle est l’auteur du chant Eli, Eli (« Mon Dieu, Mon Dieu »), repris dans La Liste de Schindler, de Steven Spielberg. Après sa mort, son journal intime, qu’elle avait commencé à l’âge de 13 ans, a été publié en hébreu en 1946, ainsi que dixneuf poésies, écrites en hébreu et en hongrois1. Le kibboutz Sedot Yam abrite sa maison et un musée, fait à son effigie, retrace son parcours de poétesse et d’écrivain. Un Centre de documentation et d’études Hanna Senesh a été créé à la mémoire de la jeune parachutiste israélienne. Son dossier personnel, relatant son arrestation et sa mise à mort, a été rapporté en Israël, en 2003, par le ministre israélien de la Justice Yossef Lapid, de retour d’un voyage officiel en Hongrie, et a été remis à Yad Vashem. Hanna Senesh fait partie de ces femmes, comme Haviva Reik, Marianne Cohn, Mila Racine, qui figurent aujourd’hui parmi les héroïnes de l’État d’Israël.

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