Plan general : famous jews

EMMA GOLDMAN


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RUSSIE
COMMUNISME
LIVING MY LIFE
FEDERATION
GLOSSAIRE
PORTRAIT
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ANARCHISTE
SUFFRAGE
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"If I can't dance I don't want to be part of your revolution."
"Si je ne peux pas danser, je ne veux pas prendre part à votre révolution."


Le 14 mai 1940, mort d'Emma GOLDMAN, à Toronto.
Militante anarchiste, féministe, écrivain , figure très importante du mouvement anarchiste international.
Elle est née le 27 juin 1869 à Kovno (Lituanie). Elle passe ses premières années en Russie, en 1885 elle émigre aux Etats-Unis à Rochester, où elle travaille comme couturière. En 1888, Hillel SOLOTAROFF lui fait découvrir l'anarchie et, l'année suivante, à New York, elle fréquente les groupes anarchistes juifs. Elle y rencontre Johann Most et se lie avec Alexandre Berkman, avec qui elle fait sa première tournée de conférence. Le 23 juillet 1892, ce dernier tire sur un patron d'industrie (il sera condamné à 22 ans de prison). En 1893, l'anarchiste autrichien Edward BRADY devient le compagnon d'Emma mais, le 30 août, elle est arrêtée et sera condamnée à un an de prison pour "incitation à l'émeute" à la suite d'un discours. De 1895 à 1900, elle effectue plusieurs tournées à travers l'Europe, à Londres Hippolyte Havel devient son ami.
Le 6 septembre 1901, l'anarchiste Léon Czolgosz tue le président américain Mc.Kinley, elle prend immédiatement sa défense. Le 1er mars 1906 elle publie sa propre revue "Mother Earth". En 1907, séjour en Europe avec Max Baginski, et participation au Congrès Anarchiste d'Amsterdam. En 1908, elle se lie avec le Dr Ben REITMAN. En 1916 elle subit 15 jours de prison après une conférence sur le contrôle des naissances, puis elle est de nouveau emprisonnée en 1918, avec Berkman, jusqu'à fin 1919, avant d'être finalement expulsés des Etats-Unis. Ils rejoignent la Russie, y rencontrent les dirigeants Bolcheviques, mais constatent que là aussi la répression anti-anarchiste bat son plein. Début 1922, ils quittent la Russie pour la Suède, puis Berlin. En 1924, passage à La Haye (expulsée), Paris et Londres. En 1926, elle séjourne en France, à St Tropez, où elle rédige ses mémoires. En 1932-36 : nouvelles tournées de conférences en Europe et en Amérique. De 1936 à 38, elle effectue plusieurs séjours en Espagne et organise le soutien à la révolution libertaire. Mars 39 : elle quitte Paris pour le Canada, où elle résidera jusqu'à sa mort.
Outre de nombreux articles et la publication de "Mother Earth " jusqu'en 1918, elle est aussi l'auteure de plusieurs ouvrages, autobiographiques où traitant de l'anarchisme, du féminisme, etc.ytak.club

"Si nous voulons nous pardonner les uns aux autres, commençons d’abord par nous comprendre les uns les autres"

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Emma est tout sourire. Elle a de l'aplomb et apostrophe ses compagnons : « Devons-nous abandonner la musique et l'odeur des lilas pour être des révolutionnaires ? » Cette Emma-là est une gamine de rien qui, très tôt, comprend tout de l'injustice - la domination du père (qui voulut la marier à 15 ans) comme la tyrannie du patron (elle fut ouvrière dans un atelier de couture). Cette Emma-là, c'est la Goldman, l'anarchiste, la féministe, une actrice (star !) de la rébellion, curieusement oubliée des manuels d'histoire américains - on lira, à ce sujet, la préface très fine qu'Howard Zinn, l'auteur, a donné à son livre...

Emma Goldman, née en 1869, en Lituanie, immigre, adolescente, aux Etats-Unis, s'installe à New York. Elle milite sans répit contre l'oppression, connaît la censure, la prison, se fait expulser, retourne en Russie. ­Elle parcourt l'Europe, donne des conférences, soutient les républicains espagnols, s'acharne encore et toujours, et meurt le 14 mai 1940 au ­Canada.

Howard Zinn lui rend au­jourd'hui hommage en faisant d'elle l'héroïne de ce texte écrit pour le théâtre. En historien qu'il est, il aurait pu lui consacrer un ouvrage fort et détaillé. Il a choisi la fiction, et de ce fait la rend vivante, gaie, râleuse, touchante. Zinn, avec humour et didactisme, raconte une partie de la vie d'Emma Goldman et, bien sûr, tout un pan de l'histoire des Etats-Unis. Emma la fougue incarne le romantisme révolutionnaire. Elle prône l'amour libre, harangue les foules avec naturel, réconforte les uns, convainc les autres de ne jamais baisser la tête. Sous la plume d'Howard Zinn, la belle libertaire est avant tout une sensuelle, une passionnée de la vie. Qui refuserait de la suivre ? Sûrement pas Howard Zinn qui, sans jamais l'avoir rencontrée, en est peut-être tombé amoureux...

Martine Laval

Telerama n° 3018 - 17 novembre 2007




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