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GERSHOM SHOLEM

G. SHOLEM
ESOTERISME
MESSIANISME
H. ARENDT
ETUDE
KABBALE
SABBATAI
FICHE 1 - 2

Gershom Scholem (1897-1982), historien des religions, a permis par ses travaux la redécouverte de la mystique ésotérique juive.

Représentant de la grande tradition allemande de philologie, il est à l'origine du renouveau des études sur la kabbale. Il introduit de nouvelles bases conceptuelles en réinscrivant l'histoire du judaïsme dans la perspective du messianisme dont il déploie tous les aspects dans son livre majeur consacré à Sabbataï Tsevi. Les concepts qu'il dégage se révèleront déterminants non seulement pour les études juives, mais pour celles de toutes les religions abrahamiques : grand partisan de la méthode comparatiste en histoire des religions, il participa activement aux travaux du Cercle Eranos avec son ami Henry Corbin.
Gershom Scholem s'installa en Israël à partir de 1923 et fut un des fondateurs de l'Université hébraïque de Jérusalem.radiofrance

Autant Scholem voit loin quand il traite de la cabale en elle-même, autant il s'enfonce dans des voies sans issue quand il se livre aux parallélismes qui lui sont si chers. Il évite presque systématiquement d'établir des correspondances entre la cabale et le Midrach, la Aggada ou la Halakha de la tradition rabbinique, alors que ,ces correspondances iraient beaucoup plus de soi et éclaireraient en profondeur les enjeux et les idées de l'ésotérisme juif.

Gershom Scholem est un exemple brillant de l'intellectuel juif moderne. Il n'est ni talmudiste, ni rabbin, ni kabbaliste, et encore moins prophète. Plus modestement - mais avec quelle force spirituelle ! - c'est un historien, un homme de science, un universitaire. Un fils - critique - de la Haskala, et un penseur qui - sans cesser d'être croyant, à sa manière - a abandonné la foi orthodoxe traditionnelle, avec ses rituels et ses interdits. C'est aussi un intellectuel juif moderne parce qu'assimilé, formé par la culture allemande - malgré sa révolte contre l'assimilation, son combat pour la dissimilation (pour employer le terme inventé par Franz Rosenzweig), et son adhésion au sionisme, qui le fera partir en 1923 à Jérusalem.
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Né en 1897 et décédé en 1982, Gershom Scholem a été et demeure le maître incontesté des études sur la mystique juive et sur son expression la plus caractéristique, à savoir la kabbale. Ses recherches,patiemment menées pendant plus de soixante ans,
constituent une vaste histoire de ce mouvement,depuis ses origines lointaines, à la période du second Temple, jusqu'à ses manifestations tardives,au XVIIIe siècle. En particulier, Scholem a réussi à montrer que la kabbale n'était pas une excroissance
monstrueuse qui défigurerait l'authentique tradition juive, mais qu'elle s'enracinait au contraire au coeur même de cette tradition. Il a également mis en lumière la parenté que présente la mystique juive avec certains courants que l'on trouve dans le christianisme et l'Islam. En outre,il s'est attaché à préciser les relations qu'il pourrait y avoir entre la kabbale et le gnosticisme des premiers siècles de notre ère.

"J'espère qu'au terme de cette nouvelle période de la recherche [celle inaugurée par ses propres travaux]la mystique juive sera toujours considérée dans ses diverses manifestations, comme une forme légitime à laquelle les Juifs ont eu recours pour se
comprendre eux-mêmes ainsi que le monde extérieur,une forme qui exprime leur expérience religieuse et ses métamorphoses historiques mais aussi ses crises mortelles ou porteuses de vie"erudit



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