Plan general : famous jews

MAREK EDELMAN

The Ghetto Fights
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Warsaw
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THE BATTLES OF THE GHETTOS
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"Comment les hommes ont-ils pu montrer tant d'indifférence face aux crimes qui se déroulaient devant leurs yeux ? Avons-nous changé ? L'humanité a-t-elle tiré les leçons de cette période pendant laquelle Dieu s'est tu ?"eurotopics

Mardi 15 avril 2008 est le 65ème anniversaire de l'insurrection du ghetto de Varsovie. En avril 1943, les derniers Juifs du ghetto se soulèvent contre les nazis, pour échapper à la déportation. Une insurrection suicide qui aboutira à la destruction totale du quartier. Marek Edelman est le dernier survivant de ces combattants

Né en 1922 à Homel, Biélorussie
Marek Edelman, 86 ans a eu une vie incroyable. Cardiologue éminent, activiste du Bund, dernier commandant survivant de l’Insurrection du Ghetto de Varsovie, Edelman est également membre de l’opposition anticommuniste, parlementaire dans les années 1989-93 et engagé de la première heure dans l’aide humanitaire pour la Bosnie et le Kosovo. Son caractère entier lui a permis d'éviter tout mauvais compromis, tout comme il a refusé de s’expatrier de Pologne en 1968 pour échapper aux mesures prises à l’encontre de la communauté juive par les autorités communistes lepetitjournal


l'Organisation Juive de Combat,

Au mois d'octobre 1942, les organisations résistantes se réunissent et créent l'Organisation juive de combat (OJC) avec un commandant de la Hashomer (sionistes), Mordechaï Anielewicz, et un adjoint du Bund, Marek Edelman. L'OJC n'a que très peu d'armes : quelques dizaines de revolvers en mauvais état, des grenades et des cocktails Molotov fabriqués sur place, quelques fusils et un seul pistolet-mitrailleur. Des groupes de combat sont formés qui pratiquent des attentats, attaquent des SS et libèrent des prisonniers. L'OJC règne dans le ghetto qu'elle couvre d'affiches, avec le soutien de la population restante. C'est alors que les Allemands décident d'en finir.
Le 19 avril 1943, à 4 heures du matin, 2000 à 3000 Waffen SS, auxiliaires ukrainiens, lettons et policiers polonais, commencent à pénétrer dans la place. Ils seront rejoints par des troupes motorisées, des blindés et de l'artillerie. A leur grande surprise ils seront accueillis par un déluge de feu venant des quatre coins des rues. Il y aura de nombreux morts et deux chars seront incendiés. Après quelques heures de combats acharnés les assaillants s'enfuient. Ils referont une tentative le lendemain mais sans plus de succès. Ce n'est qu'au troisième essai qu'ils parviendront jusqu'au ghetto central qui sera incendié et littéralement rasé. La moitié des combattants juifs périra pendant les combats. La plupart des survivants décideront de se suicider collectivement et parmi eux, Mordechaï Anielewicz qui était à la tête de l'OJC. Quelques combattants parviendront à s'enfuir par les égouts et rejoindront la Résistance polonaise. Parmi eux Marek Edelman qui a rapporté ultérieurement, de façon émouvante et vivante, l'histoire de l'insurrection
witzgilles


shalom archav

Ancien commandant de la résistance juive en Pologne, vous qualifiez les combattants palestiniens de "partisans". Entendez-vous provoquer le gouvernement israélien, qui, lui, parle de "terroristes" ?

Pas du tout. Je me réfère, tout simplement, à la façon de combattre : des civils, vivant dans leurs maisons ou dans un maquis, se livrent à des actions terroristes ponctuelles, puis se retirent à nouveau chez eux. Pour moi, le terme "terroriste" n’a aucun contenu idéologique. Des "partisans" en Amérique latine peuvent agir au nom de narcotraficants ; en Irlande, ils agissaient au nom d’un chauvinis me national ou religieux. En parlant de "partisans", on n’approuve ni, a fortiori, ne glorifie aucun de ces combats. En tout cas, c’est dans cet esprit que j’ai utilisé le mot.

Des journaux israéliens vous reprochent d’avoir établi un parallèle entre l’insurrection du ghetto de Varsovie et le combat des Palestiniens, un amalgame d’autant moins admissible que la question d’attentats contre des civils ne se serait pas posée face aux nazis.

Je ne fais aucun amalgame, je récuse totalement cette accusation. Il suffit de lire ma lettre pour constater que je n’ai jamais établi le parallèle qui m’est reproché. Par ailleurs, la presse israélienne a tort de penser qu’à l’époque nous n’aurions pas pu frapper des civils allemands. Il y avait, en effet, les femmes et les enfants des soldats allemands. Très concrètement, dans un café à Cracovie, l’une de nos cellules aurait pu atteindre vingt-cinq civils et deux soldats allemands, mais nous avions décidé de ne pas mener cette action, pour des raisons de principe.

Le gouvernement israélien ne veut pas entendre parler de votre proposition de médiation. Quels sont les contacts que vous aviez pris, côté palestinien, pour vous assurer que votre Lettre ouverte y serait mieux accueillie ?

J’ai discuté avec des Palestiniens, aussi bien à Gaza qu’ici à Lodz. Toujours, ils se sont déclarés prêts à faire des pas pour la paix. Quelles sont leurs intentions réelles ? Je ne peux pas le savoir, à moins de les mettre à l’épreuve. Cette idée m’est venue à la suite d’une visite, chez moi, de délégués palestiniens en Pologne, dont Omar Faris. C’est lui qui m’a dit qu’il avait informé[le président de l’Autorité palestinienne]Yasser Arafat de ma lettre. C’est sur cette base que je me suis avancé. Je n’ai pas de contact direct à la présidence palestinienne.

Propos recueillis par Stephen Smith


Marek Edelman a reçu à l'occasion du 65ème anniversaire de l’insurrection du Ghetto de Varsovie les insignes de Commandeur de la Légion d’Honneur. La France distingue ainsi le dernier commandant de l’insurrection qui a mené bien d’autres combats

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