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RAYMOND ARON

R. ARON
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" Les hommes politiques d'aujourd'hui n'ont pas le sens du tragique "

"Jamais les hommes n'ont eu autant de motifs de ne plus s'entre-tuer." - Dimensions de la conscience historique

"Le choix en politique n'est pas entre le bien et le mal, mais entre le préférable et le détestable." - Extrait d’une Interview

"Connaître le passé est une manière de s'en libérer." - Dimensions de la conscience historique

"Objectivité ne signifie pas impartialité mais universalité." - Introduction à la philosophie de l'histoire




Sartre et Aron - lire
"Il vaut mieux avoir tort avec Sartre que raison avec Aron."

(1905-1983)
Après son agrégation de philosophie, il assiste aux autodafés organisés par le régime nazi en mai 1933 : cette catastrophe de la pensée lui inspire un profond mépris pour les régimes révolutionnaires. Il part à Londres dès le 23 juin 1940 : patriote, fils d'une vieille famille juive alsacienne, il n'a jamais été pacifiste. Il ne renie pourtant pas Pétain, et n'accorde pas de soutien sans faille à de Gaulle dont il craint le césarisme populaire sous-jacent. Il s'engage malgré tout dans les FFL. Le paradoxe est bien le maître-mot de cet intellectuel controversé qui a développé un sens critique toujours en éveil eu égard au monde politique : il se ravise quelque peu à la Libération en acceptant un poste au Ministère de l' Information dirigé par son ami André Malraux. De plus, il s'engage aux côtés du RPF dès 1947. Militant dans les années 1950 pour l'indépendance de l'Algérie dans son opuscule 'La Tragédie Algérienne', il est la figure du débat intellectuel de l'époque face à Sartre dont il réfute le gauchisme dans les 'Temps modernes'. Il le rejoint cependant dans la lutte contre la guerre du Vietnam, et dans un ultime retournement, choisit Giscard en 1981. Aron reste le symbole de l'idéologie technocratique et la figure de la lutte contre le marxisme. Éditorialiste du 'Figaro' de 1947 à 1977, il avait enfin été nommé au Collège de France.evene

Ce que Raymond Aron découvre dans cette Allemagne du totalitarisme naissant, c'est sa propre judéité. Né dans une famille de la bourgeoisie juive française totalement "assimilée" et déjudaïsée, il prend soudain conscience de ses origines. Et décide, dès lors, de se présenter toujours comme juif. Plus tard, en 1967, un choc d'une autre nature lui fera découvrir un attachement à Israël qu'il ne soupçonnait pas : la guerre de six jours. Il y a la fameuse formule de De Gaulle sur "ce peuple d'élite, sûr de lui-même et dominateur". Et, avant la formule, la menace qui pèse soudain sur l'Etat juif. Alors, écrira Aron dans De Gaulle, Israël et les juifs (Plon, 1968) "monte en nous un sentiment irrésistible de solidarité. Peu importe d'où il vient. Si les grandes puissances (...) laissent détruire le petit Etat d'Israël qui n'est pas le mien, ce crime modeste à l'échelle du monde m'enlèverait la force de vivre".politicaedireito

Lire DE GAULLE ET LA POLITIQUE ARABE DE LA FRANCE : LE TOURNANT DE 1967 - tribune juive

1 commentaire:

Anonyme a dit…

«D'Ormesson a écrit: "Aron s'étonnait volontiers de n'avoir pas été le Kissinger français. (... ) J'aurais été de Gaulle, Pompidou ou Giscard, j'aurais choisi Aron comme conseiller du Prince." L'homme avait tout pour cela: intelligence analytique, compréhension de l'économie, des relations internationales, de l'Histoire, tout sauf la manière. "De Gaulle trouvait qu'Aron ne le servait pas assez, Aron trouvait que de Gaulle ne le consultait pas", résume aujourd'hui Jean d'Ormesson. "Entre Giscard et lui, c'était le choc des orgueils", se rappelle Glucksmann. Kissinger, intellectuel américain, nommé conseiller puis ministre de plusieurs présidents, négociateur de la paix au Viêtnam, a été l'élève d'Aron aux États-Unis. "Personne n'a eu sur moi une plus grande influence intellectuelle, écrit-il. Il fut un critique bienveillant lorsque j'occupais des fonctions officielles. Son approbation m'encourageait, les critiques qu'il m'adressait parfois me freinaient." Ce qui fait dire à Henri Mendras : "Auprès de Kissinger, Aron a été le conseiller du conseiller du Prince." Aron trouve, à la fin de sa vie, que la politique a été trop sérieuse et trop tragique, dans sa génération, pour que les amitiés résistent aux divergences dans ce domaine, avec Malraux comme avec Sartre. Pour Malraux, il y avait du sacré dans la politique, c'était de Gaulle; pour Sartre, il y avait du sacré dans la politique, c'était la gauche. Pour Aron, ce qu'il y a de plus sacré, c'est la "décision raisonnable".»

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